À l’heure où le musée du Louvre ferme pourtant ses portes, une immense file indienne se forme du Carrousel jusqu’à la pyramide inversée, ce jeudi 26 novembre. La Joconde a de quoi être jalouse car ces centaines de dandys et baroudeurs ne viennent pas la voir elle mais pour le vernissage du Salon de l’homme.
Après avoir réuni plus de 10 000 visiteurs l’an dernier au Palais de Tokyo à Paris, ce rendez-vous dédié aux plaisirs masculins investit pour sa deuxième édition du 27 au 29 novembre avec plus de 70 exposants le Carrousel du Louvre. Un autre grand lieu de l’art donc pour cet événement qui sait faire le pont entre culture et commerce, héritage et modernité, pour saisir une identité masculine plus questionnée que jamais.
Des marques dynamiques plutôt qu’historiques
Dans ce cabinet de curiosités géant du XXIe siècle fondé par Caroline Clough-Lacoste se détachent plusieurs stands de marques luxueuses, dont aux premières loges les prestigieux horlogers Boucheron, Vacheron Constantin, ou encore Brüggler.
Des professionnels proposent même des cours d’initiation à l’horlogerie. Des montres à complications côtoient des smart watches comme celles de Huawei, constructeur chinois en train de se tailler une place entre Apple et Samsung dans l’univers des technologies.
« Rare accessoire que l’homme peut se permettre d’exhiber, la montre informe sur un statut social », analyse un tenant du stand Huawei. « Porter une montre connectée ne renvoie pas le même message que si l’on portait une traditionnelle Rolex ou TAG Heuer » poursuit-il. L’absence éloquente de ces deux pontes de l’horlogerie donne justement une meilleure idée des marques sélectionnées par le Salon de l’homme : moderne et dynamique, plutôt qu’historiques ou puissantes.
Plus loin, les maîtres-tailleurs Cifonelli délivre leurs conseils pour faire preuve de sprezzatura, cette élégance nonchalante typiquement italienne. Les dandys en costume trois pièces du salon s’y bousculent pour écouter les préceptes de cette maison proposant des costumes sur-mesure depuis 1880.
Également présent, le géant du e-commerce de mode de luxe MrPorter expose différentes sélections d’articles pour que chaque homme essaye le style qui lui correspond. « Beaucoup d’hommes sont des geeks du vêtement. Ils veulent tout savoir sur ce qui fait un bon jean ou un cuir d’exception » analyse un exposant de maroquinerie juste à côté.
Les nouveaux codes de la masculinité
En plus de leurs envies mode, les hommes peuvent aussi faire le plein de nouveautés cosmétiques. « On parle de grooming plutôt que de beauté pour mieux caresser dans le sens du poil ces messieurs » nous souffle un barbier présent pour offrir ses prestations traditionnelles aux curieux.
« En plein essor, le marché de la beauté masculine correspond à une évolution des mentalités. Les hommes ne sont plus complexés à l’idée de cultiver leur look et leur corps. Ils passent de plus en plus de temps au rayon cosmétique » explique-t-il.
La marque française Clarins l’a bien compris en développant sa ligne Men. « J’avais peur que tous ces produits soient parfumés, mais ils n’ont pas d’odeur » s’étonne Marc, visiteur de 60 ans à demi endormi entre les mains expertes d’une démonstratrice qui lui masse le visage avec un soin anti-âge.
Le Salon de l’homme se ponctue également de stands de voitures de course, de motos tout terrain, mais aussi de vélos connectés comme ceux de Trefecta. La start-up hollandaise conçoit des e-bikes entièrement personnalisables munis d’un moteur électrique et d’une batterie en lithium ultra légère.
Au cœur de cet événement de trois jours, les véhicules de demain jouxtent des exposants de mode, de beauté, d’horlogerie ou de cognac, qui dressent tous ensemble le portrait robot de l’homme du XXIe siècle. Bien dans sa peau et ses baskets, il va au travail à vélo en costume demi-mesure, assume sa part de féminité et sait apprécier savoir-faire séculaire et innovations technologiques. Loin des clichés, le Salon de l’Homme définit donc une masculinité complexe, éminemment moderne.
Publication envisagée :
Pour le site de GQ, magazine masculin mensuel s’adressant à des hommes entre 20 et 60 ans, plutôt CSP+. Après avoir annoncé en amont cet événement dans un article, on peut publier tout au long du week-end des photos du Salon de l’Homme sur les réseaux sociaux qu’on aura prise le jeudi lors de la soirée presse.
Une fois publié en ligne, l’article peut être partagé sur les réseaux sociaux, notamment accompagné d’une vidéo teaser d’une quinzaine de secondes (durée compatible avec Instagram) pour plonger les lecteurs dans l’ambiance du Salon et leur donner envie de lire l’article et de se rendre à la troisième édition de ce nouveau rendez-vous masculin.