Interview – Ma vie pour la leur

Il s’agit d’une histoire hors du commun. C’est une véritable leçon de vie. Le combat quotidien d’une mère pour pouvoir subvenir aux besoins de ses enfants, restés dans leur pays natal, le Sénégal.
Diana a accepté, pour la première fois, de rompre avec le silence et de se livrer dans un témoignage bouleversant. Elle accepte de nous faire partager ses moments de doutes, ses joies, ses peines et surtout, son combat au quotidien.

Diana, femme de 42 ans et mère de 3 enfants, vit seule dans un appartement de 18 m2 dans le seizième arrondissement de Paris. C’est jusqu’ici la vie de nombreux Français.
Chaque matin c’est le même rituel, pour elle, « je me lève tous les jours à 7h20 pour me rendre sur mon lieu de travail, un appartement à quelques centaines de mètres du mien. Tous les matins, je vais chez mes employeurs qui partent au travail, je dépose leur deux filles à l’école » confie-t-elle.
Diana est originaire d’une région extrêmement pauvre du Sénégal, Koffrine. Pour des raisons financières, elle a été contrainte de laisser ses 3 enfants à sa famille, et est venue en France, seule, courageusement  pour pouvoir subvenir à leurs besoins et leur offrir un avenir.

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Carte montrant les zones pauvres du Sénégal

« Je m’occupe des enfants des autres, pour pouvoir subvenir aux besoins des miens »

Tous les jours, Diane dépose à l’école, puis récupère, fait faire le travail scolaire à des enfants qui ne sont pas les siens, au détriment de sa propre vie de famille. « J’ai assisté aux cours de danse des petites dont je m’occupe, je n’ai jamais vu mon propre fils jouer au foot depuis 3 ans », raconte t-elle avec une vive émotion. Et pour cause, cette maman passe à coté  d’une grande partie de l’enfance de ses enfants pour qu’ils puissent vivre décemment. L’amour inconditionnelle d’une mère permet le plus grand des sacrifices pour le bonheur et le sourire des siens.
En effet, son salaire lui permet de vivre modestement sur Paris, mais surtout d’envoyer de l’argent à sa famille pour que ses enfants puissent vivre le plus confortablement possible et surtout puissent faire des études.

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Image d’illustration

Venir en France n’a pas été un choix facile à faire. « Quand je me suis retrouvée seule au Sénégal avec mes trois enfants après le départ de mon mari..  (forte inspiration) J’ai su que je ne pourrais pas les assumer seule. Ma famille n’avait pas les moyens de les assumer non plus.. Soit je les abandonnais (elle retient ses larmes). Mais c’était impensable pour moi, j’ai penser à partir travailler en Europe pour qu’ils puissent vivre convenablement et manger à leur faim » raconte -t-elle.
A Paris, ses employeurs l’ont prise sous leur aile, lui ont permis de trouver un logement et lui ont fournis un travail.

« J’ai été très bien accueillis à Paris, je m’y plait. Normalement d’ici une dizaine de mois, je pourrais retourner au Sénégal et retrouver mes enfants »

Malgré les difficultés, les réseaux sociaux permettent de maintenir quelques liens, aussi infimes soient-ils. « Skype me permet de joindre mes enfants presque tous les jours. Mais les connexions sont très mauvaises. J’ai besoin de les entendre et de les voir, même quelques secondes. J’ai peur qu’ils m’oublient… ». En effet, ça fera maintenant 8 ans en septembre prochain que Diana est arrivée en France et elle n’est retournée qu’à 3 reprises seulement au Sénégal. Ses enfants grandissent, loin des yeux de celle qui les a mise au monde.
« Abandonner mes enfants a été la chose la plus horrible que j’ai faite dans ma vie… Je l’ai fait pour eux, pour leur bien, pour pouvoir subvenir à leurs besoins.. Il me manque tous le temps… Mais je les sais heureux. »
Après plus de 7 années loin de ses enfants, d’ici fin 2017, Diana devrait retourner au Sénégal pour retrouver définitivement ses enfants et les voir s’épanouir à ses côtés.

Propos recueillis par AS de Mazenod

 

 

Entourage: l’engagement citoyen à la portée de tous.

Dans un monde ultra connecté, effectuer un geste de solidarité peut aussi passer par le smartphone. L’application Entourage, a ainsi créé un concept innovant qui permet à tous, à l’échelle de son quartier, de venir en aide aux plus démunis.

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Crédits photo: Entourage

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La crise migratoire vue par George Florentis, Secrétaire Général de la communication de la politique migratoire grecque.

Située entre « trois continents », la Grèce constitue un point d’entrée majeur en Europe. Ces dernières années, et notamment depuis l’été 2015, en lien avec la montée des tensions en Syrie et dans les pays frappés par l’ISIS, la Grèce connaît une énorme vague migratoire. Chaque jour des centaines de migrants dont des réfugiés franchissent les frontières grecques dans l’espoir de traverser le pays pour atteindre l’Europe occidentale. Dans ce cadre là, la Grèce, pays frappé par une crise économique qui semble interminable, doit s’occuper de ces populations mais aussi combattre la montée d’idéologies xénophobes qui se développent en parallèle de la crise. L’Etat a signé au sein du conseil de l’UE de nombreux accords prônant une prise en charge à l’échelle européenne de ces personnes réfugiées, néanmoins, la théorie parfois surpasse les moyens pratiques. Quelle politique privilégier ? Comment médiatiser la crise migratoire ?

Le Secrétaire Général de la communication de la politique migratoire grecque, George Florentis, nous parle de son rôle, mais aussi du réel besoin d’une solidarité, voire humanité européenne.

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LE MANNEQUINAT : UNE PROFESSION IDEALISEE.

 

Destinations de rêve, vêtements et cosmétiques dernière tendance, maquilleuses et coiffeuses à disposition, soirées privées ; c’est ce qui nous vient en tête lorsque nous pensons au Mannequinat. Seulement cette profession peut aussi devenir un cauchemar.

Quand nous visualisons le métier de mannequin, automatiquement nous pensons aux modèles qui se font « chouchouter », qui voyagent au bout du monde, se baladant sur du sable blanc au bord d’une mer turquoise et se montrant dans les soirées les plus prestigieuses. Comment est réellement vécu ce mode de vie par les mannequins ? Lucie, 20 ans nous raconte comment se déroule sa vie de jeune mannequin, entre bonheur et torture.

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Sur les routes de l’Europe : onze photoreporters exposent l’Itinéraire des réfugiés

Mai 2016, Athènes : 11 photoreporters combinent leurs points de vue uniques dans une exposition collective de leur travail appelée L’Itinéraire. A l’occasion de la sortie du livre de l’exposition, les reporters nous parlent de ce qu’ils ont témoigné.

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Chaque jour, des centaines de réfugiés arrivent aux frontières de la Grèce. Après un court séjour dans les camps d’accueil, ils sont contraints à prendre l’itinéraire vers les pays d’Europe occidentale. Photo: « The Itinerary » Photo Exhibition

J’ai rencontré Andrea Bonetti, reporter et photographe officiel du Premier Ministre grec Alexis Tsipras, au vernissage de l’Itinéraire à Athènes. Appareil photo à la main, il me parle du travail fourni par ses collègues afin de mettre en place cette exposition. Fier du monde qui arrive nombreux, il ne peut néanmoins pas cacher son stress. Son malaise devant mes compliments s’explique par un paradoxe qui est à l’origine même du métier du photojournaliste : peut-on exposer la souffrance humaine et en être fier de notre travail ? Quelle est la portée sociale du reporter ?

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Les minorités ethniques dans le milieu de la mode

Alors que la question de la taille et du poids des mannequins fait souvent débat, d’autres sujets restent encore très peu abordés. En effet, la sous-représentation des minorités ethniques dans le monde de la mode est encore une question trop souvent passée sous silence. Bien que l’on ait vu quelques efforts chez certains créateurs , le nombre de mannequins noirs ou encore asiatiques sur les podiums ne semble pas augmenter. Nous verrons pourquoi cette grande industrie continue de fermer ses portes à la diversité.

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Les transports parisiens : un manque d’adaptabilité !

Tous les jours nous, parisiens, prenons le métro pour nous déplacer, c’est un mécanisme. Cependant cette situation n’est pas aussi évidente pour les personnes handicapées. Anna 18 ans en béquilles pendant 12 semaines, Pierre 38 ans, handicapé moteur, en fauteuil roulant et Maxime 25 ans, aveugle, nous racontent leur calvaire de tous les jours pour se déplacer dans Paris.

Paris est traversée par de nombreuse lignes de métros. Cependant très peu sont adaptées pour les déplacements des personnes handicapées. Tout ceci entraîne un manque d’autonomie encore plus fort pour ces personnes à mobilité réduite. Comment est vécu ce manque d’adaptabilité des transports parisiens par les personnes handicapées ?
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Les cataphiles: Une communauté d’entre-aide parisienne

En 2017, notre société est plus individualiste; avec moins de liens communautaires, il serait intéressant de comprendre comment une culture participative perdure. Les réseaux souterrains parisiens,par abus de langage, appelés les « catacombes », et la communauté fréquentant les lieux ne sont pas connus du grand public. Cependant, cette communauté aménage et effectue des travaux collectifs illégalement.

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Dyfact : Un duo à la conquête du monde de l’électro

A seulement 21 ans, Flavien et Dorian, plus connus sous le nom de « Dyfact » rentrent peu à peu dans la cour des grands et font leur place petit à petit dans le monde de l’électro. Les deux étudiants Stéphanois, amis depuis toujours, travaillent d’arrache pied depuis maintenant plus de 5 ans pour vous faire partager leur  passion et vous transmettre leur savoir faire,  à travers plusieurs singles.
A l’image d’Apple qui a grandit dans un garage, c’est dans leur chambre de Saint-Romain-Le-Puy, petit village de la Loire qu’ils produisent et composent leurs sons.

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Photo de Flavien et Dorian au gala CPE de Lyon

« Lift me up » : un premier pas dans la cours des grands  

C’est dans la capitale Française que leur premier single, « Lift me up » est né en août dernier. Si les Dyfact enchainent les interviews dans les médias locaux et ont fait leur place à Saint-Etienne, pleins d’ambitions, ils aspirent aujourd’hui à se faire connaitre au delà de leur Loire natale.

« On va continuer à travailler dur, à proposer du contenu de plus en plus professionnel, on ne s’arrêtera pas là! » explique Flavien. « Et puis, on essaye de faire écouter nos sons à un maximum de personnes, on commence par s’étendre à la région Rhône-Alpes, puis la région Parisienne et pourquoi pas la France. On est ambitieux certes, mais on préfère rester modeste pour l’instant, on sait qu’on est qu’un petit groupe », ajoute Dorian. Les Dyfact sont humbles, leurs leitmotivs restent le travail et la détermination.

« Looking Good » : la concrétisation des ambitions 

Après des mois de travail en amont, Dyfact a sorti le 1er mars un nouveau single « Looking Good ».
« Ca a été un projet très long » explique Dorian, « il faut savoir que l’instrumental a été terminé en août dernier. Ensuite, nous avons cherché une chanteuse, on voulait absolument une voix de fille pour ce titre, et nous avons trouvé Philippine (@Eyo). Ca a été assez rapide, elle fait de la musique depuis toute petite, elle a rapidement fourni une mélodie avec ses paroles », complète Flavien. Vient ensuite le temps d’aller enregistrer la voix en Studio, de passer du temps pour harmoniser musique et voix. Mais le travail ne s’arrête pas là, il a fallu que Dyfact s’attaque au mixage, au mastering avec Toby Screamer et son studio : le tube à essais . Un travail millimétré avec des effets vidéos, des traitements de couleurs, de faux raccords… « Sur chaque scène, on devait s’assurer de garder les mêmes vêtements par exemple, ce travail nous a pris des heures et des heures » confie Flavien. Ce travail de fourmis a permis de sortir ce son, disponible sur leurs réseaux sociaux.
Au delà de leur passion, Dorian et Flavien gardent les pieds sur terre « on veut d’abord avoir un diplôme, par sécurité, avant d’essayer de plus tard, de vivre de la musique », expliquent-ils.

En parallèle de leurs études ils travaillent sans relâche pour vous faire voyager dans leur univers musical.  Ils prévoient notamment de sortir 5 sons cette année.
Un travail gargantuesque qui porte peu à peu ses fruits, puisque Dyfact, présent sur la scène Stéphanoise, commence à mixer lors des soirées étudiantes.

Le plus difficile pour eux, est de trouver des voix pour leurs sons, si vous êtes intéressé(e)s, n’hésitez pas à les contacter. MAIL : dyfactmusic @gmail.com 

Pour suivre le travail de Dorian et Flavien. Ecouter leurs productions. Voici leurs réseaux sociaux :

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Propos recueillis par AS de Mazenod.