Nouvelle vie à Paris : témoignage d’une étudiante marocaine

Oumaima, 20 ans et étudiante étrangère à Paris, elle arrive tout droit d’Agadir du Maroc pour poursuivre des études en droit international dans la très prestigieuse faculté de droit de Panthéon Assas. N’ayant jamais quitté le cocon familial auparavant, elle nous raconte son expérience d’un an et demi loin de sa famille et de son pays, son quotidien parisien entre études, travail à temps partiel et vie étudiante ainsi que les difficultés mais aussi les joies liées à cela. Lire la suite

L’université en France vue par une étudiante étrangère

Alors que les diplômes ne permettent, aujourd’hui, plus nécessairement de s’assurer un avenir pérenne, force est de constater que, dans une quête permanente de valorisation du vécu et des expériences professionnelles, les étudiants français se tournent de plus en plus vers l’étranger. Lire la suite

Hayette Hamidi, figure d’une jeunesse politique en plein essor.

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 Passionnée par la politique et le droit, Hayette est aujourd’hui une figure montante et indiscutable de la Droite Française. Présidente du think-thank France Fière, Hayette Hamidi est le reflet d’une jeunesse française pleine d’ambition.

Les adjectifs ne manquent pas pour qualifier cette jeune trentenaire pleine de talents, motivée par la lutte contre les injustices « Quoi de mieux que le droit pour avoir tous les outils en mains pour lutter contre les inégalités » nous confiait-elle lors de l’interview.

Diplômée en droit à l’Université Paris I Sorbonne-Panthéon elle devient juriste dans un cabinet d’affaires parisien. Prédestinée au métier de juriste, elle voit sa carrière s’orientée vers le métier d’avocat qu’elle considère elle-même comme étant « le métier de droit où nous sommes le plus libres ». Elle devient avocate en 2014 à l’Ecole Française du Barreau. Avec pour principales motivations d’« être sollicitée par des individus, pouvoir les aider, et solutionner leurs problèmes » elle occupe deux ans le poste d’avocat salarié, puis voit « par un concours de circonstances » sa carrière professionnelle dévier.

Suite à son élection en tant que conseillère municipale du Blanc-Mesnil en Mars 2014, ils décident, avec d’autres élus Français de créer un think-thank qu’ils nommeront France Fière, le 9 juin 2015 à Paris. Crée par des membres, issus de ce qu’on appelle les « quartiers populaires », ce groupe de réflexion, qui se définit comme étant « patriote, libéral et laïc », a pour objectif de produire des analyses et des propositions politiques pour « sortir ces quartiers populaires de la condamnation économique, territoriale et sociale dans laquelle ils se trouvent ». Son lancement au Palais de Tokyo à Paris réunissant, Alain Juppé, Valérie Pécresse, Bruno Beschizza et Hervé Morin laisse entrevoir un destin ascendant au think-thank France Fière.

Toujours admirative des figures Gaulliennes telles que Chirac et Villepin, Hayette a toujours été sensible au discours de la droite française, qui était pour elle « très naturel eu égard à mes idées sur le plan économique plutôt libérales, sur la diplomatie internationale et à mes propres valeurs familiales ». Un parti politique complexe, dans lequel elle s’intègre facilement de par son statut d’Avocate, « l’élite française, accorde une importance particulière aux diplômes : être « Maître » est un statut qui rassure et impose un respect qui m’a plus aidée que desservie ».

En mars 2016, le président des Républicains, Nicolas Sarkozy, la nomme Secrétaire Nationale en charge de l’engagement citoyen. Cette entrée dans l’organigramme du parti de l’opposition, est pour Hayette un moyen supplémentaire pour dynamiser l’idée du patriotisme au sein des quartiers populaires, ainsi que de proposer des solutions économiques innovantes et de lutter contre la radicalisation d’une partie de la jeunesse. Hayette, considère cette nomination comme une « reconnaissance et un encouragement au travail accompli par France Fière »

Longtemps critiqué de ne prendre en compte les problématiques des « quartiers populaires », uniquement lors des élections, la Droite, souligne ici une profonde volonté de changement. Hayette, met donc un point d’honneur à faire du citoyen « populaire » un acteur majeur de sa propre réussite. Très respectueuse du parcours de son grand-père, elle le prend en exemple, afin d’imager ces propos : « J’ai coutume de prendre exemple sur mon grand-père qui nous a toujours transmis la valeur du travail et la notion de responsabilité individuelle. Aujourd’hui, à près de 90 ans, il est fier de ce qu’il a bâti de ses propres mains, de ne rien devoir à personne, et d’avoir tout construit à la sueur de son front. ».        

En tant que Secrétaire Nationale, elle veut transmettre aux jeunes « la liberté de créer, et la fierté de prendre son destin en main et de ne pas tout attendre de l’Etat ». Acceptant ainsi de prendre ses responsabilités et de mettre l’accent sur une jeunesse, longtemps mise de côté, son expérience de terrain lui permettra d’identifier, de rencontrer des associations et de « proposer des idées et non pas soutenir des personnes ».

La présidente de France Fière souhaite porter une voix politique pour les habitants des quartiers populaires et des banlieues et ainsi soumettre deux à trois propositions qui seront communes à tous les candidats de droite.

 

Boumalouka Yousra

700 mots d’après Word

Crédit pour l’image : Source : page Facebook Hayette Hamidi

Publication : catégorie : politique. Le Point, Figaro, L’express

Designer graphique freelance, ou comment vivre librement de son métier

A l’occasion de la troisième édition de la Fête du Graphisme, Alice, graphiste de formation, revient sur son parcours et présente les raisons qui l’ont poussée à se lancer en freelance.

Diplômée de l’école supérieure de création numérique parisienne e-artsup en juillet 2015, Alice a réalisé de nombreux stages au sein d’agences de communication tout au long de sa formation. Ces stages lui ont apporté rigueur et professionnalisme. « En agence nous sommes drivés par des supérieurs et devons collaborer avec toutes les composantes de la chaine graphique » explique-t-elle.

En plus de lui avoir donné un aperçu des différentes branches du métier de créatif, ils lui ont aussi permis de mieux cerner ses propres attentes et de se spécialiser dans le graphisme.

Tout comme une grande partie des étudiants, elle s’est longuement interrogée sur son avenir après l’obtention de son diplôme. Créative, curieuse et très sensible au milieu artistique, elle a acquis durant ses études une solide culture graphique et une certaine polyvalence.

alice Beauté Congo 1926 - 2015 Congo Kitoko

Les raisons qui l’ont encouragée à devenir graphiste freelance sont multiples. En plus de pouvoir travailler librement, ce choix lui permet de maîtriser sa part de créativité et de défendre son point de vue personnel directement avec les clients.

« Pouvoir dialoguer avec eux me permet de répondre au mieux à leurs attentes tout en leur fournissant un rendu qui me correspond, esthétiquement et « conceptuellement » parlant », confie Alice.

Si aujourd’hui elle est heureuse de son choix, Alice met tout de même en garde contre certains aspects de la profession libérale : « Avant de se lancer il faut bien se documenter sur toute la partie administrative très spécifique, on s’arrache vite les cheveux si un point est mal compris».

Pour Alice « Il est nécessaire de faire preuve d’une grande autonomie et de se fixer des limites en terme de temps et de réalisation». Un bon free-lance se doit d’être proactif et d’anticiper certaines demandes afin de pouvoir assurer le respect des deadlines.

Lorsque le projet semble trop ambitieux par rapport au budget alloué, il faut parfois se heurter à l’incompréhension du client et entrer dans un jeu d’argumentation pour le convaincre de revoir ses attentes ou son budget. « Ce sont les aléas du métier, il faut simplement y être préparé et ne pas baisser les bras devant la première difficulté» prévient-elle.

Il faut souvent alterner entre des périodes de travail intensif à enchaîner les nuits blanches et des périodes plus creuses, avec des clients qui tardent parfois à payer, c’est pourquoi il est important de travailler avec des personnes fiables et sérieuses. Selon la jeune graphiste « si la collaboration est dynamique alors la magie opère ! ».

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Il est notamment important de se rendre compte de la difficulté à se frayer un chemin dans le milieu.

« Pour ma part, je me suis lancée en free-lance car mon réseau me le permettait vis à vis de plusieurs demandes de contrats qui me sont parvenues à la suite de mes stages ». La meilleure chose à faire pour se créer un réseau est de garder contact et de collaborer avec des personnes qui pourraient proposer un nouveau contrat par la suite. « Il faut vraiment penser sur le long terme » explique Alice.

Par ailleurs, pour gagner de nouveaux contrats, un grand travail de prospection est attendu.

Il est judicieux de se créer une identité visuelle avant de démarcher (cartes de visites, site web, blog, réseaux sociaux…) le plus tôt possible dans sa carrière. Aujourd’hui plus que jamais, il est primordial d’avoir un maximum de visibilité sur internet. Proposer un book en ligne permet d’asseoir son professionnalisme, de mettre en valeur ses créations et son talent.

Participer à des événements tels que la fête du graphisme permet là encore d’aller à la rencontre de professionnels à la recherche de jeunes talents et de leur proposer ses services, ou encore de se faire repérer par l’un d’entre eux en participant à l’une des nombreuses tables rondes.

Selon elle « C’est une occasion unique de rencontrer des professionnels du monde entier, sans oublier les nombreux partenaires programmation, privés, médias, ou encore institutionnels présents sur l’événement.» À noter dans vos agendas donc !

Barbara Rollet

Crédit Photo: Alice Labat-Claret, Barbara Rollet

700 mots

Publications envisagées : Le monde Campus : Le Monde des étudiants, Cosmopolitan, Paulette Magazine.

MICHELE OUIMET : DU CALEPIN AU ROMAN.

Michèle attend assise dans un coin, un stylo à la main. Les journalistes ne s’arrêtent jamais d’écrire, à croire que c’est elle qui s’apprête à en faire un, de portrait. Venue à Paris pour écrire son deuxième roman – dont elle refusera de dire mot – Michèle raconte avec humanité son parcours, les récits de ses reportages, et enfin, l’écriture douloureuse de La Promesse.

Journaliste et chroniqueuse à la Presse de Montréal depuis 1989, Michèle Ouimet pensait depuis longtemps écrire un roman. Elle rêvait de prendre le temps, d’avoir plus d’espace pour raconter ce qu’on ne peut pas coucher sur le papier fin d’un journal.

Parce que le style de cette journaliste aguerrie ne laisse pas de place aux fioritures, la Promesse entraine le lecteur au milieu de la guerre, dans la poussière du désert et des ruines fumantes, là où survit péniblement la misère du monde.

À lire ses articles dans La Presse, des textes qui martèlent, à l’écriture brutale, on peut aisément s’imaginer que Michèle Ouimet est une femme dure, forte, qui ne s’encombre pas de sentiments ni d’émotions. Face à elle, je me dis qu’il y a un peu de ça, mais surtout beaucoup de réserve, de sensibilité et de bienveillance.

Convaincue que les femmes sont fortement défavorisées dans notre monde actuel, Michèle s’est toujours battue pour conserver son image de femme forte, mère de famille et professionnelle compétente alors que de l’autre côté du miroir, un joyeux chaos régnait. « Je me dis souvent que ma fille Sophie est une femme forte parce qu’elle m’a survécue. ».

Ado, plantée devant l’émission « Format 60 » animée par Pierre Nadeau, une journaliste nait en Michèle. Sans aucun contact dans le milieu, ni moyen de parvenir à son but, elle fait une maîtrise d’histoire à l’université de Montréal. De fil en aiguille, elle devient recherchiste pour Pierre Nadeau, celui qu’elle admirait tant.

En travaillant étroitement aux côtés de ce grand journaliste, Michèle apprend à être intuitive, à oser les questions directes, bref, elle apprend l’insolence correcte qui la caractérise si bien. Les journalistes se suivent ensuite chez Radio-Canada. Par la suite, elle entre au journal Le Point, dont le patron devient peu de temps plus tard le directeur de l’information à La Presse, entrainant Michèle avec lui.

Entrée tardivement et humblement à La Presse en commençant par la rubrique des chiens-écrasés, Michèle gravit les échelons rapidement grâce à l’ouverture d’esprit du journal. En 1992, elle se propose et part couvrir le coup d’état en Algérie, en entrant illégalement dans le pays. Dès lors, Michèle s’impose comme une professionnelle déterminée et attirée par les conflits internationaux. Elle entre dans la cours des grands.

C’est à l’âge de 39 ans qu’elle se retrouve, pour la première fois, confrontée à l’atrocité de la guerre, en couvrant le génocide au Rwanda. « Je n’avais aucune expérience, j’étais désorganisée et je suis arrivée pendant le génocide. Je n’avais jamais vu de cadavre de ma vie, là ils étaient tous alignés. ».

Par la suite Michèle partira en reportage à travers tout le Moyen-Orient. Elle remportera en 2014 le Prix de la chronique au Concours canadien de journalisme et le Prix international pour son reportage sur les salafistes, ces militants islamistes en Libye et Syrie. Ces récits remarquables prouvent une nouvelle fois son caractère engagé, compte tenu de la difficulté d’interviewer des intégristes pour une femme.

Au début de sa carrière, elle pensait qu’en couvrant les guerres elle s’endurcirait, mais ce ne fut pas le cas. A travers les fêlures de la carapace qu’elle s’est construite perce une lumière fragile en elle. La cruauté ne rend pas plus fort, elle fragilise, car les images qu’elle laisse sont insupportables. Dès lors une seule solution : repartir au front pour agir, lutter, et dominer sa peur. Pour tenir il faut se faire la promesse d’être le messager, et rien que ça.

Avant de partir, Michèle avoue que maintenant, à 61 ans, elle ne part plus autant qu’avant dans ces zones de guerre, mais qu’elle a, quand même, l’impression d’avoir accompli sa mission. En passant du calepin au roman, elle est enfin débarrassée  du poids de la réalité et peut laisser la romancière en elle voyager dans le monde apaisant de la fiction.

Salomé Fleischmann

Source : Michèle Ouimet

Crédit photo portrait : Salomé Fleischmann 

Crédit photo couverture : Editions du Boréal

Publication envisagée : Le Monde, car il est l’équivalent idéologique et éditorial de La Presse à Montréal. Rubrique Culture.

700 mots.   

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La Promesse, disponible actuellement à la Librairie du Québec à Paris, 30 Rue Gay-Lussac, 75005 Paris – 17€

DEBATS 2016!

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INFOS POUR LES ETUDIANTS DU COURS PRESSE ET REDACTION JOURNALISTIQUE (L3):

Merci de vérifier votre sujet et la date de votre débat SUR LE PDF ICI !

Préparez bien des arguments justifiés, avec des exemples pertinents quand possible.

Il faut que chaque personne participe. Vous avez un peu moins d’une heure par débat, soit 30 minutes par groupe, soit 10-15 minutes par personne. Ceci dit, comptez bien quelques minutes pour des questions et des arguments imprévus, donc il faut être prêt à résumer vos arguments rapidement, sinon, je vais vous couper en tant que modérateur…

 

A Paris cet hiver : Première exposition mondiale du maître Martin Scorsese

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Photographie de Martin Scorsese tenant une photographie de sa famille

Une exposition sur le réalisateur américain, Martin Scorsese, se tient depuis ce 20 octobre 2015 et continuera jusqu’au 14 février prochain à la Cinémathèque française de Paris-Bercy : c’est une première mondiale ! Elle permettra aux novices ou pseudo-novices (catégorie dans laquelle nous nous trouvons à peu près tous), de découvrir et aux cinéphiles dans l’âme de re-découvrir les splendides classiques du réalisateur. Si nous devions citer quelques mots pour décrire Scorsese : américain, réalisateur, succès, le Loup de Wall Street, Shutter Island, Casino, génie du cinéma, apprécié, reconnu… On pourrait même en dire plus grâce à l’exposition : un amoureux éperdu de DeNiro et DiCaprio, fan de Hitchcok, travailleur acharné mais doté d’un génie certain et certainement complètement psychopathe. Boutade mise à part, connaissons-nous vraiment ce génie du septième art ?

C’est dans une ambiance très intimiste que l’on peut directement s’immerger vers les prémices de l’exposition, dans une sorte de sas où l’on est plongé dans des scènes particulièrement marquante de ces films cultes : voix sur fonds noires, ambiance sombre et vibrante.

L’exposition qui s’en suit apparait sous forme d’une rétrospective sur Martin Scorsese permettant de se plonger dans « l’univers du réalisateur américain » qui selon Catherine ; 68 ans, traductrice à la retraite qui s’est elle-même trouvée dans le milieu cinématographique et donc personnellement influencée par le réalisateur ; est dessiné comme quelque chose « d’intelligent et pertinent ». On a une représentation assez significative de l’intégralité des influences qui ont bercé le jeune Martin : aspirations religieuses, culturelles et urbaines au sein du quartier de New York, Little Italie alliant les gangs et son environnement de sécurité familiale. Cette dernière notion est par ailleurs capital pour lui et se trouve au coeur de beaucoup de ses oeuvres.

On peut aussi voir peindre ses méthodes de travail à l’aide d’objet créer directement par ses soins comme plusieurs photographies, Storyboards, costumes, affiches, objets cultes, que certains de ses proches ont rassemblé pour ce que le dossier de presse de la Cinémathèque appelle : « la plus grande exposition jamais organisée sur le réalisateur ». Scorsese se trouve réellement acharné dans la réalisation de ses films, allant lui même en repérage des lieux de tournage, prendre le soin de dessiner chaque plan, tenu, mouvement, ainsi que le contrôle et la direction de chaque étape du montage des scènes et c’est ce d’où selon moi provient son succès (talent inée mis à part) : son acharnement à la cohérence.

Et dire, que ce cher virtuose du cinéma souhaitait à la base être photographe. Nous serions passé à coté du magnifique Les Affranchis, du mythique Casino et du tellement dévergondé  Taxi Driver. Martin Scorsese, c’est également une grande histoire d’amour avec ces acteurs que l’on sait trop apprécié dont Robert DeNiro, Leonardo DiCaprio, Sharon Stone et tant d’autres.

Pour cet acteur majeur du cinéma, l’histoire inclue dans la conception et la réalisation d’un film n’est pas seulement de faire des films mais les raconter, faire passer un message peut-être pas seulement de se dire lorsque nous sortons d’une séance de cinéma « oh quel bon film », « superbement bien réalisé » mais de comprendre comment cela à été réaliser et dans quel but, qu’est-ce qui se cache derrière ce que l’on me montre.

Les journées plutôt calme favorise l’immersion totale au coeur du sujet et après un peu plus de deux heures à gravité dans les petites parcelles dont le réalisateur de talent veux bien partager avec nous cependant selon Jérémy, 24 ans, étudiant en cinéma, cela est peut-être un tantinet trop court, « on veux en voir plus », effectivement on sort de l’exposition un peu sur sa faim, obligé de courir voir ou re-voir l’intégralité de la filmographie du grand Martin Scorsese que bien évidemment nous propose d’acheter la cinémathèque à la fin de l’exposition en plus de plusieurs autres goodies aux effigies du génie, de ses oeuvres et ses collaborateurs prestigieux.

En bref, chères lectrices et lecteurs, on ne serait trop vous conseillez d’aller faire un petit tour car et puis zut, c’est la première exposition et la plus grande exposition mondiale de Scorsese. C’est toujours bien de pouvoir se dire un jour proche ou lointain, autour d’un verre de vin en plein milieu d’une soirée hype : I Was Here.

 Mégane Flament, Elle magazine rubrique Bon plan (sorties)

Photographie prise durant l’exposition avec mon smartphone

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C’est lourd, l’amour?

Les amoureux transis ont bien failli couler le Pont des Arts, et s’en prennent maintenant à d’autres ponts de Paris. Des petits malins ont eu l’idée de faire sauter les « Love Lock » pour votre plus grand plaisir… Il faut bien que chacun trouve son compte le 14 février.

Prison, Cadenas, Filles, Triste, Femmes, Emprisonné

« Ça dégouline d’amour, c’est beau mais c’est insupportable », chantait Anaïs, bien qu’il n’y ait ici pas de « pudding bien lourd », mais le Pont des Arts, que la rumeur disait prêt à s’écrouler sous le poids des innombrables cadenas accrochés à ses barrières. C’est ainsi que la mairie de Paris a décidé de retirer l’intégralité des cadenas du pont, et de prévenir de nouveaux élans d’amour en couvrant ses nouvelles barrières d’une vitre en plastique. Si la nouvelle a certainement du arracher le cœur de nombreux touristes (ou non) s’étant adonnés à la pratique, elle n’en a pas pour le moins découragé certains qui s’en sont pris à de nouveaux ponts parisiens. Les réjouissances n’étant évidemment pas collectives, les créateurs du site FuckLove Paris se proposent, en échange d’une contribution symbolique, de détruire pour vous trois cadenas d’un pont de Paris, le tout en vidéo. Le projet a rencontré un franc succès au cours de la Saint-Valentin, « fête des amoureux » dont nombre de personnes ne partagent pas les valeurs. C’est le cas de Théo, 24 ans « Je n’aime déjà pas les couples qui sont sans arrêt à se dire des mots doux et se tripoter, mais alors ça me donne carrément envie de vomir ce jour là, surtout quand je vois le prix des menus dans les restos, et comment on vous pousse à la consommation, toutes les pubs en jouent, même pour vendre des produits qui n’ont absolument pas de rapport ».

Les plus romantiques d’entre vous salueront certainement la campagne « Relock Love » menée par Orange pour promouvoir son Cloud. Un jeune étudiant de 21 ans, Alexis Bourdillat,  a photographié pendant sept mois les cadenas du pont des Arts, de manière individuelle, numérisant ainsi plus de 40 000 d’entre eux. La page vous propose une sorte de chasse en ligne permettant aux couples en deuil de retrouver leur cadenas. « On devrait toujours protéger l’amour » prône l’opérateur téléphonique. La phrase aurait pu être touchante si elle sortait de la bouche d’un enfant, mais semble bien trop niaise passé un certain âge, qui plus est venant de publicitaires.

A défaut de s’étendre en « preuves » d’amour, on salue les amoureux qui s’en sont tenus à une soirée chez eux pour le 14 février. Notre cœur penche personnellement vers la journée mondiale de l’orgasme, qui a lieu le 21 ou 22 décembre selon les années. Gratuit, jouissif, accessible à tous et avec un objectif bien plus admirable : la paix dans le monde, à laquelle on peut dédier… un orgasme.

 

Marie-Sophie Bentz

Publication envisagée: Konbini / Source images: Pixabay