Bienvenue au 2e Semestre 2014-2015

Bonjour et bienvenue au site-web dédié aux étudiants de l’ICM à Paris 3. Ici vous trouverez votre syllabus ainsi que notre mode de communication pendant le semestre. Vérifiez bien que vous avez lu le site web avant chaque séance afin de rester informés.

Sur ce site vous allez aussi rendre votre devoir – un article journaliste rédigé par vous-même. Il ne faut pas maîtriser le site au fond, mais soyez familiers avec son fonctionnement.

Pour accéder le site, cliquez ici et puis saisissez l’identifiant et le mot de passe que je vous ai fournis en cours. Puis il faut cliquer sur « Mes Sites » en haut à gauche, et puis cliquez sur « Tableau de bord » et puis « Articles » et puis « Ajouter » afin d’accéder tous les fonctionnements du site.

Dès maintenant, commencez à penser à votre sujet que vous allez proposer en classe. Donc ne tardez pas !

N’hésitez pas poser vos questions dans les commentaires. Et si vous avez quelque chose que vous voudriez partager avec vous camarades, vous avez accès à un compte Twitter, et vous auriez les détails sur votre syllabus distribué en cours. C’est un outil pour vous, donc c’est à vous de l’alimenter si vous voudriez.

Bon, on va arrêter pour le moment…à bientôt !

One night in Chengdu

Pour des jeunes qui cherchent plutôt un rythme différent de celui métropolitain intense, Chengdu, en tant qu’une belle combinaison de la modernité et la tradition, la nature et la culture, il nous offrira un itinéraire impressionnant de sightseeing de journée, qui peut comprendre des sites du fameux cercle commercial de la place de Tianfu au monastère de Wenshu et le temple de Daci, de la base de résident de Panda Giant au musée de Jinsha. Mais c’est surtout à l’heure de crépuscule que cette « ville de l’hibiscus » commence à montrer son charme. 

1.

Étant la capitale de province de Sichuan et possédant une place éminente de l’économie du sud-ouest de la Chine, Chengdu se pose d’ailleurs comme un pôle de lifestyle original avec sa culture cuisinière unique, vu qu’il est la première ville asiatique classée comme ville de Gastronomie par Unesco en 2010.

La Place de Yulin

La place de Yulin -crédit @Michael (authorisation de réutilisation)

Près de la place de vie de Yulin s’agglomèrent les plus de restaurants et snack shops dans la ville. On se trouve souvent autour d’un pot-au-fue, arôme de épices flottant dans la salle de ces restaurants typiquement sichuanais, avec la lumière éclatante et l’ambiance bouillante. Le repas se prolonge tard à la soirée, avec de la bière tour à tour, des collations, du bavardage incessant. C’est ce qui protège les Sichuanais du froid le soir en hivers.

Pot-au-feu -Crédit @utpala ॐ (autorisation de réutilisation)

Pot-au-feu -Crédit @utpala ॐ (authorisation de réutilisation)

2.

Plus de centaines de teahouses se disséminent dans le centre-ville de Chengdu qui est réputé pour cette culture décontractante. Si vous avez raté un après-midi paresseux dans le parc de Renmin, rattrapez-le dans le vieux teahouse de shunxing, qui appraît comme une compostion de la forme de l’architecture tradictionnelle de l’ouest de Sichuan et de l’esprit de la culture de thé, ainsi avec le spectacle du rite de thé et les séances de l’opéra sichuanais.

3.

Eastern Suburb Memory, un parc thématique culturel, transformé d’une usine abandonnée, où s’agrègent maintenant les cafés musicaux, les live-houses, les petits théâtres.

Pour rencontrer l’esprit de jeunesse et passion qui agite ce quatrième métropolitain chinois, c’est à ces lieux : au Zishui Live, Sound Bar et BHouse qui tiennent toujours des concerts,  l’Espace de 8H et l’Espace de Ju où les pièces contemporaines et expérimentales sont souvent montées.

En tant qu’un autre symbole de jeunesse de Chengdu, Little Bar(Xiaojiuguan) tient son rôle musical en organisant constamment le concert de week-end du jazz, du folk, et surtout du rock. Fondé  par Tang Lei qui est considéré comme une grande figure de rock de Chengdu, Little Bar est déjà devenu une destination incontournable pour les pèlerins d’underground rock de Chine.

Little Bar - Crédit @Xiayong Lei

Little Bar – Crédit @Xiayong Lei

4.

Or, vous pouvez relâcher l’esprit dans le quartier piétonnier d’allée de Kuanzhai, où les lounge-bars branchés sont cachés sous les toits de vieilles maisons conservées, comme le bar de Baiye qui sert d’un salon poétique et artistique poru ceux qui désirent une soirée bien intéressante.

Allée de Kuanzhai - Crédit @Wikimedia Commons

Allée de Kuanzhai – Crédit @Wikimedia Commons

5.

Sinon tout simplement, une promenade au long du fleuve de Jin, qui traverse le centre-ville, là où on peut apprécier la vue de soir la plus lumineuse et brillante de la ville.

La vue de Jinjiang - Crédit @DvYang (authorisation de réutilisation)

Le fleuve de Jin – Crédit @DvYang (authorisation de réutilisation)

One night in Chengdu, ce n’est justement pas assez, non?

Xiayong LEI

Publication envisagée: Time Out; Lonely Planet; Elle

Vifs en mémoire : Madrid et son Patio Maravillas (menaçé!)

En septembre 2014, le collectif du Patio Maravillas, centre social et culturel autogéré situé à Malasaña en plein cœur de Madrid, reçut des avis d’expulsion. Les manifestants, qui protestent depuis le 5 janvier 2015, revendiquent le droit de défendre un espace autant que des activités qui soudent une vie citoyenne et un quartier depuis des années. A Madrid, dont le charme ne tarit quand la crise laisse partout la marque de ses ravages, ces lieux sont des bulles d’air pour beaucoup.

Sur les pas du Patio madrilène

Crédits images autorisés sans but lucratif – Madrid - Calle Corredera Baja de San Pablo.jpg, Wikipédia

Au gré des ruelles de Malasaña, il fait bon goûter les couleurs des façades, s’envelopper du brouhaha émanant des terrasses. Il fait bon bavarder avec une vieille campée sur un banc, observant d’un œil hagard les squatteurs de la place du 2 de Mayo et l’entendre vous parler comme si vous étiez dans la famille. Il fait bon s’engouffrer dans un atelier s’improvisant en galerie au coin d’un café ou écouter les commerçants jacasser, « Oyé tú ! A ver, qué pasa ? ». Au détour des ruelles, coincé entre un hôtel et un magasin de chaussures, le Patio Maravillas, porte son nom comme une bannière discrète. La façade peinturlurée abrite un jeune homme bâillonné chevauchant un oiseau fantastique. J’y suis entrée quelquefois, dans ce lieu hybride et battant, construit de toute pièce dans un immeuble délaissé. Le collectif du même nom l’occupait depuis 2007, date à laquelle il avait dû quitter un autre lieu suite à une expulsion. Au Patio, à Madrid, je n’y suis pas retournée depuis un an. Je me rappelle combien il faisait bon sentir des gens « être à leur quartier ». Alors après avoir entendu les nouvelles des manifestations, j’ai erré dans les ruelles à ma manière, sur internet, pour retrouver le Patio. De clics en numéros de rues, je marchais sur des pas vieux d’un an, clignais des yeux face aux façades encore chaudes de lumière, bourdonnant au son des cris encore vivaces.

Patio Maravillas - 2009-12-10 - Antonio González Tajuelo.jpg

Un espace en partage

Au Patio, tout se passe comme dans un microcosme. Un petit foyer de voisins, de gens venus d’autres quartiers, d’ailleurs, de touristes débarqués par hasard. On y mange, on y débat, on vient écouter des lectures, des concerts, prendre des cours de langue, participer à des ateliers culturels gratuits. Le collectif s’est organisé depuis bien des années pour fournir des aides aux plus démunis, leur apporter des conseils juridiques quant aux démarches de la vie en société. Lieu de vie autant que de fabrique artistique, Le Patio est un espace autogéré. Les menaces d’expulsions ont mobilisé de nombreux manifestants refusant de céder aux menaces du propriétaire et d’abandonner le quartier jadis « populaire » aux mains de la gentrification ; refusant de céder à la crise les instants de partage, de vivre-ensemble qu’elle leur arrache au quotidien ; refusant, finalement, de renoncer aux liens qui les unissent les uns aux autres et qu’ils ne trouvent vraisemblablement pas partout ailleurs. Dans les rues de Madrid et en proche banlieue, nombreux sont ces lieux alternatifs revendiquant l’expérimentation artistique, accessible à tous, le débat et l’aide publics.

Lavapiés et la Tabacalera 

3Ro-Rokenublo, FlickrPlus au sud de la capitale, le quartier de Lavapiés héberge La Tabacalera, une ancienne manufacture de tabac métamorphosée aujourd’hui en un vaste centre culturel. Au pied des rues escarpées ourlées de restaurants indiens, la Tabacalera sonne comme un nom familier parmi les habitants. Embouchant le quartier des Embajadores, ce centre est divisé en deux pôles : l’un appartient à la ville, l’autre est gérée par un collectif. Peuplés de textes et dessins, les murs de pierre sont sonores. Ouvert sur plusieurs cours, cet espace au physique poétique renferme photos, constructions abracadabrantes, installations colorées, pendules loufoques, personnages intrigants, et tout ce que les gens voudront bien créer.

Nostalgie à rebours

Quand j’ai atterri pour la première fois à Madrid, il ne m’a pas fallu longtemps pour faire la nique à la nostalgie contre laquelle certains m’avaient amicalement mise en garde. C’était l’année des Indignados de la Plaza del Sol. Et l’on palpait, jour après jour, l’entre-aide et la sympathie gonflant l’espoir des habitants. Dans cette ville, j’aimais me perdre comme jamais je n’ai aimé autant le faire ailleurs. Des heures entières à longer les avenues bordées de parcs étirés sur le ciel à perte de vue ; à admirer les balcons noirs de fer forgé agrippés aux façades roses, jaunes, orange ; à gloutonner des tapas arrosées de cañas dans ces bars typiques emplis de voix fortes et d’huile d’olive ; à lire sur Madrid Lavapies.jpg, Wikipédia un banc de la place Tirso de Molina au milieu des cabanes de fleurs et des lampadaires à tête courbée ; à croquer les tartines de tomates aillées avec le café con leche du matin. Cette ville, dépourvue du charme monumental des capitales vitrines diraient certains, respire la chaleur. Si El Patio venait à disparaître, ce serait un bout de cette âme qui serait perdu.

Pauline Perrenot

Informations:

El Patio Maravillas, C/ Pez 21 – Malasaña, metro Noviciado.

La Tabacalera, C/ Embajadores 53 – metro Embajadores

Presse généraliste, pages culture ou tourisme.

IBIZA : le paradis à petits prix !

ibiza

C’est au beau milieu de la mer Méditerranée que s’étend le joyau des baléares. Souvent rattrapée par une réputation sulfureuse, il est temps d’ouvrir les yeux sur une nouvelle Ibiza, bien loin des clichés bling-bling.

Dès l’arrivée, le ton est donné et il est très facile de tomber dans le piège. Une multitude d’affiches, de slogans et d’enseignes lumineuses criardes appâtent les touristes venus des quatre coins du monde. Une seule et unique promesse : sexe, fête et insousciance ! Dans le centre ville d’Eivissa – la capitale – là encore, tout est bon pour rappeler les priorités aux voyageurs : défilés de jeunes filles dénudées, parade de travestis ou encore cette musique électronique qui résonnent jusque  dans les pharmacies.

Ambassadrice de la démesure plus que du chic, l’ile souffre fortement d’une image relayée par le monde entier mais qui finalement la reflète si peu. Il suffit pourtant de gratter cette surface paillettée pour découvrir un territoire d’une nature éblouissante, un lieu de paix où il fait bon de se recentrer sur l’essentiel.

Le long de la côte Ouest d’Ibiza se succèdent une cinquantaine de « Cala » – criques – toutes plus paradisiaques les unes que les autres. Certaines sont bien connues et indiquées aux touristes tandis que d’autres requierent une certaine motivation, tant pour les dénicher que pour y accéder… Néanmoins rassurez-vous, le périple est largement récompensé.

En début de journée, il est agréable de se prélasser sur le sable fin de Cala Vedella ou encore de nager dans les eaux transclucides de Cala Comta connues pour la sociabilité de ses poissons multicolores. Afin de manger un bout, les dorades grillées proposées par les restaurateurs des nombreuses plages sont à ne pas rater. Accompagnée des deux incontournables de l’ile : l’aïoli et la sangria. Malheureusement, les journées ibizenca se terminent et c’est à se moment que touristes et locaux se réunissent religieusement autour d’un rituel à couper le souffle : le coucher de soleil, qui lorsqu’il est observé de la sublime Cala d’Hort, est salué comme l’un des plus éblouissant du monde.

Autre grande tradition de l’ile : le scooter. Idéal pour découvrir le paysage – Ibiza s’étend sur 50 km2 -, c’est le moyen de transport rêvé pour aller découvrir le Nord-Est de l’île. Célébré par une large communauté hippie qui, pour le plus grand bonheur des badauds, ouvre un marché de mode et de produits locaux une fois par semaine. Un conseil : allez-y en fin d’après midi. Laséance de shopping se poursuit généralement par la dégustation d’une paella au coin d’un feu de camp. Dépaysement garanti !

Un petit coin de paradis, à une heure de Paris. Pas besoin d’aller à l’autre bout du monde et de faire chauffer sa carte bleue, Ibiza est de loin une des destination européenne les plus abordables et les plus belles. En ces temps de crises, voilà un bon plan qui fera le plus grand bien !

Zoé Jadoul

Lund, escapade provinciale en Suède

(Pour L’ Etudiant)

Ah Paris… Ville des lumières, capitale de l’amour, muse artistique et surtout première destination touristique. Les parisiens, comme moi, ne sont-ils pas les plus chanceux du monde ? Quelle mouche m’a-t-elle donc piquée lorsque j’ai décidé de partir?! C’est un paradoxe mais si je suis partie en Erasmus c’est pour trouver le calme et c’est en Suède que je l’ai trouvé.

Situé à quelques kilomètres de la côte ouest suédoise, Lund compte moins de 83 000 habitants. Avec sa cathédrale du XII siècle, sa bibliothèque « potterienne », ses vieux immeubles du nord et ses rues charmantes la ville semble tout droit sortir d’un conte. L’imaginaire scandinave est quadruplé lorsqu’arrive l’hiver, son vent puissant et ses nuits infinies…

Mais Lund c’est avant tout une ville universitaire.  Dès mon arrivée j’ai été transportée par le fait que cette petite ville, qui en soi n’est qu’une très jolie bourgade provinciale, soit  envahie par les jeunes. Chaque année 30 000 étudiants environ se donnent rendez-vous à Lund pour suivre les cours de sa très prestigieuse université. Inaugurée en 1668 elle accueillit d’abord principalement des théologiens qui venaient étudier et profiter de l’important centre ecclésiastique qu’était alors Lund. Mais ce n’est qu’au XIX° qu’elle permit à la petite ville d’être reconnue comme un centre universitaire important. (Je conseille le livre « Le fils du vent » de Henning Mankell pour en connaître plus sur Lund à cette époque). Aujourd’hui encore, avec ses magnifiques locaux, l’université est le cœur battant de la ville. Nos professeurs vont plus loin en nous disant qu’ils nous aiment – nous étudiants !- parce que nous participons au dynamisme de toute une région : la Scanie. En pariant sur l’université, la Suède a vu cette région côtière s’enrichir.  Les jeunes ingénieurs sont notamment très prisés car la Scanie est en voie de devenir un important centre de recherches technologiques, comme me l’explique Hampus, rencontré au café Ariman.

Situé juste derrière la cathédrale le café Ariman devient vite un refuge pour travailler, prendre une pause-déjeuner ou retrouver ses amis la nuit tombée, c’est-à-dire à 16h au plein cœur de l’hiver. Avec sa lumière tamisée, ses briques rouges et son ambiance de pub, il est sans aucun doute le café le plus convivial de Lund où hypsters et métalleux se retrouvent avec amour tous les samedis soir autour d’un bon glögg, le vin chaud national. A deux heures du matin, lorsque les portes du café se ferment, il est temps de retourner chez soi et ce à vélo ! Si on ne roule pas tout à fait droit ce n’est pas si grave, il n’y a plus de voiture à cette heure-ci. On arrive au logement étudiant, à dix minutes du centre et à cinq minutes des champs et des vaches. Une véritable petite maison dans la prairie !

Après avoir connu le calme et la sérénité de Lund, le retour à Paris fut difficile mais je sais que cette ville, son café et ses champs, sera toujours là, prêt à accueillir toute âme à la recherche d’une contrée à la fois calme et dynamique.

Paulina Gautier-Mons

Pour que tu te perdes dans le quartier, le 18ème autrement

 En dehors du triangle d’or formé par la rue Lepic, les abbesses et le Sacré Cœur, encombré de janvier à décembre par des hordes de touristes qui rendent l’endroit impraticable, il existe un autre 18ème. Plus authentique, plus chaleureux, c’est un endroit où flâner ne se transforme pas immédiatement en cauchemar ! Petit guide des bonnes adresses où manger, faire ses cadeaux et voyager, à destination des non-initiés.

Tour du monde pour vingt euros, en cuisine

Après avoir précautionneusement contourné la butte et ses itinéraires balisés, vous pourriez bien tomber sur la rue Francoeur, dont la pente douce accueille aussi bien la célèbre école de cinéma la Femis, que l’une des meilleures pizzeria de Paris. Tenue par un couple d’italiens pur jus, l’établissement travaille des produits frais et choisis avec soin, le cadre est chaleureux et la carte des vins bien achalandée. En italien, « dans la gueule du loup » est une expression pour souhaiter bonne chance, vous n’en aurez pas besoin à cette adresse !

In bocca al lupo, 14 rue Francoeur In boca lupoPour un détour par l’Asie, poussez jusqu’au Nawab. A première vue rien ne distingue ce petit resto indo-pakistanais des dizaines de mauvaises adresses qui pullulent à Paris. Pourtant, une fois les plats sur la table, on est jamais déçu. Viandes délicieuses, assaisonnement ajustable, chaque bouchée est un voyage ! Les serveurs sont très aimables, n’hésitez pas à demander conseil pour le choix. Mention spécial au dhal de lentilles, un incontournable de la maison.

Le Nawab, 174 rue Ordener

NawabDésormais classique de la gastronomie parisienne, le célèbre US burger se déguste aussi dans le 18ème. Rendez-vous au Ruisseau, nouvelle adresse qui propose de la viande Aubrac, et des frites en saladier pour toute la tablée pour moins de 15 euros. Ambiance décontractée, assiettes à se rouler par terre et barman doué pour les cocktails, que demander de plus ?

Le Ruisseau, 65 rue du Ruisseau

Ruisseau

Shopping nordique

Nord de Paris oblige, voici une petite sélection venue du froid, n’hésitez pas à pousser les portes de ces sympathiques boutiques si quelques flocons venaient à tomber !

Pour madame et monsieur, des pièces originales, bien coupées, et aux finitions parfaitement soignées. Mode du Danemark, de Suède ou de Norvège, la sélection de petits créateurs est pointue mais reste dans des prix abordables. Bonne idée : les quelques accessoires proposés font d’excellentes idées cadeaux pour les fêtes.

Icone, 110 rue Lamarck

iconeLa réputation d’excellence des pays du nord pour le design est bien connue, et Ikea est loin de suffire à explorer ce talent. Pour découvrir ou redécouvrir les meubles et objets à la patte de cette école de design, une jolie boutique qui propose une large gamme de prix pour égayer son intérieur, chacun peut y trouver son bonheur.

Maison Nordik, 159 rue Marcadet

NordikPour finir ce tour des boutiques sur une note d’humour, en restant dans le thème, entrez chez Stalactite, une minuscule bijouterie cachée derrière la mairie. Les créations de Laurence Soulat font de parfait cadeaux, pour les fêtes, ou pour soi ! La plupart des bijoux proposés existent en or ou en plaqué, pour satisfaire ses envies quelle que soit l’épaisseur de son porte-monnaie, une très bonne idée !

Stalactite, 101 rue Marcadet

StalactiteStalactite 2

Mathilde Fabbro (photographies sur sites concernés, carte collège Pierre Brossolette)

5 bonnes raisons de visiter Lisbonne en hiver

Si la fréquentation de Lisbonne connaît une hausse de 30 %, ce n’est pas sans raison. En effet, la ville aux sept collines se révèle être une reine du court séjour comme des escales plus longues, avec des prix attractifs et un climat très doux en cette fin d’année. Contrairement aux idées reçues, la capitale du Portugal, considérée comme « ville mondiale » depuis 2010, se visite aussi bien en hiver qu’en été. Des incontournables indémodables aux alternatives bienvenues et inattendues… voici 5 bonnes raisons d’en profiter en cette fin d’année.

1. Un patrimoine culturel et naturel riche et varié

Le Monument aux Découvertes (Simon HOAREAU)

Le Monument aux Découvertes (Simon HOAREAU)

Du plus classique…
Pour ce qui est du patrimoine culturel, vous avez le choix entre des monuments incontournables comme le château Sao Jorge, le Mosteiro dos Jeronimos, Le Monument aux Découvertes ou encore la Tour de Bélem…Mais également entre de nombreux musées (le musée d’Art Antique, la maison-musée du Fado ou encore le musée national de l’Azulejo …), mais aussi de nombreuses places publiques à l’architecture pittoresque (Praça do Comercio, Praça da Figueira …). Sans oublier les tramways, et notamment le tramway 28 qui permet d’explorer pendant une heure, les différentes collines de la capitale. À l’exception du tramway 28 qui ne désemplit pas, la visite des monuments et des musées est plus que conseillée à cette période touristique creuse. Aucune chance de se retrouver bousculé ni piétiné par la foule.

L'incontournable tramway 28 (Simon HOAREAU)

L’incontournable tramway 28 (Simon HOAREAU)

Pour ce qui est du patrimoine naturel de Lisbonne, en plus de son aquarium désormais incontournable (l’Océanorium), vous pourrez profiter de ses nombreux parcs et de son jardin botanique tropical. Des espaces naturels qui sont généralement désertés en ce mois de Décembre et qui pourtant, restent aussi riches et éclatants malgré le climat beaucoup plus doux (autour de 10°C).

Le jardin botanique tropical (Simon HOAREAU)

Le jardin botanique tropical (Simon HOAREAU)

Jardin botanique tropical (Simon HOAREAU)

Jardin botanique tropical (Simon HOAREAU)

…. au plus moderne!
Qu’on se détrompe, la ville de Lisbonne n’est pas seulement attachée à son passé prestigieux, elle dévoile également un visage plus moderne et alternatif. Tout d’abord, on peut noter un grand programme de peintures murales qui voient centaines de façades confiées à de jeunes talents. C’est l’occasion lors de vos promenades, d’observer le street art, investir les rues lisboètes. Parallèlement, la ville libère l’initiative touristique, avec un parc de side-cars ou de tuk-tuks pour visiter la ville ou encore des auberges de jeunesse d’un nouveau genre…

2. À la (re)découverte du Fado.

Une des nombreuses rues qui entrelacent le quartier de l'Alfama (Simon HOAREAU)

Une des nombreuses rues qui entrelacent le quartier de l’Alfama (Simon HOAREAU)

Véritable patrimoine culturel portugais mais aussi mondial, le Fado prend une résonance particulièrement mélancolique durant ce début d’hiver. Chansons populaires empruntes de nostalgie (saudade), elles racontent principalement les histoires de village et d’amours contrariés…

Vous pourrez l’écouter dans les bars et les petits restaurants, où se rejoignent généralement les Lisboètes, dans les quartiers pittoresques comme le Bairro Alto ou l’Alfama (accessibles avec le tramway 28 pour les plus paresseux). Ce dernier, véritable labyrinthe de ruelles à l’architecture mauresque, constitue un parcours initiatique pour qui veut découvrir l’âme du fado. Ce quartier caractérisé par un fort sens communautaire, risque de ravir tous les amateurs de dépaysement culturel.

Attention: pour pleinement profiter de la musique, il est conseiller d’investir le quartier le soir, à partir de 21h voire 23h selon les bars.

3. Une cuisine généreuse et peu chère

Pour ce qui est des découvertes culinaires, vous en aurez également pour votre argent. Pour moins de 8 euros, vous pourrez facilement déjeuner et ainsi tester une des 365 recettes de bacalhau – morue salée, produit phare du pays depuis plus de quatre siècles – comme le bacalhau à Brás, de la morue revenue avec des œufs et des oignons, le tout agrémenté d’olives noires. Ou encore le poulet « piri-piri » (qui, pour faire simple, est un poulet rôti la broche et badigeonné de citron et de piment, délicieux en somme).
Bien sûr, la gastronomie locale regorge d’autres trésors aux prix imbattables : ainsi pour moins d’1.50 euros, vous pourrez déguster – au goûter – les incontournables pastéis (particulièrement ceux de l’Antiga Confeitaria de Belém), petites tartes feuilletées et croustillantes à la crème et un « carioca de café », un café torréfié et au goût authentique… Sans oublier un panel exhaustif de vins, de fromages et d’huiles d’olive qui n’ont pas à rougir des ses voisins méditerranéens.

4. Les alentours de Lisbonne : un atout insoupçonné

Le château de Péna (Simon HOAREAU)

Le château de Péna (Simon HOAREAU)

Les alentours de Lisbonne regorge de sites touristiques et culturels divers et pour tous les goûts : les palais, les espaces naturels, le littoral, les villages de pêcheurs et les stations balnéaires vous attendent, à proximité immédiate de la ville.
Pour exemple, la période hivernale est idéale pour une excursion à Sintra, site inscrit au Patrimoine Mondial de l’Unesco. D’ordinaire, la ville est prise d’assaut en été et particulièrement le lundi, lorsque la plupart des musées lisboètes ferment leurs portes.

Si vous ne pourrez pas éviter les touristes venus en nombre découvrir les différents châteaux et palais du site, vous profiterez en revanche de l’atmosphère unique et enchanteresse du site plongé dans un brouillard et les nuages. Plus que jamais, en cette période de fin d’année, le site dégage un romantisme intact de l’époque, particulièrement le palais national de Péna (le Palácio Nacional da Pena) et de son parc (le parque da Pena) .

Le Parc du palais de Péna (Simon HOAREAU)

Le Parc du palais de Péna (Simon HOAREAU)

Parc du palais de Péna

Parc du palais de Péna (Simon HOAREAU)

Un conseil: profitez d’être sur place pour goûter aux queijadas (gâteaux à base de fromage frais, de sucre, d’œufs, de cannelle et de farine de blé) et aux travesseiros (pâte feuilletée fourrée avec une crème aux œufs et aux amandes). Deux spécialités propres à la ville de Sintra, que vous ne pourrez retrouver dans les quartiers de Lisbonne (du moins de la même finesse).

5. Une affluence touristique plus calme et un séjour économique

Si vous craignez d’être noyés par une foule de touristes sur les différents sites culturels et balnéaires, réjouissez-vous : bien souvent, les sites de voyage déconseillent l’exploration de la ville aux sept collines, en hiver. Par conséquent, vous serez plus ou moins tranquilles en cette période de fin d’année et circuler librement sans avoir à vous soucier des heures d’attente.
Qui plus est, Lisbonne fait partie des villes européennes où le coût de la vie reste bas, voire beaucoup plus bas que celui de villes comme Londres ou Paris. Ce qui est un argument non négligeable en cette période de fête. Si les transports et les visites cumulées de sites culturels peuvent très vite constituer un budget conséquent (malgré les différents pass), vous pourrez facilement vous loger pour moins de 40 euros par jour et ainsi économiser pour la nouvelle année !

5 raisons suffisantes, donc, pour démontrer que visiter Lisbonne et ses alentours l’hiver regorge d’atouts aussi séduisants qu’en période estivale. Surtout si vous êtes allergiques à la foule et aux touristes !

Le front de mer de Belèm aux heures habituelles de grande affluence, l'hiver (Simon HOAREAU)

Le front de mer de Belèm aux heures habituelles de grande affluence, l’hiver (Simon HOAREAU)

Informations supplémentaires :

– Pour se rendre à Sintra depuis Lisbonne, il vous faudra simplement prendre le train à la gare du Rossio (un train tous les 30 minutes de 8h à minuit).

– Vous pouvez visiter Sintra à pied, mais peut-être est-ce préférable de privilégier les bus sur place, en cette saison. Ces derniers se trouvent à la sortie de la gare et proposent des circuits différents comme :le bus n°434 = « Circuito da Pena » : le Castelo dos Mouros, le parque da Pena, le Palácio Nacional da Pena et le centre-ville de Sintra ; ou le bus n°435 = « Villa Express 4 Palácios » : le centre-ville de Sintra, la Quinta da Regaleira, le Palacio de Seteais, le Palais de Monserrate).

Simon HOAREAU

Publications envisagées : L’Express Styles, VoyagesSNCF.com, Routard.com, Lonely Planet, ViaMichelin.fr, France5.fr, Elle

Les calanques : le paradis aux portes de Marseille

Vue sur la calanque de Sugiton depuis le belvédère (YLS)

Vue sur la calanque de Sugiton depuis le belvédère (YLS)

Une mer bleue azur, des pins battus par le mistral, des falaises calcaires encerclant des petites criques agrémentées de plages de galets… Qui croirait que ce paysage de carte postale, évoquant les Cyclades grecques, se situe dans un arrondissement de la 2e métropole française ? Les calanques de Marseille ne sont pourtant qu’à quelques kilomètres des immeubles du sud de la cité phocéenne. A la découverte de ce patrimoine naturel aux portes de la ville…

Les marseillais sont bien conscients de la chance que représente pour eux le massif des calanques. Depuis des siècles, ils y ont installé des cabanons, d’abord pour la pêche, avant de les dédier au repos dominical.

Le parc national : un moyen de protection

De Marseille à Cassis, le massif compte une dizaine de calanques, riches d’un patrimoine autant terrestre que maritime. La faune et la flore locales sont pleines d’espèces rares qui s’épanouissent dans ce milieu préservé. Mais jusqu’à quand ? La géographie accidentée du lieu, conjuguée avec l’afflux sans cesse croissant de touristes, tant par bateau que par les sentiers de randonnée, ont amené à se demander si ce petit coin de paradis n’était pas menacé. D’autant que les activités industrielles implantées aux alentours ont aussi un effet non négligeable sur la zone.

Autant d’inquiétudes plus que légitimes qui ont conduit au classement en parc naturel en avril 2012. Les calanques sont ainsi devenues le 10e parc national de l’Hexagone.

Si le massif offre de multiples possibilités de randonnées, en voici deux qu’il serait dommage de manquer.

Calanque de Sugiton (YLS)

Calanque de Sugiton (YLS)

La calanque de Sugiton

– Comment y aller ? En voiture, depuis Marseille, par la départementale 559. Un grand parking permet d’approcher au plus près son véhicule. L’accès en bus est aussi facile : le trajet ne prend qu’une petite demi-heure depuis le centre de Marseille (bus 21 direction Luminy). Sentier balisé au départ de l’université de Luminy (9e arrondissement).

 – La ballade : Tout commence par une promenade tranquille au cœur d’une petite forêt, avant d’emprunter un sentier abrupt en piqué vers la calanque. Un petit détour par le chemin du belvédère est plus que recommandé : à son terme, une vue époustouflante attend le visiteur. Panorama plongeant sur la calanque de Sugiton à gauche, sur celle de Morgiou à droite et vers le large tout devant. Avec sa petite crique protégée, son îlot de calcaire blanc et ses eaux transparentes, la calanque de Sugiton est à n’en pas douter une des plus belles de la côte. N’hésitez pas à piquer une tête pour rejoindre à la nage le rocher dit du « torpilleur » en raison de sa forte ressemblance avec un navire de guerre.

Calanque d'En-Vau (YLS)

Calanque d’En-Vau (YLS)

La calanque d’En-Vau

– Comment y aller ? En voiture, depuis Marseille, par la départementale 559 puis par la route de la forêt de la Gardiole. Accessible à pied depuis Cassis (en passant par Port-Miou). Sentier balisé, de la Gardiole comme de Port-Miou.

– La ballade : La calanque d’En-Vau est sûrement la plus imposante de toutes en raison de la hauteur de ses falaises, ce qui en fait d’ailleurs un site d’escalade très prisé. Le spectacle est au rendez-vous avant même d’atteindre la plage avec un sentier qui s’enfonce dans un étonnant défilé rocailleux. A l’entrée de la calanque, le rocher de la « petite aiguille » est taillé comme un château de conte de fée. Les nombreuses crêtes qui entourent la crique accentuent son côté sauvage. L’idéal est d’arriver sur la plage en fin de matinée pour profiter de la lumière éblouissante du soleil sur le site. Le détour par les calanques de Port-Miou et Port-Pin permet de découvrir les vestiges des anciennes carrières de pierre, bordées par les pins d’Alep en équilibre au-dessus de la Méditerranée.

Calanque d'En-Vau (YLS)

Calanque d’En-Vau (YLS)

3 conseils avant de s’aventurer dans le massif des calanques :

– vérifier la météo. En effet, l’accès peut parfois être interdit en cas de risque élevé d’incendie en période estivale. Se renseigner auprès des Offices du tourisme ou via l’appli myProvence.

– prévoir beaucoup d’eau. Les calanques sont des sites sauvages et naturels : ne vous attendez pas à trouver des buvettes ou des snacks au bord de l’eau. Après la baignade, il y a le retour…en montée !

– prévoir de bonnes chaussures de marche. Le défilé d’En-Vau ou la fin du sentier de Sugiton ne se font pas en sandales de plage.

Yoann Labroux-Satabin

Publication : guides de voyage, éditions régionales de newsmags nationaux, suppléments informatifs de prestataires de voyages.

Stratégie : partage lié aux comptes réseaux sociaux des prestataires de voyages, transporteurs (SNCF,OuiGo..).

Montorgueil en goguette

Rocher cancale

Le Rocher de Cancale, rue Montorgueil © Aude Jouanne

Parler du quartier de Montorgueil, c’est évoquer dans son sillage le souvenir des Halles, ce ventre grouillant de Paris. Quarante ans après le déménagement des Halles à Rungis, l’amoncellement de nourriture a laissé place à l’attroupement des oiseaux de nuit qui viennent désormais se rassasier et s’abreuver juste à côté, à Montorgueil. Petit tour d’horizon historique et gustatif des cinq enseignes renommées du quartier.

Commencez la balade en début de soirée au 51, rue Montorgueil pour profiter de la fermeture tardive de la pâtisserie Stohrer, la plus ancienne de Paris. Doyenne du quartier, la gourmande qui fêtera en 2015 ses 285 printemps mérite à elle seule le déplacement. Pour ses peintures murales d’abord, puisque le magasin datant de 1730 est classé monument historique, mais surtout pour son baba au rhum, spécialité de la maison. La rumeur bruisse que Nicolas Stohrer, pâtissier attitré de la polonaise Marie Leszczynska mariée à Louis XV, aurait ramené de Pologne dans ses bagages la recette de ce dessert inédit pour le palais français. Pas fana du baba ? Consolez-vous avec l’éclair au chocolat qui a reçu le prix du meilleur éclair au chocolat de Paris par le Figaro en 2011.

Les papilles satisfaites, il est temps de remonter la rue et de faire un bond dans le 19ème siècle au 78, rue de Montorgueil. Repaire des Balzac, Eugène Sue et autres Goncourt, le Rocher de Cancale a accueilli en son temps le gratin littéraire venu faire salon autour d’une bourriche d’huîtres. Le peintre Gavarni, également caricaturiste pour le journal Charivari, aimait lui croquer les autres clients lorsqu’il s’attablait au Rocher. Le 1er étage du restaurant porte encore sur ses murs les traces de ces drôles de caricatures que vous pourrez admirer en vous prenant pour Baudelaire, une assiette iodée sous le nez.

Si vous êtes plus escargot que bulot, vous trouverez votre bonheur un peu plus bas au 38 rue Montorgueil. Initialement nommé l’Escargot d’or, l’actuel Escargot Montorgueil a reçu à partir de 1832 les fastes et les dorures mondaines des arts et du spectacle. Les amateurs illustres du gastéropode ne se comptent plus, de Feydeau à Cocteau en passant par Proust, jusqu’à Sacha Guitry qui en avait fait sa cantine attitrée. A la carte, colimaçon d’escargot aux trois saveurs, clin d’œil à l’imposant escalier de bois en colimaçon qui trône au centre de la salle.

Tambour

Intérieur du Tambour, rue Montmartre © Aude Jouanne

L’estomac plein, laissez-vous ensuite pousser par un vent de folie ambiance entre-deux guerres jusqu’au Père tranquille, au 16 rue Pierre Lescot. A l’évocation de ce nom sage, difficile d’imaginer que cet ancien cabaret-restaurant fut l’institution nocturne du quartier qui a diverti le Tout-Paris fêtard des années folles. Si l’endroit s’est aujourd’hui assagi, vidé de ses zazous, les peintures Belle Époque et la décoration gentiment rétro faite de canapés Chesterfield et de palmiers vous ramèneront le temps d’un verre dans le Paris des années 20.

Enfin, impossible d’aller se coucher sans un dernier tour de piste au Tambour, refuge des insomniaques en tous genres plus ou moins grisés par l’ivresse de la nuit. Le vieux bistrot du 41, rue Montmartre  vous accueille jusqu’à l’aube, puisque l’établissement ne ferme que deux petites heures entre 6 et 8. A l’intérieur, l’amas de curiosités joyeusement foutraque, des panneaux de signalisation jusqu’aux tabourets faits en vieux poteaux d’arrêts de bus, cache des fondations qui datent du 18ème siècle. Pour un excès à éponger, ruez vous sur le tartare, l’incontournable de la maison, et en cas de ramollissement, le Côte de Blaye à la ficelle vous redonnera des forces.

Aude Jouanne

Publications envisagées: Time Out Paris, Que faire à Paris, Sortir à Paris, Paris-bistro.

Escale : La Nouvelle Orléans d’un « boy next door »

L’année 2015 débute et une petite pause soleil loin du climat humide et maussade de notre douce France serait la bienvenue ? Laissez les bons temps rouler* ! Voici quelques bonnes raisons pour mettre le cap sur la Nouvelle Orléans. Et plus particulièrement vers certains de ses recoins, encore vierges de touristes survoltés.

Paul Costello

De la Nouvelle-Orléans, vous avez probablement entendu que c’était « le berceau du Jazz », « la troisième ville la plus dangereuses des US », « le temple de la débauche », ou « un lieu de culte vaudou (mais oui, comme dans la saison 3 d’American Horror Story ) ». Ce n’est pas faux. Rendez vous sur Bourbon Street – qui ne fait pas mentir son patronyme – entre 18 heures et 6 heures du matin, et vous aurez le loisir de constater qu’au moins deux des légendes évoquées plus haut sont vraies. De la tombée de la nuit au lever du soleil, cette rue piétonne est envahie par des hordes de trop joyeux lurons. Alcool à profusion, karaoké douteux, stripteaseuses peu farouches, lancés de beads (des colliers de perles typiques de Mardi Gras) un peu trop enjoués… Voici, en substance, les composantes d’une soirée d’errance sur Bourbon Street – qui constituent une motivation pour nombre de visiteurs.

Mais NOLA, comme on l’appelle aussi, c’est évidemment bien plus que cela. Forte de ses influences française et espagnole, la Nouvelle-Orléans s’est forgée une identité faisant d’elle un lieu à part dans le paysage américain. Chaque quartier de la ville – même si mieux vaut en éviter certains – est imprégné d’une atmosphère chargée d’histoire qu’il serait dommage d’ignorer. Heureusement, John Hiter, jazzman ayant usé ses fonds de culottes sur tous les bancs de NOLA qui en valent la peine, nous a dévoilé quelques uns de ses QG. Programme d’une journée type.

10:30, Bywater : « Une bonne journée de vacances commence par un bon brunch ». Voilà qui est dit. Enfourchez votre bicyclette et pédalez en direction du French Quarter. Aux abords du Mississippi se trouve l’un des plus jolis restaurants de la ville, le Café Amelie. L’entrée ne paie pas de mine, mais une fois dans la cour intérieure, la végétation luxuriante et les effluves gourmandes ne pourront que vous incitez à prendre place et ouvrir la carte. Suffisamment exotique aux pays des cowboys pour être relevé, précisons que la cuisine est fine et les portions raisonnables. Que prendre ? « Sans hésitation, le butternut rôti aux airelles et le crumble aux fruits rouges ». Merci du conseil John.

Le quartier français. David Stewart

Le quartier français. David Stewart

13:30, French Quarter : Repus mais contents, perdez-vous dans le dédale des rues du Quartier Français dont, paradoxalement, l’architecture doit beaucoup aux influences espagnoles. Un tour au French Market s’impose, ne serait-ce que pour les fameux beignets à déguster au Café du Monde. L’alligator est aussi au menu, pour les plus téméraires.

Glen David Andrews performs at Three Muses.Credit Seth Kugel for The New York Times

Glen David Andrews performs at Three Muses.Credit Seth Kugel for The New York Times

20:00, 536 Frenchmen Street : « Three Muses est l’un des plus vieux clubs de Jazz de la ville. C’est le repère des pointures ! », plaisante John Hiter, habitué des lieux. S’y frayer une place est difficile mais le jeu en vaut la chandelle. L’ambiance vibrante de ce club vous transportera dans un autre monde. Cerise sur le gâteau, la carte regorge de péchés gastronomiques comme la bien nommée « Ecstasy Peanut butter pie » (La tarte au beurre de cacahuète de l’extase).

Vieille maison typique de la Nouvelle Orléans. Irène Verlaque

Vieille maison typique de la Nouvelle Orléans. Irène Verlaque

01:00, 820 N Rampart Street : La soirée se termine doucement mais surement, accoudé au comptoir du Bar Tonique. On est loin des étouffantes tavernes de Bourbon Street. Ici, habitués et novices se côtoient dans une bonne humeur réchauffée grâce aux cocktails concoctés par James, un tatoué, un vrai… « Pim’s cup ou Bloody Mary ? »

Irène Verlaque

* »Laissez les bons temps rouler! » est une expression cajun (une langue parlée en Louisiane) qui signifie « prendre du bon temps ».

Publications envisagées : Vanityfair.fr, Sortir.Télérama.fr, L’Express Style.fr , Elle.fr. L’Officiel Mode.fr