L’alternance, un tremplin vers la vie active

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Fin 2012, la DARES (direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques) recensait 616 000 alternants en France. Pourquoi de plus en plus de jeunes se tournent vers ce type de formation et surtout quels sont les avantages et les inconvénients de cette formule ? Témoignage de Victoria Raspaldo, jeune étudiante en Master 1 et en alternance depuis 1 an et demi chez Netco Sports.

Après un BTS Commerce International, Victoria, s’est rapidement tournée vers l’alternance. Aujourd’hui en Master Européen en stratégie d’entreprise, elle a débuté l’alternance l’année précédente lorsqu’elle préparait un Diplôme Européen d’études supérieures en Communication (DEESCOM). Son désir d’intégrer une formation en alternance était motivé par plusieurs raisons. Elle explique « j’avais la sensation de ne pas en apprendre assez dans le cadre de mon parcours en initial ». C’était donc un moyen pour elle d’acquérir des connaissances supplémentaires, mais aussi de « mettre un premier pied dans le monde du travail ».

Un emploi à la clé

Pour beaucoup d’alternants, l’atout majeur réside dans le fait qu’il y a de grandes chances pour eux d’être embauchés dans leur entreprise d’accueil à la fin de leur contrat. Selon la DARES, en France, l’alternance permet à 80% des jeunes ayant suivi une formation en alternance d’obtenir un emploi pérenne par la suite. Un atout considérable lorsque l’on sait que les jeunes diplômés rencontrent plus de difficultés à intégrer le marché du travail. Selon une étude de l’Apec, 6 sur 10 seulement ont déclaré être en emploi au printemps 2013.

Son contrat est un contrat de professionnalisation et elle occupe le poste de chef de projet digital. Son rôle principal est d’encadrer la conception, le développement et la livraison des projets chez Netco Sports, société qui édite des applications uniquement dédiées au sport sur mobile et tablettes.

Lorsque les jeunes évoquent l’alternance, ils évoquent souvent la difficulté de trouver une entreprise. Victoria nous raconte « j’ai rencontré mon patron actuel lors d’un déjeuner chez des amis. Nous avons eu un bon feeling, il m’a dit qu’il recherchait des profils comme le mien dans le cadre du développement de sa start up, je cherchais à ce moment là un poste en alternance. J’ai passé plusieurs entretiens avec la chef de projet que j’assistais à l’époque et j’ai ensuite été embauchée. Mon contrat a été renouvelé en septembre dernier pour une durée d’un an ».  Pour elle, cela a donc été un coup de chance.

Des avantages multiples mais un rythme souvent difficile à assumer

Lorsque l’on interroge Victoria sur les avantages et les inconvénients de ce mode de formation, elle énumère une longue liste d’avantages « gain de compétences et aptitudes, permet de savoir ce qui nous plait ou ne nous plait pas et permet ainsi de mieux s’orienter vers un choix de carrière par la suite, source de revenus considérable, gain en maturité, création d’un réseau professionnel, CDI souvent à la clé… ». En revanche, les inconvénients sont moindres mais à prendre en compte. Elle cite notamment « rythme difficile à assumer selon l’activité de l’entreprise et la charge de travail demandée, beaucoup de responsabilités et stress ».

Elle nous explique qu’elle a apprit à concilier école et entreprise mais qu’elle privilégie toujours l’entreprise et qu’elle profite peu de ce temps en raison de la fatigue. Pour conclure cette interview, Victoria l’affirme, « l’alternance est le meilleur tremplin qui existe. Reste à choisir le bon rythme, la bonne formation et surtout la bonne entreprise ! ».

 

Par Clémence Glover, pour Le Figaro Magazine

Crédit photo: Victoria Raspaldo

 

 

Mémona Avah, une jeune femme ambitieuse.

Pendant plusieurs années, la vente en ligne a eu du mal à trouver sa place dans la vie de tous. L’internaute était méfiant, hésitait souvent à dévoiler son numéro de carte bleue et avait du mal à se projeter sans pouvoir essayer les produits proposés. Aujourd’hui, les transactions sécurisées mais aussi et surtout les prix plus qu’alléchants du net attirent toujours plus de consommateurs. Que ce soit pour trouver sa prochaine tenue d’été, ses futurs meubles ou encore un bouquin, les nombreux sites de vente en ligne en ont pour tous les goûts. Le commerce en ligne a pris une forte ampleur en seulement quelques années et connaît un franc succès qui n’est pas prêt de s’arrêter.

Avec cette évolution, les sites de vente en ligne ne cessent d’apparaître. Face aux géants du commerce en ligne comme ASOS, RUE DU COMMERCE ou encore PRICE MINISTER de jeunes entrepreneurs cherchent à se faire une place dans le monde du e-commerce et se lancent dans l’ouverture d’une e-boutique. Un pari risqué au vu du nombre de site que l’on retrouve aujourd’hui sur le net.

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Mémona Avah en fait parti, après avoir obtenu un Bac ST2S (sciences et techniques sanitaires et sociales),   puis un BTS Assistant Manager en alternance au sein d’une banque, cette jeune femme de tout juste 23 ans a décidé de se lancer et de réaliser son rêve.

Tout est allé assez vite, en décembre 2013, Mémona commence par créer ses propres bijoux puis les mets en vente sur une plateforme de vente en ligne. Le succès n’est pas énorme mais assez pour décider la jeune femme, très ambitieuse, à se lancer dans sa propre aventure : « Je n’ai pas réfléchi beaucoup avant de me lancer, je suis comme ça je fonce » nous confie la jeune femme.

Après quelques mois de recherche et de travail, la jeune femme, très portée sur la mode, décide tout naturellement de créer une e-boutique féminine ou elle y propose des vêtements et accessoires tendances qu’elle prend soin de choisir elle même et y ajoute quelques une de ses propres créations. Le site nait donc en Juillet 2013 sous le nom de www.avahjulian.com.

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Presque un an après l’ouverture de sa boutique, Mémona en est très satisfaite bien que certains aspects d’une boutique réelle lui manque : « J’ai démarré avec rien en poche et une boutique en ligne, ça ne coute pas grand chose comparé à l’ouverture d’un magasin et c’est plus simple à contrôler. Mais, le contact avec les clientes et la possibilité d’avoir une superbe décoration sont des choses que j’aurais aimé avoir ».

Alors, pour pouvoir tout de même profiter des avantages d’une boutique réelle tout en possédant un commerce en ligne, Mémona a pour projet d’organiser des ventes privées éphémères dans des cafés parisiens un jour par moi.

Le succès n’est plus très loin et, très heureuse, aujourd’hui, d’avoir eu le courage de se lancer, Mémona veut tout de même donner un conseil aux personnes qui, comme elle, souhaitent se lancer dans l’ouverture d’une boutique en ligne : « Les débuts sont très durs, cela coûte cher et demande énormément de temps. On se lève très tôt, on se couche très tard. Alors, soyez sûre de vouloir faire ça et ayez beaucoup de patience car ça en vaut le coup! ».

 Cynthia MUZET

Photo 1 : Flickr

Photo 2 : Site internet avahjulian.com

Franck Mittelberger, une nouvelle carrière professionnelle après un licenciement

Créer sa propre entreprise est aujourd’hui un pari risqué, mais Franck Mittelberger a voulu tenter l’aventure en 2013 en montant sa société de médias tactiques, les sacs à pain publicitaires.

Ce changement professionnel commence en 2012, lorsque Franck perd son travail pour cause de licenciement économique. Il était directeur administratif dans une société de matériel technologique pour la recherche depuis plus de 10 ans lorsque, en mai 2012, il est licencié. « c’est une situation que je n’avais jamais connue, c’est compliqué, il faut l’annoncer à sa famille, ses enfants,on réfléchit aux conséquences et aux changements que cela va avoir ».

Grâce au soutien et à l’aide de son entourage, ses anciens collègues, sa famille, Franck va donc choisir d’abord de rechercher un nouvel emploi, mais il ne faut pas se leurrer, à presque 50 ans, retrouver un travail après un licenciement est très difficile. « les recruteurs choisissent plutôt les jeunes, ils sont plus dynamiques, plus en phase avec les méthode de travail modernes des entreprises, et qui ont faits beaucoup de stages ou ont déjà plusieurs expériences professionnelles ».

C’est pourquoi, après plusieurs mois de recherches, il décide, en parallèle de se renseigner sur la création d’entreprise, réalise des études de marché, questionne ses contacts dans son secteur professionnel. « je me suis dit pourquoi ne pas tenter, après tout, honnêtement, j’ai peu d’opportunités d’emploi actuellement », il créé donc d’abord sa société de conseils en gestion d’entreprise. « c’était une expérience toute nouvelle, j’avais hâte de trouver mes premiers clients ».

Mais le concept ne fonctionne pas aussi bien qu’il l’aurait espéré, très peu de clients. Par chance, au cours de son opération de prospection, Franck rencontre des responsables d’une entreprise réalisant des campagnes de communication sur du sac à pain publicitaire. Ils sont intéressés par la petite entreprise de Franck, et lui proposent de devenir un revendeur officiel de leurs sacs à pain. « leur concept m’a intéressé, j’ai senti que ce média original était un secteur d’activité avec un bon potentiel ». Il accepte donc de devenir un de leurs revendeurs et au milieu de l’année 2013 commence sa nouvelle activité. Son rôle consiste donc à réaliser toute la partie commerciale (recherche des clients, argumentaires commerciaux, ventes puis distribution), il commence donc à rechercher ses premiers clients. Cette large prospection paie car Franck décroche rapidement des premiers contrats. « les entreprises ne connaissent pas encore trop cet objet publicitaire mais sont pour la plupart enthousiastes et intrigués par le concept ».

Ses premiers contrats prédisent donc un bon avenir pour ce média tactique, même si ce sont des commandes à petits chiffres. « ce sont des contrats de 10 000 sacs environs, cela peut paraître énorme mais mon revenu personnel, au final, n’est pas énorme avec ce nombre de sacs ».
Puis au fur et à mesure, Franck réussi à trouver de nouveaux clients avec des commandes de plus en plus importantes, « dernièrement, j’ai eu plusieurs contrats pour 100 000 sacs, ce qui est très motivant pour la suite ».

Il ne reste plus qu’à lui souhaiter un succès de plus en plus grandissant pour cet objet publicitaire qui semble-t-il séduit les entreprises.

 

Marine Mittelberger.

 

Source photo : photo personnelle

Publication visée : magazine professionnel type Chef d’entreprise magazine

Sezgin Yılmaz a abandonné son métier pour devenir un instagrammer populaire

L’application de partage de photo Instagram, l’une des plus populaires dans les réseaux sociaux, est indéniablement une révolution numérique qui ouvre ainsi de nouvelles portes pour les passionnés de photographie.

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Sezgin Yılmaz, le jeune instagrammer populaire turc, prend beaucoup de plaisir à l’utiliser sur son smartphone depuis 2012. Plus de 731k internautes le suivent désormais. Tout a commencé pour le plaisir sur son compte d’Instagram, personne ne le connaissait, personne n’était au courant de son talent ni de ce qu’il deviendrait après. Cet anonyme photographe est devenu célèbre sur la toile, mais comment ?

Yılmaz a toujours cultivé sa passion pour la photographie depuis son enfance. Après avoir fait des études de communication visuelle à l’université, il a travaillé dans des entreprises. Le bouleversement est venu quand il a découvert cette application de partage qui permet d’échanger les photos en un clic. Il confie que : «  Il y avait des fois, j’ai partagé des belles photos que personne n’a liké. Cela m’a poussé à trouver les moyens les plus simples de gagner de nouveaux suiveurs en jouant des trics de hash tags ou en commentant les photos des autres pour en obtenir plus. » Même si le processus prend du temps, il a gagné des followers en masse de jour en jour. Puis, il a pris une décision radicale et il a décidé d’abandonner son métier pour s’intéresser à ses activités d’Instagram le plus possible.

« Parallèlement à l’avènement d’Instagram, j’ai prévu qu’il émergerait un nouveau métier. A vrai dire, je me définis en étant Instagrammer car je ne suis pas un photographe professionnel. Aujourd’hui, l’univers Instagram fait partie de ma vie dans toute son essence. »

Selon lui, la page des utilisateurs d’Instagram engendre effectivement la construction de l’identité de chacun. Il reprend son idée en précisant:«  Instagram est né d’un vrai besoin : celui d’être liké, d’être aimé. Sur la page personnalisée, on reflète tout. Cette idée de partage est si forte que tout le monde veut augmenter le nombre de ses followers afin de faire voir ses photos concernant ses activités culturelles, sportives, gastronomiques, ses idées politiques et même ses idéologies aux utilisateurs des quatre coins du monde. »

Toutefois,la dominance d’Instagram sur les autres réseaux sociaux est un défi incontestable pour son succès. C’est ainsi que le nombre d’utilisateurs a augmenté de 500% en moins de deux ans*. Yılmaz souligne ce succès immédiat : «  Si on partage les mêmes photos dans un autre réseau social même si cela va être de haute qualité, le résultat ne sera jamais le même. Instagram a une caractéristique spécifique et distinctive. C’est à la fois pratique et divertissant. On ne perd pas trop de temps sur Instagram puisque on reçoit une image ou bien une vidéo de 15 secondes ; les utilisateurs aiment bien cette facilité. »

En outre, l’application Instagram fait découvrir aux instagrammers un nouveau marché. Pour le moment, les entreprises et les marques ont pour objectif de faire leur promotion et de faire paraître leur publicité sur Instagram grâce aux instagrammers populaires de leur pays. Sezgin Yılmaz explique ce phénomène en souriant : «  Récemment, on a fait un projet en collaboration avec une photographe de National Géographic, Matt Moyer, pour un collège privé a Istanbul. Instagram m’a offert un moyen de gagner de l’argent. En étant un acteur populaire sur ce réseau social, mes followers voient les publicités de ce collège. Les visuels sont toujours des outils très attractifs sur la scène médiatique. Les publicités sont efficaces et cela aide ainsi à promouvoir et à faire émerger un nouveau marché pour Instagram. »

Cet instagrammer talentueux ne cesse de publier ses photos durant toute la journée. Même la nuit, afin de partager ses photos, il se réveille parce qu’il met en avant les réactions des utilisateurs qui ne se sont pas fait attendre. Yılmaz dit que : «  Le succès de mes photos vient tout d’abord de leur qualité et de leur créativité mais aussi de l’heure de leur partage. Cela peut vous paraître bizarre mais, si vous êtes un instagrammer, vous allez surement comprendre. Quand les gens publient des photos sans cesse, ça ennuie tout le monde. Instagram est unique dans ce sens, je partage mes photos une fois toutes les trois heures pour que cela reste dans la page de ‘découverte’ et que tous les abonnés d’Instagram qui ne me suivent pas puissent voir mes photos. La transmission de photos est tellement rapide que déjà en trois minutes, j’arrive à 1000 likes, c’est vraiment génial. »

Les photos partagées sur le compte Instagram de Yılmaz sont notamment des paysages familiers du monde entier. En poussant son smartphone au maximum de ses limites, il sert de guide dans ses galeries d’Instagram pour des villes comme Istanbul, Paris, New York, Amsterdam, avec des photos très fascinantes. «  Cela demande un processus de production, de fiction. Parfois c’est spontané mais plus souvent je pense au cadrage, à la lumière, aux personnages avant que je prenne la photo. En effet, je prends Instagram plus au sérieux qu’auparavant ; grâce à l’augmentation de mes followers, c’est devenu un vrai métier pour moi. En plus, je me rappelle des jours ou j’ai attendu des heures pour capter une image du coucher du soleil. A vrai dire, à partir du moment où vous postez vos photos selon les désirs de vos followers, vous devenez sans doute un instagrammer populaire bien que tout dépende d’eux.» Par surcroît, il offre un regard créatif et extrêmement inspirant sur les villes qu’illustrent des clichés d’une incroyable beauté. Il dévoile à travers différentes séries de villes photographiées une vision proche de nous, c’est à la fois une invitation à un voyage culturel mais aussi artistique.

İstanbul, Turquie

İstanbul, Turquie

Londres, Angleterre

Londres, Angleterre

New York ,États-Unis

New York ,États-Unis

Paris, France

Paris, France

On vous invite à découvrir les séries de photos de Yılmaz :

Instagram : sezyilmaz

 * : http://www.journaldunet.com/media/expert/57087/la-revolution-twitter-est-elle-en-marche.shtml

Ezgi Kopuz
No étudiant: 21103732
étudiante étrangère

Publication visée : Revue de technologie
Crédit photo : Sezgin Yilmaz

Itinéraire d’un passionné

Technicien dans un collège le jour, Disc-jockey (Dj) le reste du temps. C’est la vie de Kevin Macédot, 22 ans, Chantelouvais (78). Ses fidèles alliés : son ambition, sa passion et son matériel sont devenus indispensables à ce jeune Dj.

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Du rêve à la réalité

C’est à l’âge de 9 ans, intrigué par son grand frère (Dj Sauny) et l’un de ses amis qui s’entrainent régulièrement sous ses yeux, que Kevin commence à s’intéresser à la musique. « Il m’a montré une vision différente de la vie » explique-t-il, C’est à partir de là que l’évidence est née : Ce sera plus qu’une simple passion. Dj Negs était née !

Il mixera pour la première fois à l’âge de 11 ans. Et tout ira alors très vite pour le jeune homme, bien plus vite qu’il l’espérait. Il enchainera Galas, participation à des mixtapes, soirées privée, banquets, Animations dans des pubs et réussira même à atteindre son objectif de jeunesse en participant à l’émission Tropique Club sur la Radio Tropique Fm (92.6 FM).

Même s’il rêve de voyage et d’organiser ses propres évènements (soirées et banquets caribéens) pour la liberté de choix et l’autonomie que cela procure, il garde les pieds sur terre. Ce genre de rêve demande énormément d’investissements temporels, matériel, financier et il aimerait pouvoir tous les réunirent avant de se lancer. Il sait que pour avancer, il ne peut compter que sur lui-même !

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Bien plus qu’un métier

« Donner le sourire, Mettre les gens à l’aise, leur vendre du rêve ! » Voici, pourquoi il aime ce qu’il fait, c’est l’occasion pour lui de montrer ce qu’il sait faire et de partager ce qu’il aime avec son auditoire, pour cela il consacre une bonne partie de son temps libre à s’entrainer.

Contacter via les réseaux sociaux ou par téléphone pour animer des événements. Ces derniers lui demandent de la préparation, à savoir la maitrise de sa playlist, le repérage de son espace de travail et une bonne préparation mentale. Lorsque la soirée est lancée, le stress laisse place à l’adrénaline et Dj Negs se sent « Comme un super-héros », il met tout son savoir-faire au service de ses clients qui une fois ravis font régulièrement appel à ses services.

À ses yeux, un Dj existe et évolue grâce à son public. En effet, ce dernier peut faire le faire évoluer, mais peu également avoir l’effet inverse. Il doit plaire à son public, s’il souhaite perdurer et évoluer. Avec plus de 500 fans sur les réseaux sociaux, il n’est pas en reste. Ses vidéos dépassent les 10 000 vues pour certaines et sont consultées à travers le monde. Certains de ses fans vont même jusqu’à lui donner des conseils ou lui réclamer la publication de mix. Nous l’aurons compris, ses fans y sont pour beaucoup dans l’investissement musical de ce dernier. Il nous confie : « Le monde aime la musique, s’il existe des gens qui aiment écouter des morceaux de 3 minutes. D’autres ne sont jamais rassasié musicalement parlant. C’est pour eux, que je publie mes mix ».

 

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Bien que son ascension soit conséquente, Kevin reste conscient qu’il lui reste beaucoup à offrir  ! Il compte utiliser à bon escient, la multitude d’outils qu’il a sa disposition pour se rendre plus visible. Et progresser, encore et toujours, car nous ne finirons jamais d’apprendre.

Son conseil à ceux qui souhaitent se lancer : «  Ne lâchez jamais prise, accrocher vous-même si c’est difficile… »

 

Retrouvez-le, le 10 mai prochain à Mareuil-Lès-Meaux, pour la soirée « Le maitre des dames et ses fidèles complices ».

Facebook : facebook.com/deejay.negs

Youtube : https://www.youtube.com/djnegro971

SoundCloud : https://soundcloud.com/dj-negs

 CORVO Jessyca

Suggestion de publication : Magasine musicaux, rubrique culturel.

Crédits photo : Kevin Macédot

DU RÊVE A LA RÉALITÉ – CHÉRIF M’BAW

CHERIF M’BAW

MUSICIEN – INTERPRĖTE – COMPOSITEUR

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Photo collection personnelle Chérif M’Baw

Chérif M’Baw est un phénomène. A la fois un chanteur de talent et un guitariste hors pair, Chérif c’est aussi une personnalité au cœur d’or, une personne parmi celles qu’on n’oublie jamais. Peut-être, parce qu’il émane de lui un « je ne sais quoi » de lumineux, comme un rayon de soleil scintillant sur l’océan.  Ses yeux noirs au profond regard velouté, son doux sourire, ses mains racées et sa silhouette élégante font partie de ce charme irrésistible.

Si j’ai choisi de brosser le portrait de Chérif M’Baw, c’est qu’il illustre à mon sens, hormis un parcours émouvant, le parcours d’une intégration réussie. Cette intégration loin d’être anodine s’inscrit dans le contexte brûlant d’une actualité toujours plus incisive quand il s’agit du phénomène mondial de l’immigration. Or, grâce à son éclectisme, Chérif a su tirer parti de l’universalisme de la musique en intégrant sa culture africaine à celle du pays où il a choisi de vivre.  Il est l’illustration vivante de l’interaction entre être humains de tous horizons ce qui lui a permis de  « fertiliser » les esprits les plus bornés, de s’introduire dans les milieux les plus fermés et de devenir, lui, « le galopin des rues de Dakar », un vrai titi Parisien !

Les racines de Chérif M’Baw

Il est né à Ziguinchor au Sénégal. Il ne sait plus exactement quelle année, mais cela a t-il vraiment de l’importance ? à peine si les années l’effleurent : Chérif restera toujours jeune. C’est sur les plages de Dakar qu’il travaille éperdument sa voix. Il s’évade aussitôt qu’il le peut de la maison familiale pour chanter au gré de sa fantaisie entre ciel et mer,  façonnant ainsi le timbre de sa voix.  Dès sa plus tendre enfance la musique envahit son être, l’obsède. Il ne vit pas comme les jeunes de son âge qui passent leur temps à se divertir ; chaque moment de libre, il le passe à jouer inlassablement sur son ukulélé. Là-bas sur les rochers au bord de la plage, il est hors du temps, à tel point qu’il en oublie de rentrer pour manger, et bien souvent c’est le ventre vide qu’il va se coucher. Il se revoit, lui le petit « galopin » dévalant hors d’haleine les rues de Dakar, sortant de sa maison en catimini à la nuit tombée, escaladant le mur de briques qui le séparait de la scène où Youssou N’Dour se produisait… Youssou N’Dour, le Roi du mbalax – SON IDOLE ! Et là, juste derrière la salle de concert, à l’abri des regards, c’est là que blotti tant bien que mal, il plaquait son oreille sur une petite fissure et qu’il buvait, le cœur battant, chaque note de musique qui en sortait…

Le conservatoire de Dakar

Jeune adolescent, il quitte l’école pour entrer dans un atelier de menuiserie et chante tout en travaillant. C’est là qu’il rencontre Baaba Maal, une célébrité mondiale de la chanson sénégalaise. Cette rencontre va être décisive pour Chérif. C’est à lui qu’il demandera de l’aide lorsque, sur les conseils d’un ami, il prendra la décision de suivre les cours du conservatoire de Dakar. Il sait que son avenir est là. Il meurt d’envie de jouer plusieurs instruments, d’apprendre la guitare classique, le solfège. C’est Baab Maal devenu son frère spirituel qui lui paiera ses premières fournitures et son premier mois de cours…. La vie de Chérif va basculer à ce moment-là ; il sait qu’il va tout faire pour apprendre à écrire la musique et progresser. Une vie partagée entre le travail à la menuiserie et le Conservatoire va commencer pour lui. Un sacrifice perpétuel car aussitôt achevée la longue journée de travail à la menuiserie, il devra emprunter la longue route qui le mène au conservatoire, quatre heures de marche en tout… Le rythme va s’intensifier rapidement, de un cours par semaine, il va passer à deux, puis à trois, puis à quatre… pour finir par avoir cours presque tous les jours et cela sera d’autant plus difficile que les trajets sont pénibles. Un rythme infernal commence alors entre sa vie professionnelle et sa vie de musicien. A l’évidence, Chérif va devoir faire un choix, et ce choix, il n’aura même pas à le faire, car son employeur, lassé de ses absences et de son état de fatigue qu’il ne parvient plus à cacher, le licencie ! Chassé de chez lui, aussi, car sa famille ne tolère plus sa vie décalée, ses horaires décousus, ses apparitions fugitives. Il lui faudra donc se battre seul ! son courage et son obstination lui vaudront de gravir un à un les échelons du Conservatoire malgré une vie de privations entièrement dédiée à la musique. Il parvient à être classé parmi les meilleurs élèves ! ce succès lui vaut l’obtention d’une bourse et le passage en deuxième année…

Le « Number One » à Dakar

Mais il lui faut aussi gagner sa vie, se débrouiller. La nuit, il fréquente les clubs, les salles de concert et assiste souvent aux préparatifs des musiciens glanant de ci de là un petit job. Un jour, on lui demande de tester le micro, et c’est un déclic dans la salle. Sa voix ne laisse pas les musiciens indifférents. Chérif saisissant sa chance au vol interprète les chants traditionnels sénégalais… les musiciens sont emballés et sur le champ lui proposent de rejoindre leur formation. Ainsi va commencer pour Chérif, la fabuleuse expérience de la scène, la vie de groupe et la vie nocturne avec le célèbre orchestre de Dakar, le « Number One ». C’est dans cet orchestre que Chérif va forger ses premières armes ; la dure école de la scène, des heures de répétitions, des entières passées à chanter et à jouer en dépit de la fatigue, c’est ce qui va bâtir le musicien d’aujourd’hui ; un courage, une énergie et un dynamisme à toute épreuve… ce sera une période exténuante où les nuits blanches succèderont aux longues journées passées au Conservatoire.

Lauréat du Concours Unesco 

Sa force de travail, sa capacité à se concentrer, sa maîtrise de soi et surtout, son merveilleux talent vont le hisser au rang des meilleurs élèves en guitare classique. Et c’est au terme de cinq années assidues que Chérif verra son opiniâtreté récompensée : il sera lauréat du Grand Concours organisé par l’Unesco à Dakar en 1994. Pour la première fois de sa vie, il reçoit la reconnaissance suprême de son talent. Cette récompense va lui ouvrir les portes du succès, en tant que Premier Prix, une bourse lui sera octroyée pour pouvoir poursuivre ses études musicales à Paris ! Un nouveau pan de vie commence alors pour le « petit galopin en fugue », le chanteur solitaire des vastes plages de Dakar….

Aujourd’hui, qu’est devenu Chérif ?

Face à moi, attablé à La Bellevilloise, la célèbre salle parisienne connue pour ses oliviers jouxtant les tables, salle de concert où il joue régulièrement, Chérif vient d’achever le récit de ses débuts. C’est dans cette salle que ses amis ont l’habitude de le retrouver.

Aujourd’hui,

Chérif M'Baw

Chérif M’Baw Collection personnelle

Chérif vit à Paris, une ville où il se sent bien, où il a fondé une famille, où il a créé un immense cercle d’amis de tous horizons ; pas un bar qui ne connaisse Chérif, pas une rue qu’il n’ait arpentée… un véritable titi parisien ! mais il lui en aura fallu du temps pour conquérir cette ville, pour la dompter, l’amadouer, la combattre aussi…Il se souvient des petits boulots, la manche dans le métro, les portes claquées, les tentatives échouées, les promesses non tenues, les faux espoirs, la lente conquête des cafés concerts parisiens, les cours de guitare classique pour survivre, jusqu’à une arrestation pour ne pas avoir ses papiers sur lui… ce qui lui a valu de devoir chanter et jouer dans un commissariat… un long combat dont il est sorti vainqueur en obtenant  après trois années passées au Conservatoire de Paris, le premier prix en guitare classique  et l’ultime récompense, celle qui va le propulser sur la scène, la rencontre avec un producteur au métro St Paul.

La conquête de Paris

C’est à Paris qu’il signe ses premiers contrats pour la sortie de ses trois albums : Kham Kham (Label Warner 2000) – Demain (Label All other Music – 2005) Sing for me ( World Village / Harmonia Mundi – 2011). Il se définit comme un chanteur marginal, style Pop-Rock Afro-cubain, Jazz, Soul -, un mix de culture européenne et africaine… Les tournées se succèdent : Suède, Danemark, Suisse, Allemagne, Angleterre, Ukraine, Afrique….et bien sûr la France ! A Paris, Chérif se produit toute l’année dans ses salles fétiche comme le New-Morning, la Cigale, le Duc des Lombards, la Bellevilloise, la péniche de la Dame de Canton, la Cité de la Musique, le Zénith où il est passé en première partie de Tracy Chapman en 2006. C’est avec Tracy Chapman qu’il connaîtra sa plus vive émotion… c’était au Hall Stadium de Zürich, seul sur scène, devant 12 000 spectateurs !

-un souvenir inoubliable d’une extrême intensité… une émotion indescriptible à décrire ! depuis je n’ai jamais eu le trac. Avant de rentrer en scène,  je cherche avant tout à mettre en confiance mes musiciens. J’essaie de décontracter l’atmosphère, je plaisante avec eux et je sais que c’est là le secret, ce  fluide qui va passer entre eux et moi et qui va les mettre à l’aise pour jouer avec toute leur sensibilité….

Chérif M’Baw sur scène

Outre sa voix qui joue avec des tonalités aigües qui font frissonner son public, Chérif est un enchantement sur scène. Il vit avec son public, le prend à parti, le « drive », le chauffe à blanc. Irrésistiblement, même le public le plus difficile (le public parisien !) se laisse emporter par cet élan quasi-mystique, cette volupté que forment une voix et des instruments parfaitement à l’unisson ! Et comme par enchantement, les spectateurs blasés du début se transforment en être vivants, abandonnent leurs tables et s’élancent sur le devant de la scène pour se mouvoir au rythme de la musique… Une invitation à la joie, une irrépressible envie de danser, une explosion de vie, une déferlante de bonheur, c’est ça Chérif M’Baw !

Le charisme de Chérif

Ce qui fait la puissance de Chérif, c’est une force au plus profond de son être, une spiritualité rayonnante qui lui vaut des amis partout où il va. Dès qu’il le peut après ses concerts, il fait le tour de la salle et échange quelques mots chaleureux, remerciant de ci, de là, tissant des liens avec son public. Il est doté de cette faculté de s’adapter à tous les publics, à l’aise dans toutes les situations… Il se souvient d’un concert sur une péniche à Nogent-sur-Marne :

– un jour, je donnais un concert sur une péniche lorsque tout à coup, panne de courant !… alors je me suis mis à chanter sans micro…

Sans se départir de son calme, il s’est mis à chanter à « Capella » au grand dam de son public,  ému par la pureté cristalline de cette voix qui s’élevait, sans artifice, tellement plus belle !

Un esprit « humaniste » source d’inspiration

Son inspiration musicale est fortement liée à son envie de mêler les cultures, de les imbriquer l’une dans l’autre. Son ingéniosité vient de son talent à harmoniser des instruments comme la guitare classique, le N’gony, le xalam, le saxophone, les percussions, la « pedal steel guitar », le banjo comme s’il voulait réconcilier leurs différences en mettant en valeur la beauté de leur union.  On reconnaît là, la démarche personnelle « humaniste » de Chérif : une irrépressible envie d’unir les hommes quelles que soient leurs origines, leurs appartenances, leurs cultures…

Et demain Chérif ?

 un quatrième album… et peut-être….réaliser un rêve,  une  péniche sur laquelle je pourrais naviguer tout en jouant au fil de l’eau….

Un rêve qu’il réalisera sans doute.

Chérif en concert le 26 avril  à Issy les Moulineaux  à 20h30  47, rue Henri Tariel – Entrée 5 euros
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Photo collection personnelle Chérif M’Baw

Suggestion de publication : Mondomix – le magazine des musiques et cultures dans le monde

Anne LABATUT

La « Street Workout », le nouveau sport hors du commun

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Photographie personnelle – Cédric Mélane alias Loop’s

Cédric Mélane, plus connu sous le nom de Loop’s, nous a accordé un peu de son temps afin de nous parler de sa passion : la Street Workout.

Le jeune homme âgé de 21 ans, pratique ce sport depuis maintenant 1 an et demi, et cela en parallèle à son emploi de policier.

Diplômé en Système électronique numérique et alarme incendie, ce dernier a pour ambition d’intégrer l’armée de terre.

Un mental d’acier et une solidarité à toute épreuve

Bien trop souvent confondu avec le culturisme (ou bodybuilding) – sport qui consiste principalement à développer la masse musculaire dans un but esthétique – la Street Workout a une idéologie totalement opposée à celui-ci. En effet, le mental et le dépassement de soi sont les priorités de ce sport.

« J’aime ce sport car en le pratiquant on change de mentalité, on devient plus optimiste », déclare Cédric. « De plus, on a une totale liberté de nos mouvements. On se fixe nous même nos objectifs, en fonction de ce que l’on veut et ce que l’on peut atteindre », affirme-t-il.

Leader de son équipe : les Iron Brothers (frères de fer), le jeune homme sait faire régner l’ordre. A cheval sur la discipline et le respect, Cédric souhaite faire avancer ses coéquipiers :

« J’ai toujours voulu monter ma propre équipe, avec le temps on a su gagner en performance et en maturité. »

Démonstratif et à l’écoute, il base ses valeurs sur l’entraide et la solidarité.

Un sport à contre courant

Allant à l’encontre de l’avènement pour les sports en salle, les pratiquants de ce sport misent tout sur l’extérieur et comment ils peuvent exploiter les lieux accessibles à tous. Certes, il est fréquent d’apercevoir des individus courir en pleine rue. Toutefois, les Iron Brothers réalisent des exercices physiques beaucoup plus poussés et des figures relevant du spectaculaires.

« Comme dirait l’un de mes frères de fer : Aime le sport plus que le résultat et même le ciel ne résistera pas à ton ascension. Je pense que les adeptes du sport en salle, on plus l’amour de la salle et non du sport en lui-même », déclare le leader d’équipe.

 Le but de la Street Workout est de faire un maximum d’exercices physiques (pompes, tractions…), et tout cela en variant les mouvements. Il faut savoir que la majorité des mouvements et figures réalisés relèvent du gainage.

De plus, aucune surcharge n’est utilisée dans la pratique de ce sport hors du commun.

« Le seul poids que nous utilisons est celui de notre corps », confie Loop’s.

Une force de caractère inébranlable

Atteint de l’aplasie médullaire (maladie qui affecte la moelle osseuse), le jeune homme reste optimiste et persévérant :

« Les médecins m’ont conseillé de poursuivre le sport, rien ne m’empêchera de réaliser mes rêves », confie-t-il.

Véritable passionné, Cédric ne se voit pas vivre sans activité sportive.

En véritable soldat, ce pratiquant de Street Workout s’impose des entraînements draconiens allant de 5 à 6 fois par semaine, en raison de 3 à 5 heures d’entraînements par jours.

« Certes, certains de mes objectifs sont durs à atteindre, mais on prend l’habitude face à la difficulté », affirme-t-il.

Un univers sous haute tension

Diverses compétitions sont organisées autour de ce sport, aussi bien au niveau local, qu’international. La concurrence est accrue dans ce milieu et un véritable engouement s’est crée autour de cette pratique particulière, aussi bien pour les pratiquants, que les fans.

 Les « Pompes freestyle », le « Press up Tour » (concours de tractions et pompes), le « Pull and Push » (tirer-pousser), le « NO JOKE, training » (pas d’amusement, entraînement)… sont entre autres des noms célèbres de tournois. Chaque groupe est libre d’organiser une rencontre. En plus d’une renommée certaine à acquérir, divers prix sont remis aux gagnants.

 Bien plus que de simples sportifs, les Iron Brothers s’imposent comme étant de véritables athlètes et artistes. Ne se limitant pas au compétitif, ils sont également des coachs personnalisés, ils effectuent des représentations et des démonstrations au sein de divers universités de la région parisienne.

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 Photographies – Touts droits réservés Iron Brothers

Contacts :

IronBroHD
Iron Bro’ – Street Workout

 

Jennifer GACE

Licence 3 – Information et Communication

 

Publications : Magazines dédiés au sport (Sport, Sport & Vie, Le Sport, Sport & Style…), publications sportives, Le Parisien, La Croix, Libération… Rubriques : Sports & Loisirs.

Sans abri, le nouvel album engagé du Québécois Moran

Après Tabac en 2006 et Mammifères en 2010,  leur tout nouvel album Sans abri est sorti le 10 mars dernier en France. Un album au ton engagé.

Moran et ses musiciens, Sylvain et Thomas.

Moran et ses musiciens, Sylvain et Thomas.

Contrairement aux albums précédents, le travail sur ce nouvel opus a été fait à trois. Chanteur et musiciens se sont vus une fois par semaine pour composer afin que Moran puisse travailler sur les textes et les mélodies entre temps. Entre famille et musique il fallait savoir jongler avec l’emploi du temps de chacun.

De ce travail, on retient  le titre éponyme Sans abri qui est plus qu’une chanson sur les gens sans domicile.  « Il y a des gens qui ont tout dans la vie et qui finalement n’ont pas vraiment de lieu auquel ils peuvent se rattacher. Moi-même avec le métier que je fais et la vie que j’ai eu, j’ai toujours été un peu sur la ligne, on l’est tous », explique Moran. Le chanteur est très touché par cette situation et c’est pourquoi il est important de se rappeler de la chance que l’on a car du jour au lendemain tout peut s’envoler.

D’autres titres touchent également des sujets sensibles, comme Crazy. De quoi s’inspire-t-il ?  D’un documentaire sur un schizophrène qui expliquait sa maladie dans un moment de lucidité, ce qui a bouleversé Moran.« J’ai écrit un texte qui est un peu dans les deux langues (anglais/français) justement pour illustrer les deux voix ». Dans cette chanson l’arrangement a autant d’importance que le texte, il fallait que la musique traduisent toutes les émotions ressenties. Pour Darfour, Moran avait vu le film du même nom :« il m’a bouleversé, j’ai été obligé de me forcer à le finir parce que c’est insupportable ». Moran a été très choqué d’apprendre ce qu’il se passait au Darfour car au Québec, ce n’est pas un sujet abordé. Leur chanson n’a pas pour but de revendiquer, elle n’a pas cette portée-là. C’est un poème sur fond musical qui nous rappelle l’horreur de ce qui s’est passé à travers des images.

Pour écrire ses textes, Moran a beaucoup été influencé par Bob Dylan et Léo Ferré, à qui le groupe est souvent comparé. Pour le chanteur, Léo Ferré est l’un des plus grands paroliers car sa plume et son style sont intemporels. Le secret de cette intemporalité vient de la réinvention constante que l’on peut faire de ses textes. C’est difficile d’arriver à trouver le ton juste qui va ramener chaque auditeur à son quotidien.

Des textes sensibles et de la musique aux sonorités particulières : « le réalisateur de l’album disait qu’il avait l’impression de faire un disque de Bashung qui aurait engagé Pink Floyd pour l’accompagner », nous a avoué Thomas, le guitariste. Au Québec, on les compare plutôt à Léonard Cohen. En d’autres termes, Moran, c’est de la variété rock. Leur public français est en tout cas sous le charme du son du groupe québécois qu’ils n’ont pas l’habitude d’entendre en France.

Une rencontre avec un groupe québécois talentueux et très humain qui a su toucher les gens des deux côtés de l’Atlantique et qui espère une aussi longue carrière que leurs aînés.

 

Portrait d’Alison LUTHIER (n°21304700)

Le Parc Zoologique de Paris, une réouverture du XXIe siècle !

Après plus de six ans de travaux, le zoo de Vincennes a préparé sa réouverture du samedi 12 Avril avec une campagne de communication de grande envergure et surtout très originale.

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Biozone Sahel-Soudan – girafes

Le Parc Zoologique de Paris, de son nouveau nom, a donné rendez-vous aux familles le samedi 12 avril pour sa grande réouverture. Grand changement, il propose désormais un parcours faisant traverser cinq biozones au public : la Patagonie, le Sahel-Soudan, l’Europe, la Guyane, et Madagascar. Avec un circuit préparé et intuitif, le public a pu découvrir plus de 1000 animaux dans leur milieu naturel. Le Muséum national d’Histoire naturelle qualifie ce parc de « zoo du XXIe siècle ». En effet, ce n’est plus seulement une attraction comme on pourrait le comparer avec Disneyland ou le Parc Astérix, mais c’est un outil de sensibilisation à la nature surprenant, et surtout un centre mettant à la disposition des animaux des conditions de vie optimales. C’est également un lieu de science et de recherche.

Pour l’occasion, au début du mois d’Avril (du 4 au 6 avril), certains des animaux se sont donné rendez-vous pour faire savoir qu’ils étaient de retour, après six ans d’absence. Avant de retrouver leurs quartiers, ils ont choisi de se retrouver à Paris dans une discrétion absolue … enfin exception faite pour certains ! Cette opération vraiment originale et décalée a été imaginé et mise en place par l’agence Ubi Bene.

Les animaux sauvages s'installent à Paris avec ubi bene

Les animaux sauvages s’installent à Paris avec ubi bene

Donc dans la nuit du samedi 5 avril, de grandes caisses ouvertes ont été mises sur de grandes places parisiennes. Les retardataires à savoir une girafe, un lion, un jaguar et des singes ont abandonné leurs caisses pour terminer « à pattes » leur périple vers leurs nouvelles résidences. Une promenade secrète dans la fraicheur de la nuit symbolisée par des empreintes de pas au sol en direction du 12ème arrondissement, avant de retrouver leur habitat entièrement rénové et prêt à les accueillir.

  • La mascotte du Zoo, Adeline la girafe, est arrivée sur le Parvis des Droit de L’Homme,
  • Néro, le lion, a été déposé sur la Place du Palais Royal,
  • Le zèbre, Qwara, s’est retrouvé à Place de la République,
  • Aramis, le jaguar, s’est fait remarquer sur la Place St Sulpice,
  • Et, les singes ont quant à eux repris la route du Zoo au départ de la Place des Abbesses.

Le Parc Zoologique n’a pas chômé, car en plus de cela, une campagne de street marketing, une opération d’affichage dans les rues de Paris, un compte Twitter pour la mascotte Adeline la girafe et une série de documentaires ont été mis en place pour que personne n’échappe à la réouverture du Zoo, pour que tout le monde soit au courant.

Campagne réussie ! Dès les premiers rayons de soleil, la directrice du Zoo, Sophie Ferreira-Le Morvan a déclaré à l’AFP que plus d’un millier de personnes attendaient devant le Parc que les portes s’ouvrent enfin.

Un vif engouement pour de nombreuses familles mais certaines ont été quelques peu déçues par leur journée. En effet, les espaces pour les animaux se sont agrandis donc parfois les animaux ne pointaient pas le bout de leur nez, ce qui a rendu, notamment, triste Lucas, 5 ans qui n’a pas pu voir le lion. « Maman, Il est où le lion ? Il est où le lion ? », disait-il en s’impatientant. Mais malgré tout, le sourire était sur la plupart des lèvres, autant les parents que les enfants étaient émerveillés.

Vidéo : La métamorphose du Parc Zoologique de Paris

Pour le site,  cliquez ici.

Manon Carpentier

(Visuels et vidéo libres de droit)

Hubert Brun : La passion des pierres à l’épreuve du temps

Hubert Brun : La passion des pierres à l’épreuve du temps

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Hubert Brun ne vient pas de gagner sa place dans le livre des records. Il n’a pas non plus inventé une énième machine miraculeuse qui cuisine à notre place. Hubert Brun est lapidaire et son métier est méconnu du grand public. Un métier qui détient son mystère dans la précision du geste et la discrétion des ateliers.

Son métier est pointu. Il a en charge de tailler des pierres précieuses qui sont ensuite montées sur des bijoux ou sur des objets d’art. Il ne travaille que les pierres de couleur. « Il ne faut pas confondre la personne qui taille des pierres précieuses et celle qui s’occupe des diamants, la technique n’est pas la même, les outils non plus». Derrière son établi il régale les grandes marques de joaillerie de son savoir-faire.

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Hubert Brun est en quelque sorte autodidacte. A 50 ans tout ronds ila déjà plus de 35 ans d’expérience derrière lui. Il faut dire que l’école n’était pas faite pour lui et à 14 et demi, déterminé il frappe à la porte de son premier employeur qui lui offre son premier travail, un métier de « tâcheron » comme il dit, ou il effectuait des taches répétitive sur des lots de millier de pierre. « Je gagnais 50 francs par semaine, ça ne payais même pas ma carte orange qui valait à peine 200 francs ». Il a suivi pendant un temps les cours à l’école du Louvre mais tout ne l’intéressait pas et en 1982 il décida de passer son CAP de lapidaire en candidat libre. « Ce que je voulais c’était ma liberté, partir de la maison et m’installer à Paris ». Son CAP en poche il décrocha son premier vrai travail chez Grospiron, qui le format dans ses ateliers à un savoir-faire unique. « A quinze ans et demi, j’avais pris mon envol, et mon employeur me donnait un salaire généreux qui m’a permis de m’installer à Paris ».

ImageIl est 14h30, dans un splendide atelier rue de la Paix et Hubert Brun,tandis qu’il travaille raconte avec passion son métier. « On est les petites mains qui travaillent pour les grandes maisons de joaillerie au même titre que les couturières pour les grandes enseignes de couture ». Il ne tire pas de gloire de ce métier, il le vit avec passion et la conviction que ce qu’il fait est beau et unique. Les clients pour qui il travaille sont les grands noms de la place Vendôme à Paris. Du très haut de gamme. Ces maisons sont Van Cleef and Arpels, Chanel, Chaumet, Cartier… Ils font appel à lui pour avoir ce qui se fait de mieux en termes de qualité de taille de pierre. Il a des pierres qu’il aime par-dessus tout travailler, ce sont les saphirs bleus et l’émeraude, même si les rubis sont aussi de vraies merveilles à ses yeux. « Tu modifies une facette et d’un coup la lumière jaillit ». Il est fasciné par la profondeur des couleurs de ses pierres. «Notre sensibilité à une couleur est très personnelle, ma sensibilité à moi se situe dans des détails infimes ». Sur une seule pierre, il peut travailler des heures, cela demande beaucoup de concentration et plusieurs étapes pour passer d’une pierre brute à une pierre comme nous les voyons sur les bijoux. « Il y a cinq étapes pour le lapidaire, d’abord sur la pierre brute on enlève les parties non exploitables, puis on procède à une mise en couleur, c’est-à-dire on recherche le meilleur rendement de couleur par rapport à la matière. Ensuite on définit la forme de la pierre, on procède ensuite au facettage, c’est à dire au positionnement des facettes autour de la pierre et l’étape finale est le polissage, le moment de finition ou apparait toute la puissance de la couleur par un jeu de réfraction ».

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A en voir ses yeux qui pétillent quand il en parle, il l’aime son métier même s’il déplore le fait qu’il n’y a pas de relève et que le métier soit en train de mourir. On ne forme plus de lapidaire,  on ne forme que des bijoutiers qui ne sont aptes qu’à travailler l’or et des orfèvres qui travaillent les métaux. « Le métier  n’est pas compris, les gros groupes préfèrent prendre de la main d’œuvre moins cher quitte à ce que le travail soit moins bien fait. Nous ne sommes plus qu’une petite cinquantaine en France à exercer ce métier. ». Il semblerait que les gros groupes ne se rendent pas compte de la difficulté et de la précision du métier. « Ils ne veulent pas admettre les limites des pierres, en veulent toujours plus pour moins cher et quand je dis que c’est la matière qui décide et pas nous je crois qu’on ne me comprend pas ».

Au grand Palais lors de la biennale des antiquaires il y a deux ans étaient exposées des pièces majestueuses sur lesquelles il avait travaillé. Des pièces pour Chanel sur le thème de Coco, un pendule exceptionnel en diamant et opales de la maison Boucheron. « Chez Boucheron ils nous ont offert le champagne ! A croire que les autres ont perdu le côté humain et festif du monde de l’art! ».

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Son métier c’est sa vie, ses amours, ses emmerdes, un métier ou il a du plusieurs fois se remettre en question, hésiter même parfois à continuer, mais son métier c’est son métier et il l’a dans la peau!

Cécile Brun