Montlhéry, un peu d’air

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Comment ne pas être fatigué de ces destinations pleines de fureur jeuniste, qui soumettent leurs malheureux touristes à des impératifs de clubbing, de shopping, de fooding et d’instragaming permanent ? A bas les capitales bruyantes, les banlieues renferment des trésors et Montlhéry en est.

Une ville d’histoire

Les rétines brûlées par la lumière électrique, le nez calciné d’innombrables remugles, les tympans chargés de pollution, la bouche encore amère des restaurants surgelés : le furieux Paris prend la tête par toutes ses portes. La ville de Dieu est souvent une grosse déception pour les touristes, par nature naïfs, venus trouver les trésors romantiques et raffinés qu’on leur avait méchamment promis. On dit partout que le charme parisien s’évente ; heureusement qu’il reste le charme banlieusard.

A quinze minutes de la porte d’Italie, les artères haussmanniennes de la capitale et les immeubles gris de la petite couronne sont loin. Montlhéry est là, en Essonne. Les historiens connaissent bien cette ville de 7 000 habitants, peuplée depuis le VIIIème Siècle ; sa célèbre tour, classée monument historique, est le vestige bientôt millénaire d’un château dans lequel séjournèrent Louis VII, Henri IV et Jean Sans Peur. Par temps clair, on peut voir Paris de son sommet.

Le pied de la tour, comme il est appelé dans les environs, est une colline trop abrupte et boisée pour être intégralement constructible. Ses chemins de terre sont difficilement praticables, rythmés de racines et de marches moussues ; sur leurs bords, on croise d’étranges rochers plats. On s’y assoit toujours, on y pique-nique, on regarde passer les promeneurs. Quand l’été est lourd, le bois de la tour et sa fraîcheur chargée d’humidité se prêtent parfaitement aux longues balades.

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Les rues pavées du centre-ville s’écoulent autour du bois, silencieuses. Les racines médiévales de la ville y affleurent : accolé à l’Église Sainte-Trinité, la porte et le linteau gravé d’un hôtel-Dieu construit au Xème Siècle. L’une des artères principales de la ville glisse entre les pieds de la lourde Porte Baudry, vestige des fortifications qui délimitèrent jadis Montlhéry. De bien beaux restes qui auront tôt fait d’ennuyer le touriste comme ils ennuient l’autochtone.

Heureusement, il n’y a pas que de jolis cailloux médiévaux à Montlhéry. La ville abrite également l’autodrome, le premier circuit routier à avoir vu le jour en France. Construit en 1924, cet anneau d’asphalte a enregistré des centaines de records de vitesse au cours de ses 90 années d’existence. Aujourd’hui, les courses et les parades automobiles de l’autodrome sont un passage obligé pour les amateurs de sport motorisés ; aux beaux jours, il n’est pas rare de croiser des touristes allemands, italiens et anglais dans ses gradins.

Posé au calme

On est touriste au moins autant par le ventre que par la tête. Par chance, du côté de la place du marché de Montlhéry, on mange et on boit bien. Pour une trentaine d’euros, la carte à la fois classique et surprenante de La Charrette – jarret de porc braisé à la fleur de bière et miel d’épices, saumon cru et tomates confites au citron vert –, encensée par le Gault & Millau, vous satisfera à coup sûr.

A quelques pas de là, le Choko’s remplit les verres des figures locales et des inconnus avec la même générosité. En salle ou en terrasse, les rhums du patron ne vous coûteront que trois petits euros. On y rougit rapidement des oreilles. Toutefois, nous ne serions que trop vous déconseiller de manger sur place, à moins que vous ne cultiviez ce goût si parisien des plats onéreux et mal décongelés.

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Les jambes engourdies par votre périple, l’estomac lourd et les joues chaudes, vous pourrez alors passer le portail du parc de la souche. Assis sur un banc, les yeux posés sur la mairie, captivé par les fontaines et les massifs de roses, vous aurez alors une pensée émue pour le chaos de la capitale. Mais pas de regrets.

 Sébastien Wesolowski

Florence, un musée à ciel ouvert

Concentré d’art et d’histoire, la belle Florence (Firenze) n’est pas la capitale de Toscane par hasard. Extrêmement touristique, ses nombreux musées et ses ruelles médiévales en font une escapade rêvée pour les amoureux d’art et de beauté en tout genre.

Giotto, Botticelli, ou encore Michel Ange, tant de noms qui ont marqué l’histoire de l’art. Et c’est bien à Florence, berceau de la Renaissance, que ces artistes ont vécu et créé les chefs d’œuvre que l’on admire aujourd’hui. Il serait ainsi dommage de découvrir Florence sans jeter un coup d’œil à ses musées. Parmi les incontournables, la Galerie des Offices renferme l’une des plus belles collections d’art au monde. Elle est à l’Italie ce que le Louvre est à la France. Des maîtres florentins aux peintres étrangers comme Rembrandt, de Caravage à Van Eyck, les Offices offrent un panorama complet de l’art occidental.

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Réplique en marbre du David de Michel Ange, sur la Piazza Della Signoria, devant le Palazzo Vecchio. © Chouvelon Clémence

Budget serré ? Certes, les nombreux musées de Florence recèlent de trésors. Mais pas besoin de débourser une fortune pour avoir le syndrome de Stendhal ! Flâner dans les rues de la capitale toscane, qui se visite aisément à pied, c’est déjà en prendre plein les yeux. La beauté est partout, à tous les coins de rues. La Piazza della Signoria, centre historique de la ville, en est le parfait exemple : surplombée par le magnifique Palazzo Vecchio, qui offre une vue imprenable sur la ville, la place est investie par l’art. Sur le porche de ce dernier se tient la réplique du célèbre David de Michel Ange. A quelques mètres, en plein air, La Loggia de la Seigneurie accueille plusieurs sculptures, comme le Persée de Benvenuto Cellini, ou encore le L’Enlèvement des Sabines de Giambologna. Pourquoi ne pas s’asseoir un moment à la terrasse du célèbre café Rivoire, pour profiter de la magie de cette place typiquement italienne ?

Non loin de là, sur la Piazza del Duomo, se dresse l’impressionnante Sante Maria di Fiore, cathédrale emblématique de Florence. Sa façade neo-gothique flamboyante contraste avec le dénuement de son intérieur.

Le Duomo

Avec sa façade de marbre vert, rose et blanc, Le bien nommé Duomo (cathédrale en italien), est le symbole de la ville. © Chouvelon Clémence

Les plus bucoliques apprécieront le calme des jardins florentins. De l’autre côté de l’Arno, loin du tumulte du centre historique – et par conséquent touristique – La Piazzale Michelangelo offre une vue spectaculaire sur la ville. Sa situation entre deux jardins, le Giardino delle Rose et le Giardieno dell’Iris, en font un havre de paix après une journée passée à arpenter les musées de la ville. On en profite pour visiter la Basilica di San Miniato al Monte, une belle église romane du XIème siècle, et observer le coucher du soleil sur le magnifique Ponte Vecchio avant un apperitivo dans les règles de l’art. 

Place Michel Ange

Panorama sur Florence depuis la Piazzale Michelangelo © Chouvelon Clémence

Clémence CHOUVELON

publication envisagée : Lepetitfute.com, lonelyplanet.fr

Los Angeles en huit temps

Si Los Angeles n’a plus à faire ses preuves en tant que ville du cinéma mondial, épicentre des fêtes de la jet set et antre de wanna be de tous les styles, la cité des anges demeure difficile à cerner pour les Européens de passage. La complexe Los Angeles s’étend sur plus de 1 200 kilomètres, compliquant les escapades de bien de naïfs touristes piétons. Impossible ici de vagabonder à pieds de terrasses en rues pavées: ce sont les Etats-Unis. Une fois muni de votre voiture de location automatique – et après quelques tours de parking d’entrainement – Los Angeles a pourtant bien plus à offrir que ses maisons de stars. Top 8 des incontournables. 

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Pour un dépaysement spirituel

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Abbaye de Saint Antoine

Dans le petit village médiéval de Saint-Antoine l’Abbaye se trouve l’une des nombreuses communautés de l’Arche. Au cœur du vercors, à la croisée des routes entre Grenoble et Valence, celle de Saint-Antoine l’Abbaye propose un accueil hôtelier d’exception. Un séjour à la communauté de l’Arche est une expérimentation de vie collective. A l’intérieur des vieilles pierres de l’Abbaye des Antonins cohabitent au quotidien entre 40 et 120 personnes. Un groupe d’une quinzaine d’engagés vivent dans la communauté de manière permanente depuis les années 80. Ils assurent le fonctionnement de la vie collective et la gestion administrative et logistique de la communauté. Parallèlement, un ensemble de 30 personnes viennent expérimenter la vie en communauté à raison de quelques années, quelques mois ou quelques jours. Parallèlement, une partie du bâtiment est consacrée à l’hôtellerie et reçoit 3500 personnes par an.

Ainsi, si l’envie vous enchante de vivre un moment de repos en découvrant un mode de vie singulier, l’Arche de Saint Antoine est faite pour vous.

P6110697Petit budget ? Seul le transport sera à vos frais. Si les principes de la collectivité sont pour vous une liberté et non une contrainte, votre séjour n’en sera qu’enrichissant. Le principe repose sur la volonté individuelle pour la participation aux tâches ménagères (cuisine, ménage, jardin…) en échange de la gratuité d’hebergement. Il vous suffit de choisir entre plusieurs formules : la journée (travail matin et après midi), la demi-journée (matin ou après midi). Si le travail ne coïncide pas avec votre désir de repos, vous pourrez verser 10 euros par jour et vivre votre séjour sans travail.

Comme toutes les communautés de l’Arche, celle de St Antoine l’Abbaye repose sur des principes de Non-Violence inspirés notamment par Gandhi. Ainsi l’ensemble des membres de la communauté s’engage dans un désir de relations et de pratiques non-violentes. Si l’idée peut à priori paraître illusoire voir sectaire, c’est un lieu qui respire la sereinité. Quelques rituels y sont organisé (temps de méditation, temps de prière, moments d’échanges…) Libre à vous d’y assister ou pas.

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Bâtiment consacré à l’accueil et son verger.

Si l’aspect spirituel ne vous séduit pas, laissez vous transportez par la qualité des lieux : vaste salle à manger, chambres individuelles et doubles de qualité, cadre naturel idyllique…Le jardin intérieur est tapissé de nombreuses végétaux en tous genres, un kaki surplombe la pelouse et fait de l’ombre aux quelques tables en bois entreposées. Le bâtiment s’érige sur 4 étages. On y trouve une bibliothèque avec un ordinateur à disposition, une salle de musique, plusieurs grandes salles prévues pour des stages divers, et le nécessaire pour accueillir : salle de bain, toilettes…

Séjourner à la communauté de l’Arche c’est se laisser porter par l’accueil que l’on vous propose. On n’est pas vraiment chez soi et certaines règles sont prévues pour assurer un bon fonctionnement général. Le petit déjeuner est proposé entre 7h30 et 9h, le déjeuner entre 12h30 et 14h et le dîner entre 19h et 20h30. Tous les repas sont végétariens et cuisinés par les résidents (Les amateurs de viande auront des plaques chauffantes à leur disposition en cas de carences). Chacun fait sa vaisselle dans la salle prévue à cet effet à la fin de chaque repas.

À une petite heure du Vercors, le cadre environnant est parfait pour oublier quelques temps sa vie quotidienne. On peut y faire des balades, des terrains de jeu sont à disposition aux environs, on peut aussi découvrir les produits du terroir et surtout faire des rencontres authentiques.

Morgane MALAPERT

Lima, capitale du goût

Alors que la conférence internationale sur le changement climatique s’est achevée à la mi-décembre à Lima, la ville côtière s’est montrée sous son plus beau jour. Lieu d’atterrissage des touristes du monde entier s’acheminant vers d’autres villes péruviennes, Lima est l’escale provisoire des backpackers férus d’expéditions sur les sommets andins et dans la jungle amazonienne. Pourtant, la ville mérite qu’on y pose ses valises. 

Promenade à Barranco © Victoria Desmond Salinas

« Lima n’est pas la plus belle ville d’Amérique Latine…mais c’est définitivement celle où on mange le mieux » tirade d’un directeur d’hôtel qui a vécu dans la plupart des capitales sud-américaines. Si j’aimerais démentir la première partie de sa phrase et montrer que Lima baignée dans la lumière du soleil couchant est un poème à elle seule, il faut se rendre à l’évidence : sa baie n’égale pas celle de Rio. En revanche, sa cuisine, issue d’un métissage (d)étonnant et unique au monde, est un véritable trésor national. En cinq cent ans, les cultures des migrants hispaniques, africains, chinois et japonais ont fusionnées avec les cultures andines pour donner naissance à l’identité péruvienne et à sa gastronomie. C’est pourquoi le Pérou a raflé en 2013, le World Travel Award de la meilleure destination culinaire au monde et Lima, cette année, celui la meilleure table d’Amérique Latine d’après le classement San Pellegrino.

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Anticuchos et sauces pimentées. © Victoria Desmond Salinas

Barranco : balade arty et picarones

Barranco est le quartier bohème de la « Ville des Rois » (ainsi nommée parce qu’elle fut fondée le jour de la Fête des Rois). Il regorge de parcs fleuris et de promenades arborées qui longent gracieusement l’Océan Pacifique. C’est ici qu’il faut venir admirer les maisons de l’ère républicaine, fin du 19e, quand Barranco était une station balnéaire prisée de la haute société péruvienne. Aujourd’hui, c’est le cœur de l’avant-garde à Lima. C’est là qu’ont lieu la plupart des manifestations culturelles et artistiques de la ville dans ses formes les plus alternatives. On y trouve une multitude de boutiques design et de vêtements de créateurs incarnant le nouveau souffle de l’artisanat péruvien. Galeries, ateliers d’artistes et cafés-bibliothèques accueillent la jeunesse branchée et les intellectuels liméniens.

Bord de mer de Miraflores, à deux pas de Barranco. © Victoria Desmond Salinas

Ici on trouve les grands classiques de la cuisine péruvienne de rue : anticuchos, brochettes de cœur de bœuf grillés et picarones, beignets de courge servis avec une sauce au miel de chancaca, sucre non raffiné, que l’on peut déguster en flânant sur le Pont des Soupirs (oui, comme à Venise) ou on succombe carrément pour l’inévitable ceviche (que l’on ne présente plus) dont l’extrême fraicheur est garantie par le bruit du ressac environnant.

Ceviche au piment jaune, ciboule, patates douce dorées et panko © Victoria Desmond Salinas

« El centro »

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Eloy Cuadros, barman de l’hôtel Maury confectionne des Pisco Sours © elcomercio.pe

L’incontournable quartier historique du Centre est propice aux promenades entre les maisons coloniales aux couleurs vives et leurs moucharabiehs d’ébène. C’est bercé par ce charme hispano-mauresque que vous vous dirigerez dans le bar de l’honorable hôtel Maury, fondé en 1848 et l’un des meilleurs Pisco Sour (le cocktail national) de Lima.

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Lomo saltado, plat typique de la fusion cino-péruvienne. © Victoria Desmond Salinas

Non loin de là, le Barrio Chino (le quartier chinois) est un des hauts lieu de la cuisine chifa (du cantonais ci faan, manger du riz), création authentique née de la fusion entre la cuisine péruvienne et chinoise après la vague d’immigration de 1849. L’occasion de manger un délicieux arroz chaufa, version péruvienne du « riz cantonnais » forcément accompagnée d’un Inka Kola, le soda national à base de mélisse que les péruviens aiment marier à la cuisine asiatique.

Depuis 1991, le Centre historique de Lima est classé patrimoine mondial de l’UNESCO pour sa valeur architecturale qui témoigne de l’importance stratégique de la capitale sous le pouvoir colonial espagnol en Amérique Latine.  Décidément… Lima, c’est le Pérou.

                                            Victoria Desmond-Salinas

Publications envisagées : Cosmopolitan, Grazia, L’Express, Elle.

Rebelles de Blois

Chaque année, au mois d’octobre, la ville de Blois accueille les « Rendez-vous de l’Histoire », grand festival sur l’Histoire. Le thème de cette année était les « Rebelles dans l’histoire ». C’est l’occasion pour nous de revenir sur le patrimoine historique exceptionnel de Blois.

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Blois vu de la rive gauche. Source : Wikimedia Commons.

Une mise en valeur exceptionnelle du patrimoine historique

Située sur les rives de la Loire, Blois a su tirer profit de sa situation privilégiée pour mettre en avant l’histoire de la ville. Porte d’entrée des Châteaux de la Loire, fleuron de la Renaissance, Blois n’est aussi qu’à une petite heure de Paris. Placée entre Orléans et Tours, elle fait par ailleurs partie de l’ensemble classé « Patrimoine mondial de l’Unesco » à titre de « Paysage culturel ». Autant d’atouts dont elle sait profiter ! La ville de Blois est dominée par le superbe château, reconstruit par Louis XII en 1498, juste après son couronnement. Louis XII, Henri II et François Ier n’auront de cesse d’embellir cette demeure royale. La Renaissance est donc le moment d’épanouissement de Blois. Bals, rencontres diplomatiques, célébrations de fiançailles, et autres événements rythment la vie du château. De nombreux travaux d’aménagements sont effectués sous le règne de François Ier, qui fait ainsi construire le célèbre « escalier en vis ». Aujourd’hui, cette ancienne résidence de souverains reste un modèle en terme de restauration. Celle-ci date de 1845, mais demeure source d’inspiration pour bien d’autres bâtiments. Ouvert tous les jours de l’année sauf le 1er janvier et le 25 décembre, les appartements du château et le Musée des Beaux-Arts qu’il comporte forment un remarquable ensemble culturel à ne pas manquer. Les tarifs n’excèdent pas 9,80 euros (adulte) pour le château mais peuvent se combiner avec un spectacle son et lumière et une visite de la Maison de la Magie (19,50 euros adulte).

Entrée du château de Blois

Entrée du château de Blois. Source : Lola Jordan

 

Une vie de cité au rythme de l’Histoire

Blois allie vie associative intense et douceur de vivre. Au cœur de la région Centre, elle est la ville motrice des fameux « Rendez-vous de l’Histoire » qui lui permettent de faire chaque année un chiffre d’affaires important et de se trouver projetée sur le devant de la scène. Elle sait pour cela utiliser les avantages de la cité : ville de taille moyenne (50 000 habitants), proximité des lieux historiques, facilité des transports en commun… Il est ainsi utile de savoir qu’une navette gratuite vous permet de faire rapidement le tour de la ville. Un arrêt à proximité de la gare donne aisément l’accès au centre de la ville ou au château. Si vous voulez vous balader à travers la ville, profitez de l’application « Patrimoine » qui permet de découvrir tous les lieux immanquables de Blois (église Saint-Antoine, ensemble de la Halle aux Grains). Dans la foulée des fameux « Rendez-vous de l’Histoire », Blois organise quelques-uns des « cafés de l’Histoire » de la Région du Centre. Il s’agit de rencontres avec des historiens dans les villes de la région Centre où tout un chacun peut venir discuter sur un thème avec l’invité présent. Une belle initiative de vulgarisation du champ historique !

Lola Jordan

 

 

Lisbonne : un bon plan pour le Réveillon

Promenade dans les ruelles illuminées, voyage dans le mythique tram 28 ou pause dans une pasteleria en savourant un pastel de nata saupoudré de cannelle…Un séjour à Lisbonne qui pourrait bien enchanter votre Nouvel An. La ville aux sept collines, qui comporte autant de quartiers, propose des activités à des prix tout à fait abordables. Focus sur les bons plans du réveillon.

Source: linternaute.com/Guy Mol

Un tourisme en plein essor

La destination n’a rien à envier aux autres grandes capitales européennes et séduit de plus en plus de touristes, français en tête. En décembre, le climat est doux : 8° C. La ville est facile d’accès par avion grâce aux nouvelles liaisons créées l’été dernier. Il ne faut que deux heures d’avion pour relier Paris à Lisbonne. Et à l’arrivée, les Lisboètes sont accueillants.

Des spécialités alléchantes et bon marché

La capitale regorge de restaurants populaires proposant des spécialités portugaises comme des grillades de poisson ou encore le fameux bacalhau, légers pour le midi ; le cozido a portuguesa, pot-au-feu local adapté aux longues soirées d’hiver. Comptez entre 7 et 10 euros pour un menu. À noter que la cuisine portugaise ne lésine pas sur les quantités. À l’image de l’Art de vivre local, les spécialités sont simples mais goûteuses. Au fil de vos visites des différents quartiers, faites un arrêt dans une pasteleria pour prendre une bica, expresso portugais, et un pastel de nata, à déguster rapidement au comptoir ou attablé. Comptez environ 0,50 centimes d’euros pour un pastel de nata et autant pour un café.

Source: tripadvisor.com

Un séjour dans un hostels, entre modernité et authenticité de la vieille ville

Côté logement, Lisbonne voit fleurir un peu partout des auberges de jeunesse atypiques et bon marché comme le Lisb’on Hostel situé dans le quartier historique du Baixa-Chiado. Appelées hostels, ces auberges de jeunesse se sont installées dans d’anciens palaces d’époque réhabilités. Idéal pour des groupes ou des couples à la recherche du charme de l’architecture baroque.

Le Lisb’on Hostel, situé sur un belvédère avec une terrasse extérieure, offre une vue imprenable sur le Tage et le pont du 25 avril. L’endroit est parfait pour admirer le traditionnel feu d’artifice du 31 décembre illuminant le fleuve.

Source : Hostelworld.com

Source : casalmisterio.blogs.sapo.pt

Source : casalmisterio.blogs.sapo.pt

Des tablées animées au Mercado da Ribeira pour le Réveillon

Près de la Gare de Caís do Sodre, le Mercado da Ribeira vient d’ouvrir. Ce vieux marché a été réhabilité en un restaurant démesuré. L’ancienne halle de verre et d’acier rénovée permet d’accueillir une foule de stands proposant des plats variés, allant de l’entrée au dessert : fruits de mer, viandes, fromage, pâtisserie, vins… Les meilleurs chefs de Lisbonne y sont réunis pour faire danser les papilles, à petits prix. A l’occasion du Réveillon, les grandes tables au centre de la halle permettront de partager entre amis les différents plats dans une ambiance conviviale.

Source : casalmisterio.blogs.sapo.pt

La nuit du 31 décembre

Pour les plus fêtards d’entre-vous, la soirée se poursuivra du Bairro Alto au Music box, au quartier des anciens docks à Santo Amaro Docas au Kremlin ou au K, là où se trouvent les boîtes de nuit les plus courues. Mais la fête battra aussi son plein dans les rues et les bars de Lisbonne. Pour les plus mélomanes, une autre alternative s’offre à vous ; Praça do Comércio. À partir de 22 heures, sur cette immense estrade se succéderont des artistes portugais pour des concerts. Puis à minuit, lors du feu d’artifice, les artistes entameront le décompte des secondes avant la nouvelle année.

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Source : leclercvoyages.com

Un Nouvel An parmi les plus économiques d’Europe

Ainsi pour passer un séjour de festivités sans se ruiner, choisissez sans conteste Lisbonne. Alors que Londres, Amsterdam ou Edimbourg caracolent en tête des villes européennes les plus onéreuses pour le Nouvel An, Lisbonne se distingue avec un budget moyen de 70€ pour une chambre double, selon une étude Trivago.com. Le coût de la vie est plus bas comparé aux autres pays européens, ce qui incite à de nombreuses sorties. À noter que les transports en commun doublés de la découverte du patrimoine culturel avec ses monuments (castel Sao Jorge, Tour de Belém, Mosteiro dos Jeronimos), ses musées (museu Calouste Gulbenkian, museu do fado…) et ses vestiges architecturaux, peuvent s’avérer vite coûteux. Pour éviter toute dépense inutile, munissez-vous de la Lisboa Card afin de bénéficier d’une libre circulation dans tous les transports et de profiter de tarifs avantageux dans les musées, voire la gratuité de certains.

Juliette ANDRIEUX

Publications envisagées:  Elle, Cosmopolitan, Glamour.

Cagliari, nouvelle capitale de la Méditerranée

Bien qu’elle soit la seconde île de la Méditerranée par sa superficie, la Sardaigne demeure méconnue de bon nombre de voyageurs, et ce souvent aux dépens de sa toute proche cousine la Corse. Disposant d’un statut autonome, la Sardaigne ne se sent pas vraiment italienne et marque sa différence par bien des aspects. Sa capitale, Cagliari, est aujourd’hui le plus puissant témoignage des nombreuses cultures qui l’ont traversée. La petite ville de 150 000 habitants seulement possède aujourd’hui tous les atouts pour devenir le nouveau cœur vibrant de la Méditerranée.

© Cécile Desclaux

Rue typique de Cagliari © Cécile Desclaux

La culture sarde à l’aube du futur

Tournée vers la mer, Cagliari est surplombée par le quartier tout en hauteur du Castello. Si le château n’est plus, les deux imposantes tours de garde sont les derniers vestiges des fortifications. Perdez-vous dans les étroites ruelles dont les ombres vous offriront quelques moments de répit dans les plus fortes chaleurs de l’été. La ville s’y dévoile dans ce qu’elle a de plus authentique, les vieilles pierres se mêlant aux requins qui ornent les murs, symboles de la culture street art de la ville. L’impressionnant bastion San Remy, qui relie ville basse et ville haute, récompense quiconque ose gravir ses nombreuses marches d’un panorama époustouflant sur toute la baie, du grand parc naturel de Molentargius réputé pour ses flamants roses à l’arrière-pays montagneux.

Véritable joyau brut attendant d’être poli pour révéler son éclat, Cagliari est encore en plein développement culturel et voit chaque année de nouveaux aménagements et infrastructures pour mettre en valeur son patrimoine. Votre soif d’architecture trouvera satisfaction auprès des nombreux édifices religieux (la cathédrale Santa Maria, la basilique de Bonaria ou les églises présentes à chaque coin de rue) ; la surprenante ville souterraine saura quant à elle vous rafraîchir. Férus d’Histoire, le Musée archéologique national vous propose une collection unique et régulièrement renouvelée d’objets retraçant la vie des premiers habitants de l’île, de la mystérieuse civilisation nuragique aux Byzantins. Vous êtes plus ancré dans le monde d’aujourd’hui? Courez donc à l’Exmà, musée surprenant installé dans un ancien abattoir, dont les expositions de photographies contemporaines raviront les amateurs. Parcourue d’un véritable souffle créatif et culturel, la ville célèbre sa culture profondément ancrée dans les traditions tout en la confrontant à la réalité quotidienne et empreinte de modernité de ses habitants. Les boutiques l’ont d’ailleurs bien compris et n’hésitent plus à vanter les bienfaits de l’art de vivre à la sarde. Ville en perpétuel mouvement, chantier de fouilles et travaux de rénovation cohabitent parfois à quelques mètres seulement.

Street art dans le quartier du Castello © Cécile Desclaux

Street art dans le quartier du Castello © Cécile Desclaux

Richesse et diversité méditerranéenne

Si vos journées ont de quoi être bien remplies, ne comptez toutefois pas sur le soir pour vous reposer ; comme toute ville méditerranéenne, Cagliari se vit aussi la nuit. Envie de sortir et de voir du monde ? Rien de plus facile grâce au naturel bavard des Cagliaritains, toujours enclins à partager bons plans et anecdotes sur la ville. La richesse de la vie culturelle vous surprendra ; bien que de taille modeste, Cagliari se veut festive toute l’année. Entre les concerts dans des bars ou en plein air, les festivals de cinéma à ciel ouvert, les petits marchés locaux et les célébrations traditionnelles flamboyantes, il y en a pour tous les goûts. L’été, c’est sur la longue plage du Poetto, longue de 8 kilomètres et parmi les plus belles d’Europe, que la vie nocturne se concentre autour de kiosques qui attirent les foules.

Vue panoramique sur la baie de Cagliari © Cécile Desclaux

Vue panoramique sur la baie de Cagliari © Cécile Desclaux

Pour ceux désireux d’échapper au tumulte de la ville, Cagliari s’avère également être un cadre propice à un séjour romantique. Après avoir commencé la journée par un café sous les arcades de la via Roma, réfugiez-vous dans les jardins publics de la Galeria Communale d’Arte ; un véritable havre de paix, peu fréquenté et l’un des deux poumons verts de la cité avec le somptueux Jardin botanique. Pour apprécier un coucher de soleil à l’écart du monde, rendez vous sur la terrasse du musée du Ghetto pour une vue à couper le souffle, avant de goûter aux spécialités culinaires sardes qui surprendront vos papilles par leur richesse et leur diversité. Candidate à la capitale européenne de la culture en 2019, Cagliari clame désormais haut et fort sa détermination à retrouver sa place historique de ville incontournable de la Méditerranée.

Cécile Desclaux

Publications envisagées : Grazia.fr, LesInrockuptibles.fr

Canterbury, au pays des contes et du folklore britannique.

De Canterbury, certains ne connaissent que ses fameuses légendes autour de sa cathédrale. Et il est vrai que la ville joue de ses atouts pour faire venir touristes curieux férus d’histoire, de religion et de tradition. Visite de la cathédrale, musée kitsch, balade dans le centre ville historique… une journée à Canterbury est l’occasion de se plonger dans une culture so british.

Westgate Parks à Canturbury © Alamy pour The Guardians

Westgate Parks à Canturbury © Alamy pour The Guardians

Si la ville recèle de trésors, c’est bien l’histoire et le mythe construit autour de Canterbury qui attirent. Nichée dans la campagne anglaise, dans la verdoyante région du Kent, la ville universitaire est avant tout une cité historique, fière de son folklore britannique. Les touristes ne peuvent échapper à la visite du célèbre musée kitsch et pittoresque : le bien-nommé musée des Canterbury Tales (Contes de Canterbury). La cité médiévale abrite cette attraction incroyablement inventive et très animée, inspirée des contes de Geoffrey Chaucer. Ses histoires écrites au 14e siècle racontent le pèlerinage d’un groupe, de la ville de Southwark à Canterbury, où repose le corps de l’archevêque Thomas Becket.

Le centre-ville historique de Canterbury © Camille Koessler

Le centre-ville historique de Canterbury © Camille Koessler

Au cœur de l’Angleterre médiévale.

L’histoire nous ramène près de neuf siècles en arrière, lorsque le fameux ecclésiastique est assassiné. Célèbre conte de Canterbury, ce récit n’est pas un mythe mais bien une réalité ! L’historien médiéviste Martin Aurell le confirme : « Thomas Becket est canonisé trois ans après sa mort, en 1173. Il devient alors le martyr le plus célèbre du pays ». Depuis, touristes et croyants viennent visiter le tombeau de Saint Thomas dans ce haut lieu de pèlerinage qu’est la cathédrale de Canterbury, siège de l’Eglise anglicane. Malgré le prix quelque peu excessif, nombreux se laissent tenter par la visite : les plus jeunes y retrouveront l’univers si particulier, à la fois magique et monumental des romans Harry Potter. Les moins imaginatifs pourront admirer la splendeur de l’architecture gothique, le tombeau du défunt archevêque ou encore la beauté des jardins extérieurs et de l’ancien cloître.

Nef de la cathédrale de Canterbury © Camille Koessler

Nef de la cathédrale de Canterbury © Camille Koessler

Cuisine et tradition au cœur de la ville.

Canterbury peut indéniablement être considérée comme une des capitales religieuses de l’Angleterre. Ce n’est alors pas étonnant de découvrir au fil de la balade de nombreux autres monuments, comme l’abbaye de Saint Augustin, fondée au VIe siècle, aujourd’hui devenue ruine. Aux détours d’une ruelle, les bâtiments historiques se dévoilent. Tradition et gastronomie se mélangent dans cette ville médiévale : entre deux visites, arrêtez-vous pour un encas ! Attention, certains endroits sont de véritables attrapes-touristes. Le Jolly Sailor et le City Fish Bar font exception : le premier est un pub traditionnel au charme typique britannique, tandis que le deuxième propose les fameux fish and chips (les meilleurs de la ville ?), à déguster sur place ou au Westgate Gardens, le parc de la ville longeant le canal, reconnu pour ses pistes cyclables. A pied comme à vélo, les touristes ne pourront rester insensibles au charme très « vieille Angleterre » de Canterbury.

Camille Koessler

Publication envisagée dans : Histoire, La Croix.

Destination de rêve : les réserves naturelles de Corse

Parmi ses nombreux trésors, la Corse recèle six réserves naturelles, qui renferment une diversité d’espèces végétales et animales uniques en Méditerranée. Petit tour d’horizon des 6 havres de paix offerts par l’Ile de Beauté.

L’étang de Biguglia, pour ses Flamants roses

Localisation : sur les communes de Furiani, Biguglia, Borgo et Lucciana, au sud de Bastia

Vue aérienne : étang de Biguglia à dr., mer Méditerranée à g. © Fanny Bellocq / En bas à dr. : flamants roses de Biguglia © Ecomusée du Fortin

Vue aérienne de l’étang de Biguglia à dr., mer Méditerranée à g. © Fanny Bellocq / En bas à dr. : flamants roses de Biguglia © Ecomusée du Fortin

C’est l’occasion de rejouer la scène de Fantasia, où les Flamants roses s’amusent avec un yoyo ! L’étang de Biguglia est réputé pour ces oiseaux migrateurs, très présents sur le site, parmi les 230 autres espèces ailées. La réserve naturelle, qui accueille 6 000 à 8 000 visiteurs par an, est la principale zone humide de l’île, reconnue à l’échelle internationale. Mélange d’eau salée et d’eau douce, l’étang est peuplé d’anguilles, de mulets et de loups. Côté végétation, vous pourrez peut-être voir des Hibiscus à cinq fruits et des Fougères des marais, qui font partie des espèces  menacées. Ce site est donc une étape incontournable pour les passionnés d’ornithologie !

Comment la visiter ? A pied uniquement. Des randonnées sont possibles grâce à des sentiers tout autour de l’étang. Vous pouvez aussi visiter l’écomusée du Fortin, un musée situé dans un ancien fortin génois rénové. En revanche, vous ne pouvez ni pêcher ni pratiquer une activité sportive nautique sur l’ensemble du territoire !

Combien ça coûte ? L’accès aux sentiers de promenade est gratuit. Prévoyez 2€ par personne pour la visite de l’écomusée, situé à Furiani.

La Réserve de Scandola : une reconnaissance internationale

Localisation : sur la commune d’Osani, à l’ouest de l’île

Réserve naturelle de Scandola © N.Robert - PNRC

Réserve naturelle de Scandola © N.Robert – PNRC

Vous avez devant vous la seule réserve en Corse à être inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco. Elle fait donc partie des 1007 sites naturels protégés à l’échelle internationale. La réserve renferme une biodiversité autant marine que terrestre (oiseaux dont le Balbuzard pêcheur). Elle accueille chaque année 350 000 personnes. D’après Céline Bonzom, directrice de l’Office de Tourisme d’Ota Porto, « Scandola est la gardienne d’une nature, d’un environnement exceptionnel. Elle offre à la vue des paysages à couper le souffle de failles, de grottes et de roches dans les camaïeux de rouges au contraste saisissant avec le bleu de la mer. A ne surtout pas manquer lors d’un séjour en Corse. »

Comment la visiter ? A bord d’un bateau touristique, au départ de Calvi, Girolata, Galeria, Porto ou Ajaccio. Vous apercevrez des animaux et une végétation diversifiée, mais aussi l’une des 67 tours génoises de Corse, qui permettaient aux habitants de l’île de prévenir des invasions barbaresques au XVIème siècle. Si vous voulez utiliser votre propre bateau, vous devrez vous arrêter dans le golfe de Girolata, car le mouillage est interdit sur l’ensemble de la réserve.

Combien ça coûte ? En haute saison, prévoyez au minimum 35€ par personne : c’est le prix d’une balade classique en bateau de 2h, au départ de Galeria.

Galeria Marina, l’une des compagnies de bateau pour les promenades en mer

Réserve des îles Finocchiarola : la benjamine

Localisation : au nord-est du Cap corse, près de Rogliano

Les îles Finocchiarola depuis la terre ferme, l'île toscane de Capraia en arrière-plan. © Conservatoire du littoral

Les îles Finocchiarola depuis la terre ferme, l’île toscane de Capraia en arrière-plan. © Conservatoire du littoral

Avec une surface de trois hectares, cette Réserve est la plus petite de Corse. Finocchiarola doit son nom au fenouil qui y pousse (finochju en langue corse). Constituée de trois îlots désertiques, A Terra, Mezzana et Finocchiarola, elle protège des goélands d’Audouin, et un mollusque menacée, la patelle géante. Michel Delaugerre, chargé de mission au Conservatoire du littoral, raconte : « Ces îles, anciens sommets de collines, ont été séparées de la Corse par l’élévation du niveau marin, il y a quelques milliers d’années. Une partie des organismes qui y vivent sont les descendants de ceux qui y furent piégés. En préservant cet endroit, c’est comme si on faisait une manipulation scientifique pour étudier leur évolution. D’où sa très grande protection. » En 2013, 40 000 touristes se sont rendus sur le passage du Sentier des douaniers pour observer les Iles Finocchiarola.

Comment la visiter ? Malheureusement, la réserve est fermée au public et le mouillage est interdit près de la réserve. Comme les îles sont très proches de la terre ferme, vous les apercevrez très bien depuis le Sentier des douaniers : ce chemin de randonnée vous permet de faire le tour du Cap Corse, de Macinaggio à Centuri.

Combien ça coûte ? L’accès au sentier est gratuit.

Les Bouches de Bonifacio : la cité des falaises sous son plus bel aspect

Localisation : à la pointe sud de la Corse, près de Bonifacio

Ile Lavezzu, avec falaises de Bonifacio au second plan. © O.Bonnenfant/OEC

Ile Lavezzu, avec les falaises de Bonifacio au second plan. © O.Bonnenfant/OEC

Cap vers le sud ! Avec une surface de près de 80 000 hectares, les Bouches de Bonifacio constituent la plus grande réserve naturelle de France métropolitaine. Ce lieu incontournable comprend les îles Lavezzi, la presqu’île de Bruzzi et l’îlot des Moines, elles-mêmes anciennes réserves naturelles, mais aussi les îles Cerbicale. Si la majorité des touristes sont présents en août, l’Office de l’Environnement de la Corse, qui gère la réserve, observe un intérêt grandissant pour la période mai-juin : « Depuis peu, on compte 50 000 visiteurs par an à cette période, affirme Olivier Bonnenfant, assistant en communication au Département Espaces Marins et Littoraux Protégés. On commence à se demander si c’est une bonne chose car c’est le moment où les oiseaux marins se reproduisent, et ça peut les déranger. Il n’y a aucun phénomène alarmant pour l’instant, mais on surveille de près cette fréquentation. »

Comment la visiter ? Vous pouvez explorer les Bouches en bateau, au départ de Bonifacio, sur des circuits différents. Vous apercevrez notamment les falaises de calcaires typiques du sud de la Corse, d’incroyables grottes marines, des calanques aux eaux turquoises, ainsi que la faune et la flore des îles alentour.

Combien ça coûte ? Prévoyez entre 17,50€ (grottes, falaises, calanques) et 35€ (avec escale aux Iles Lavezzi) pour une balade d’environ 1h en bateau.

Gina Croisière, compagnie de bateau pour les promenades en mer

Les Tre Padule de Suartone : une mare sans canards

Localisation : extrême sud de la Corse, près de Bonifacio

Vue d’ensemble de trois mares de la réserve des Tre Padule de Suartone, en période de submersion © O.Bonnenfant/OEC

Vue d’ensemble de trois mares de la réserve des Tre Padule de Suartone, en période de submersion © O.Bonnenfant/OEC

Comme les Trois Mousquetaires, ces Tre Padule comptent quatre mares dissimulées par le maquis (tre padule signifie « trois mares » en langue corse). Classée en 2000, elle est la dernière née des réserves naturelles et abrite de nombreuses espèces protégées. Elle accueille au maximum 200 personnes par an : « Le milieu ne se prête pas trop à la découverte touristique, car les mares sont complètement sèches en été, explique Olivier Bonnenfant. Ce phénomène est dû à un climat très particulier qui alterne submersion et sécheresse. Ce site s’adresse donc en priorité aux amoureux de la nature. L’une des espèces protégées présente sur le site, la pilulaire délicate, ressemble à un simple brin d’herbe. Et pourtant, il y a des gens qui viennent du monde entier pour la voir ! »

Comment la visiter ? Plusieurs pistes sont praticables à pied. Préférez les visites guidées aux promenades solitaires, car certaines parties de la réserve sont des propriétés privées. Ainsi, vous disposerez de plus d’informations au sujet du site.

Combien ça coûte ? L’accès aux sentiers est gratuit. Des visites guidées, également gratuites, sont organisées par l’Office de l’Environnement de la Corse.

La réserve des Iles Cerbicale et ses trésors sous-marins

Localisation : près de Porto-Vecchio en Corse-du-Sud

Iles Forana, Maestro maria, Piana et Petricaggiosa, vue aérienne. © O.Bonnenfant/OEC

Vue aérienne des îles Forana, Maestro maria, Piana et Petricaggiosa, qui forment la réserve des Iles Cerbicale. © O.Bonnenfant/OEC

Ce que vous voyez est en quelques sortes  « la partie émergée de l’iceberg » ! La réserve recèle avant tout des trésors sous-marins d’exception, que vous pourrez observer grâce aux nombreux sites de plongée présents autour des îles. Hors de l’eau, ces dernières constituent un refuge pour la faune, notamment les oiseaux, et n’ont jamais été habitées par l’homme. « Les îles Cerbicale jouent pleinement leur rôle de réserve naturelle classique. Il s’agit plus de « l’observation d’un environnement fragile » que d’une « visite touristique » à proprement parler. On a devant nous un site très préservé, au même titre que les Tre Padule », précise Olivier Bonnenfant.

Comment la visiter ? Vous ne pourrez pas vous rendre directement sur les îles. Des promenades en bateau au départ de Porto-Vecchio et Pinarello sont possibles pour les apercevoir. De nombreux clubs de plongée vous permettent d’explorer les mille merveilles que recèlent les fonds sous-marins.

Combien ça coûte ? Prévoyez au minimum 65€ pour un circuit en bateau. Pour un baptême de plongée dans le milieu sous-marin de la réserve, prévoyez au moins 60€ en haute saison.

Chiocca Croisières, l’une des compagnies de promenades en mer.

Porto-Vecchio Plongée, l’un des clubs présents sur l’île.

A pied, en bateau ou sous l’eau ? Vous pouvez désormais faire votre choix entre ces réserves naturelles et opter pour la façon dont vous aimeriez les visiter. Pour des conditions touristiques idéales, il est conseillé de s’y rendre en dehors du mois d’août, qui est le « point d’orgue » de la haute saison, une période très peuplée et pendant laquelle les prix flambent. Bon séjour en Corse !

Fanny Bellocq-Renucci

    Publication envisagée pour cet article : guide touristique en ligne du type Lonelyplanet.fr.