Quais du départ, l’invitation au voyage

Le ciel est resté gris toute la journée, la température n’excède pas 3 degrés, il est 17 heures et la nuit est déjà tombée. Le genre de dimanche où l’on reste dans son canapé à boire de la tisane en regardant une série B.

Mais aujourd’hui j’ai envie de voyager.

48728b_76a3681b11f84543b8058f6cc899f454.png_srz_979_363_85_22_0.50_1.20_0.00_png_srz

Alors je prends mon courage à deux mains pour longer les quais du Rhône jusqu’à la Plateforme. Direction le festival Quais du départ qui se déroule le dernier week-end de novembre depuis trois ans déjà. Organisé par la librairie Raconte moi la Terre, l’évènement est devenu le rendez-vous des baroudeurs et des amoureux du voyage de toute la région. Il propose une dizaine de projection, des rencontres avec des réalisateurs et des écrivains voyageurs, une librairie et des ateliers photo.

La péniche, rouge et blanche se repère de loin. Des lumignons ont été installés sur le pont, et depuis le quai, un long tapis rouge invite les badauds à rentrer dans ce temple du voyage. Une fois à l’intérieur je me sens de suite réchauffée. Par les rires qui s’échappent du bar de la péniche, par l’odeur des livres colorés, par les bribes de récits de voyage qui viennent (r)éveiller l’oreille.

La première projection, Into the sea, nous transporte en Iran, à la recherche de LA vague. Ce documentaire raconte l’histoire d’Easkey Britton, surfeuse pro Irlandaise, et de deux sportives Téhéranaises qui tentent d’implanter le surf dans le pays. Nous admirons la première vague surfée de toute l’histoire iranienne, nous partageons le bonheur que Easkey prend à enseigner sa passion, nous sourions lorsque le visage des enfants qui se jettent à l’eau s’illumine. La discussion avec Marion Poizeau, réalisatrice, prolonge notre voyage. Elle nous raconte les planches de surfs ramenées petit à petit en avion car inexistantes en Iran, les rencontres avec les chefs religieux du pays, les femmes du village qui bravent leur peur de l’eau pour monter sur une planche …

Juste le temps de ré-amarrer à Lyon puis nous repartons sur les mers avec Corentin de Chatelperron et son documentaire Nomade des mers.

Ce jeune ingénieur, rayonnant d’envies et d’idées, a navigué six mois sur le bateau qu’il a construit au Bangladesh. À bord, deux poules, des plants de pommes de terre, et de quoi expérimenter un tas de « low-tech ». Opposés au « high-tech », ces techniques faites de matériaux de récupération et de beaucoup d’ingéniosité, sont accessibles à tous et à très faible coût. Du fond de la cale de la péniche lyonnaise on croirait naviguer en plein Golfe du Bengale !

Du voyage, des idées, de belles rencontres. Juste ce qu’il fallait pour réussir ce gris dimanche lyonnais.

 

J.H

5 bonnes raisons de visiter Lisbonne en hiver

Si la fréquentation de Lisbonne connaît une hausse de 30 %, ce n’est pas sans raison. En effet, la ville aux sept collines se révèle être une reine du court séjour comme des escales plus longues, avec des prix attractifs et un climat très doux en cette fin d’année. Contrairement aux idées reçues, la capitale du Portugal, considérée comme « ville mondiale » depuis 2010, se visite aussi bien en hiver qu’en été. Des incontournables indémodables aux alternatives bienvenues et inattendues… voici 5 bonnes raisons d’en profiter en cette fin d’année.

1. Un patrimoine culturel et naturel riche et varié

Le Monument aux Découvertes (Simon HOAREAU)

Le Monument aux Découvertes (Simon HOAREAU)

Du plus classique…
Pour ce qui est du patrimoine culturel, vous avez le choix entre des monuments incontournables comme le château Sao Jorge, le Mosteiro dos Jeronimos, Le Monument aux Découvertes ou encore la Tour de Bélem…Mais également entre de nombreux musées (le musée d’Art Antique, la maison-musée du Fado ou encore le musée national de l’Azulejo …), mais aussi de nombreuses places publiques à l’architecture pittoresque (Praça do Comercio, Praça da Figueira …). Sans oublier les tramways, et notamment le tramway 28 qui permet d’explorer pendant une heure, les différentes collines de la capitale. À l’exception du tramway 28 qui ne désemplit pas, la visite des monuments et des musées est plus que conseillée à cette période touristique creuse. Aucune chance de se retrouver bousculé ni piétiné par la foule.

L'incontournable tramway 28 (Simon HOAREAU)

L’incontournable tramway 28 (Simon HOAREAU)

Pour ce qui est du patrimoine naturel de Lisbonne, en plus de son aquarium désormais incontournable (l’Océanorium), vous pourrez profiter de ses nombreux parcs et de son jardin botanique tropical. Des espaces naturels qui sont généralement désertés en ce mois de Décembre et qui pourtant, restent aussi riches et éclatants malgré le climat beaucoup plus doux (autour de 10°C).

Le jardin botanique tropical (Simon HOAREAU)

Le jardin botanique tropical (Simon HOAREAU)

Jardin botanique tropical (Simon HOAREAU)

Jardin botanique tropical (Simon HOAREAU)

…. au plus moderne!
Qu’on se détrompe, la ville de Lisbonne n’est pas seulement attachée à son passé prestigieux, elle dévoile également un visage plus moderne et alternatif. Tout d’abord, on peut noter un grand programme de peintures murales qui voient centaines de façades confiées à de jeunes talents. C’est l’occasion lors de vos promenades, d’observer le street art, investir les rues lisboètes. Parallèlement, la ville libère l’initiative touristique, avec un parc de side-cars ou de tuk-tuks pour visiter la ville ou encore des auberges de jeunesse d’un nouveau genre…

2. À la (re)découverte du Fado.

Une des nombreuses rues qui entrelacent le quartier de l'Alfama (Simon HOAREAU)

Une des nombreuses rues qui entrelacent le quartier de l’Alfama (Simon HOAREAU)

Véritable patrimoine culturel portugais mais aussi mondial, le Fado prend une résonance particulièrement mélancolique durant ce début d’hiver. Chansons populaires empruntes de nostalgie (saudade), elles racontent principalement les histoires de village et d’amours contrariés…

Vous pourrez l’écouter dans les bars et les petits restaurants, où se rejoignent généralement les Lisboètes, dans les quartiers pittoresques comme le Bairro Alto ou l’Alfama (accessibles avec le tramway 28 pour les plus paresseux). Ce dernier, véritable labyrinthe de ruelles à l’architecture mauresque, constitue un parcours initiatique pour qui veut découvrir l’âme du fado. Ce quartier caractérisé par un fort sens communautaire, risque de ravir tous les amateurs de dépaysement culturel.

Attention: pour pleinement profiter de la musique, il est conseiller d’investir le quartier le soir, à partir de 21h voire 23h selon les bars.

3. Une cuisine généreuse et peu chère

Pour ce qui est des découvertes culinaires, vous en aurez également pour votre argent. Pour moins de 8 euros, vous pourrez facilement déjeuner et ainsi tester une des 365 recettes de bacalhau – morue salée, produit phare du pays depuis plus de quatre siècles – comme le bacalhau à Brás, de la morue revenue avec des œufs et des oignons, le tout agrémenté d’olives noires. Ou encore le poulet « piri-piri » (qui, pour faire simple, est un poulet rôti la broche et badigeonné de citron et de piment, délicieux en somme).
Bien sûr, la gastronomie locale regorge d’autres trésors aux prix imbattables : ainsi pour moins d’1.50 euros, vous pourrez déguster – au goûter – les incontournables pastéis (particulièrement ceux de l’Antiga Confeitaria de Belém), petites tartes feuilletées et croustillantes à la crème et un « carioca de café », un café torréfié et au goût authentique… Sans oublier un panel exhaustif de vins, de fromages et d’huiles d’olive qui n’ont pas à rougir des ses voisins méditerranéens.

4. Les alentours de Lisbonne : un atout insoupçonné

Le château de Péna (Simon HOAREAU)

Le château de Péna (Simon HOAREAU)

Les alentours de Lisbonne regorge de sites touristiques et culturels divers et pour tous les goûts : les palais, les espaces naturels, le littoral, les villages de pêcheurs et les stations balnéaires vous attendent, à proximité immédiate de la ville.
Pour exemple, la période hivernale est idéale pour une excursion à Sintra, site inscrit au Patrimoine Mondial de l’Unesco. D’ordinaire, la ville est prise d’assaut en été et particulièrement le lundi, lorsque la plupart des musées lisboètes ferment leurs portes.

Si vous ne pourrez pas éviter les touristes venus en nombre découvrir les différents châteaux et palais du site, vous profiterez en revanche de l’atmosphère unique et enchanteresse du site plongé dans un brouillard et les nuages. Plus que jamais, en cette période de fin d’année, le site dégage un romantisme intact de l’époque, particulièrement le palais national de Péna (le Palácio Nacional da Pena) et de son parc (le parque da Pena) .

Le Parc du palais de Péna (Simon HOAREAU)

Le Parc du palais de Péna (Simon HOAREAU)

Parc du palais de Péna

Parc du palais de Péna (Simon HOAREAU)

Un conseil: profitez d’être sur place pour goûter aux queijadas (gâteaux à base de fromage frais, de sucre, d’œufs, de cannelle et de farine de blé) et aux travesseiros (pâte feuilletée fourrée avec une crème aux œufs et aux amandes). Deux spécialités propres à la ville de Sintra, que vous ne pourrez retrouver dans les quartiers de Lisbonne (du moins de la même finesse).

5. Une affluence touristique plus calme et un séjour économique

Si vous craignez d’être noyés par une foule de touristes sur les différents sites culturels et balnéaires, réjouissez-vous : bien souvent, les sites de voyage déconseillent l’exploration de la ville aux sept collines, en hiver. Par conséquent, vous serez plus ou moins tranquilles en cette période de fin d’année et circuler librement sans avoir à vous soucier des heures d’attente.
Qui plus est, Lisbonne fait partie des villes européennes où le coût de la vie reste bas, voire beaucoup plus bas que celui de villes comme Londres ou Paris. Ce qui est un argument non négligeable en cette période de fête. Si les transports et les visites cumulées de sites culturels peuvent très vite constituer un budget conséquent (malgré les différents pass), vous pourrez facilement vous loger pour moins de 40 euros par jour et ainsi économiser pour la nouvelle année !

5 raisons suffisantes, donc, pour démontrer que visiter Lisbonne et ses alentours l’hiver regorge d’atouts aussi séduisants qu’en période estivale. Surtout si vous êtes allergiques à la foule et aux touristes !

Le front de mer de Belèm aux heures habituelles de grande affluence, l'hiver (Simon HOAREAU)

Le front de mer de Belèm aux heures habituelles de grande affluence, l’hiver (Simon HOAREAU)

Informations supplémentaires :

– Pour se rendre à Sintra depuis Lisbonne, il vous faudra simplement prendre le train à la gare du Rossio (un train tous les 30 minutes de 8h à minuit).

– Vous pouvez visiter Sintra à pied, mais peut-être est-ce préférable de privilégier les bus sur place, en cette saison. Ces derniers se trouvent à la sortie de la gare et proposent des circuits différents comme :le bus n°434 = « Circuito da Pena » : le Castelo dos Mouros, le parque da Pena, le Palácio Nacional da Pena et le centre-ville de Sintra ; ou le bus n°435 = « Villa Express 4 Palácios » : le centre-ville de Sintra, la Quinta da Regaleira, le Palacio de Seteais, le Palais de Monserrate).

Simon HOAREAU

Publications envisagées : L’Express Styles, VoyagesSNCF.com, Routard.com, Lonely Planet, ViaMichelin.fr, France5.fr, Elle

Lima, capitale du goût

Alors que la conférence internationale sur le changement climatique s’est achevée à la mi-décembre à Lima, la ville côtière s’est montrée sous son plus beau jour. Lieu d’atterrissage des touristes du monde entier s’acheminant vers d’autres villes péruviennes, Lima est l’escale provisoire des backpackers férus d’expéditions sur les sommets andins et dans la jungle amazonienne. Pourtant, la ville mérite qu’on y pose ses valises. 

Promenade à Barranco © Victoria Desmond Salinas

« Lima n’est pas la plus belle ville d’Amérique Latine…mais c’est définitivement celle où on mange le mieux » tirade d’un directeur d’hôtel qui a vécu dans la plupart des capitales sud-américaines. Si j’aimerais démentir la première partie de sa phrase et montrer que Lima baignée dans la lumière du soleil couchant est un poème à elle seule, il faut se rendre à l’évidence : sa baie n’égale pas celle de Rio. En revanche, sa cuisine, issue d’un métissage (d)étonnant et unique au monde, est un véritable trésor national. En cinq cent ans, les cultures des migrants hispaniques, africains, chinois et japonais ont fusionnées avec les cultures andines pour donner naissance à l’identité péruvienne et à sa gastronomie. C’est pourquoi le Pérou a raflé en 2013, le World Travel Award de la meilleure destination culinaire au monde et Lima, cette année, celui la meilleure table d’Amérique Latine d’après le classement San Pellegrino.

anticuchos

Anticuchos et sauces pimentées. © Victoria Desmond Salinas

Barranco : balade arty et picarones

Barranco est le quartier bohème de la « Ville des Rois » (ainsi nommée parce qu’elle fut fondée le jour de la Fête des Rois). Il regorge de parcs fleuris et de promenades arborées qui longent gracieusement l’Océan Pacifique. C’est ici qu’il faut venir admirer les maisons de l’ère républicaine, fin du 19e, quand Barranco était une station balnéaire prisée de la haute société péruvienne. Aujourd’hui, c’est le cœur de l’avant-garde à Lima. C’est là qu’ont lieu la plupart des manifestations culturelles et artistiques de la ville dans ses formes les plus alternatives. On y trouve une multitude de boutiques design et de vêtements de créateurs incarnant le nouveau souffle de l’artisanat péruvien. Galeries, ateliers d’artistes et cafés-bibliothèques accueillent la jeunesse branchée et les intellectuels liméniens.

Bord de mer de Miraflores, à deux pas de Barranco. © Victoria Desmond Salinas

Ici on trouve les grands classiques de la cuisine péruvienne de rue : anticuchos, brochettes de cœur de bœuf grillés et picarones, beignets de courge servis avec une sauce au miel de chancaca, sucre non raffiné, que l’on peut déguster en flânant sur le Pont des Soupirs (oui, comme à Venise) ou on succombe carrément pour l’inévitable ceviche (que l’on ne présente plus) dont l’extrême fraicheur est garantie par le bruit du ressac environnant.

Ceviche au piment jaune, ciboule, patates douce dorées et panko © Victoria Desmond Salinas

« El centro »

elcomercio.pe

Eloy Cuadros, barman de l’hôtel Maury confectionne des Pisco Sours © elcomercio.pe

L’incontournable quartier historique du Centre est propice aux promenades entre les maisons coloniales aux couleurs vives et leurs moucharabiehs d’ébène. C’est bercé par ce charme hispano-mauresque que vous vous dirigerez dans le bar de l’honorable hôtel Maury, fondé en 1848 et l’un des meilleurs Pisco Sour (le cocktail national) de Lima.

lomo saltado

Lomo saltado, plat typique de la fusion cino-péruvienne. © Victoria Desmond Salinas

Non loin de là, le Barrio Chino (le quartier chinois) est un des hauts lieu de la cuisine chifa (du cantonais ci faan, manger du riz), création authentique née de la fusion entre la cuisine péruvienne et chinoise après la vague d’immigration de 1849. L’occasion de manger un délicieux arroz chaufa, version péruvienne du « riz cantonnais » forcément accompagnée d’un Inka Kola, le soda national à base de mélisse que les péruviens aiment marier à la cuisine asiatique.

Depuis 1991, le Centre historique de Lima est classé patrimoine mondial de l’UNESCO pour sa valeur architecturale qui témoigne de l’importance stratégique de la capitale sous le pouvoir colonial espagnol en Amérique Latine.  Décidément… Lima, c’est le Pérou.

                                            Victoria Desmond-Salinas

Publications envisagées : Cosmopolitan, Grazia, L’Express, Elle.

Lisbonne : un bon plan pour le Réveillon

Promenade dans les ruelles illuminées, voyage dans le mythique tram 28 ou pause dans une pasteleria en savourant un pastel de nata saupoudré de cannelle…Un séjour à Lisbonne qui pourrait bien enchanter votre Nouvel An. La ville aux sept collines, qui comporte autant de quartiers, propose des activités à des prix tout à fait abordables. Focus sur les bons plans du réveillon.

Source: linternaute.com/Guy Mol

Un tourisme en plein essor

La destination n’a rien à envier aux autres grandes capitales européennes et séduit de plus en plus de touristes, français en tête. En décembre, le climat est doux : 8° C. La ville est facile d’accès par avion grâce aux nouvelles liaisons créées l’été dernier. Il ne faut que deux heures d’avion pour relier Paris à Lisbonne. Et à l’arrivée, les Lisboètes sont accueillants.

Des spécialités alléchantes et bon marché

La capitale regorge de restaurants populaires proposant des spécialités portugaises comme des grillades de poisson ou encore le fameux bacalhau, légers pour le midi ; le cozido a portuguesa, pot-au-feu local adapté aux longues soirées d’hiver. Comptez entre 7 et 10 euros pour un menu. À noter que la cuisine portugaise ne lésine pas sur les quantités. À l’image de l’Art de vivre local, les spécialités sont simples mais goûteuses. Au fil de vos visites des différents quartiers, faites un arrêt dans une pasteleria pour prendre une bica, expresso portugais, et un pastel de nata, à déguster rapidement au comptoir ou attablé. Comptez environ 0,50 centimes d’euros pour un pastel de nata et autant pour un café.

Source: tripadvisor.com

Un séjour dans un hostels, entre modernité et authenticité de la vieille ville

Côté logement, Lisbonne voit fleurir un peu partout des auberges de jeunesse atypiques et bon marché comme le Lisb’on Hostel situé dans le quartier historique du Baixa-Chiado. Appelées hostels, ces auberges de jeunesse se sont installées dans d’anciens palaces d’époque réhabilités. Idéal pour des groupes ou des couples à la recherche du charme de l’architecture baroque.

Le Lisb’on Hostel, situé sur un belvédère avec une terrasse extérieure, offre une vue imprenable sur le Tage et le pont du 25 avril. L’endroit est parfait pour admirer le traditionnel feu d’artifice du 31 décembre illuminant le fleuve.

Source : Hostelworld.com

Source : casalmisterio.blogs.sapo.pt

Source : casalmisterio.blogs.sapo.pt

Des tablées animées au Mercado da Ribeira pour le Réveillon

Près de la Gare de Caís do Sodre, le Mercado da Ribeira vient d’ouvrir. Ce vieux marché a été réhabilité en un restaurant démesuré. L’ancienne halle de verre et d’acier rénovée permet d’accueillir une foule de stands proposant des plats variés, allant de l’entrée au dessert : fruits de mer, viandes, fromage, pâtisserie, vins… Les meilleurs chefs de Lisbonne y sont réunis pour faire danser les papilles, à petits prix. A l’occasion du Réveillon, les grandes tables au centre de la halle permettront de partager entre amis les différents plats dans une ambiance conviviale.

Source : casalmisterio.blogs.sapo.pt

La nuit du 31 décembre

Pour les plus fêtards d’entre-vous, la soirée se poursuivra du Bairro Alto au Music box, au quartier des anciens docks à Santo Amaro Docas au Kremlin ou au K, là où se trouvent les boîtes de nuit les plus courues. Mais la fête battra aussi son plein dans les rues et les bars de Lisbonne. Pour les plus mélomanes, une autre alternative s’offre à vous ; Praça do Comércio. À partir de 22 heures, sur cette immense estrade se succéderont des artistes portugais pour des concerts. Puis à minuit, lors du feu d’artifice, les artistes entameront le décompte des secondes avant la nouvelle année.

reveillon-nouvel-an-lisbonne-feux-d-artifice

Source : leclercvoyages.com

Un Nouvel An parmi les plus économiques d’Europe

Ainsi pour passer un séjour de festivités sans se ruiner, choisissez sans conteste Lisbonne. Alors que Londres, Amsterdam ou Edimbourg caracolent en tête des villes européennes les plus onéreuses pour le Nouvel An, Lisbonne se distingue avec un budget moyen de 70€ pour une chambre double, selon une étude Trivago.com. Le coût de la vie est plus bas comparé aux autres pays européens, ce qui incite à de nombreuses sorties. À noter que les transports en commun doublés de la découverte du patrimoine culturel avec ses monuments (castel Sao Jorge, Tour de Belém, Mosteiro dos Jeronimos), ses musées (museu Calouste Gulbenkian, museu do fado…) et ses vestiges architecturaux, peuvent s’avérer vite coûteux. Pour éviter toute dépense inutile, munissez-vous de la Lisboa Card afin de bénéficier d’une libre circulation dans tous les transports et de profiter de tarifs avantageux dans les musées, voire la gratuité de certains.

Juliette ANDRIEUX

Publications envisagées:  Elle, Cosmopolitan, Glamour.

Bénarès (Inde), une découverte de soi-même

Avis aux jeunes adultes, qui ne considèrent pas avoir assez voyagé, si on laisse de côté les excursions scolaires ou les expéditions familiales : voyager ouvre l’esprit et… ne coûte pas aussi cher qu’on ne le pense. Une destination de plus en plus prisée par les jeunes, c’est l’Inde.

© Mathieu Rollinger

 

Varanasi, plus connue en Europe au nom de Bénarès, est l’une des villes ancestrales du pays, et se trouve au nord-ouest. « Cette ville ne se visite pas, elle se vit, du moins on est sûr de s’y perdre », pense Mathieu Rollinger, un jeune voyageur de 23 ans, qui a visité Bénarès en septembre 2011. La vie prend son sens le plus intemporel à Varanasi, car il est davantage question d’existence, de vies multiples, notamment au bord du Gange, ce fameux fleuve sur lequel la ville est axée. Ce fleuve est un lieu mythique pour les adeptes de l’hindouisme, qui forment une majorité de cette région : « il s’agit d’une eau sainte, censée purifier les gens. Ils se lavent dedans, y effectuent certains rituels… ».

 

Que peut-on voir de plus particulier à Bénarès ?

Plus que les épices parfumées, la saison des pluies ou les paysages exotiques pour un voyageur européen, « il s’agit du lieu où les hindous viennent pour mourir ». Formant 65% de la population de Varanasi, les hindous conçoivent en effet la mort comme un moment de déplacement vers d’autres vies, par la réincarnation. « Ce qui m’a le plus interpellé lors de cette visite, c’est de partager ce moment qui de coutume est pour moi triste et intime. La mort est « célébrée » collectivement à Varanasi, elle est cérémoniale, une sorte de fête ». Cela peut heurter un étranger d’assister à cette cérémonie, c’est un véritable choc culturel : « ce qui est d’autant plus déconcertant, c’est qu’on ne doit pas pleurer, on ne doit pas manifester une quelconque tristesse. »

 

© Mathieu Rollinger

« Le schéma de l’Inde se trouve dans leur façon de mourir »

Assister à ces cérémonies funèbres à Bénarès permet d’avoir une idée sur ses catégories sociales : « Ce qui est affligeant dans cette pratique, qui se fait à la chaîne, c’est que ceux qui n’ont pas les moyens de mourir dignement sont disposés sur les cendres des plus riches, et leurs corps se consument ainsi. Le schéma de l’Inde se trouve dans leur façon de mourir. » (L’incinération au bord du Gange sacré se fait en étendant le mort sur un bûcher funéraire, 200kg de bois rare et cher). Car ces gens qui ont les moyens de mourir, sont souvent les commerçants, les plus riches en effet de cette région. La confection de la soie et les bijoux sont leurs principales activités économiques à Varanasi. « La société est assez partagée, les pauvres, eux, vivent dans les bidonvilles, comme ce batelier, que j’avais rencontré,  et qui m’a proposé ses services pour un tour en bateau. Ainsi j’ai pu traverser le Gange au lever du soleil, et c’était le plus beau moment passé sur cette terre d’Asie. »

 

© Mathieu Rollinger

A la découverte de soi-même

« Dis-moi comment tu voyages, je te dirai dans quelle société tu vis et comment tu conçois ton existence. », disait un numéro de la revue Sciences humaines. Selon l’endroit visité, les personnes qui nous accompagnent durant cette découverte, voyager tend à nous apprendre autant sur la ville que sur nous-mêmes :  « Je n’ai pas changé de croyance, catholique. Mais j’ai acquis un rapport nouveau vis-à-vis de la mort. Je la conçois peut-être de manière plus positive, moins triste », pense Mathieu Rollinger.

Voici une idée de voyage qui change du soleil et de la mer, à faire avant de sombrer dans la vie active, où on cherche du travail, et où on est rattrapé par une vie familiale par la suite, voici une invitation à prendre le temps de découvrir le monde, de vivre différentes cultures, pour s’enrichir d’expériences, ne serait-ce que pour perfectionner son anglais !

 

En quelques chiffres, votre séjour à Varanasi :

Hôtel : 3€ la nuit environ

Repas (en restaurants) : environ 5€ par jour

Trajet de Dehli à Bénarès : 12h en train, 15/20€

Budget pour 1 mois de découverte du nord-ouest indien : 800€, billets d’avion compris.

 http://www.flickr.com//photos/109678483@N05/sets/72157639766126505/show/with/11949233626/

 

Roukaya Ben Fraj

Belle-Île-en-Mer, la bien nommée

Gustave Flaubert, Claude Monet, André Gide, François Mitterand ou Johnny Depp la fréquentèrent, Sarah Bernhardt s’y isola, Laurent Voulzy la chanta, Alain Delon y fut docteur fou. Belle-Île-en-Mer a le charme discret des territoires insulaires du Morbihan ; s’y mêlent personnalités notoires et voyageurs prospères. Landes fouettées par le vent, architecture vernaculaire exempte de folies immobilières, cette île de la côte atlantique française agrège épris de paysages préservés et dilettantes de sports nautiques.

Belle-Île, sa citadelle et son bagne

À quelques encablures aquatiques de Lorient, Belle-Île-en-Mer et 17 kilomètres de long sur 9 de large, sa topographie escarpée et soumise aux vents atlantiques, ses quatre bourgades embrassent la baie du Morbihan. L’histoire de l’île apparaît en filigrane ténu dans son décor. Au Palais, Vauban modela une citadelle, adressée fièrement aux navigateurs pourvus d’intentions hostiles à la France. Distillés sur ses côtes, des bunkers sont les figures oubliées d’un passé militaire fécond, instauré dès le XVIe siècle. Sur la face la moins reluisante de l’île, les anciens se souviennent du bagne pour enfants, dont la trace, inscrite jusque dans les années 70, ne figure plus aujourd’hui que sur des pellicules du film inachevé de Marcel Carné (La Fleur de l’âge, 1947).

Belle-Île, ses crêpes et ses fest-noz

Les friands de grand air prendront train, ferry, voiture de location, camping ou gîte. Engloutiront des crêpes Chez Renée à Bangor, s’enivreront suavement à La Rhum’Heur à Sauzon, ou se laisseront bercer par les groupes des scènes ouvertes du Kaerpam au Palais. Les nombreuses petites galeries sont d’agréables refuges. Plages, centres hippiques, aéroclub, les infrastructures touristiques comblent les activités des chalands de passage pour quelques jours. Les sixties auraient vu des parachutages de caisses lestées de stupéfiants, s’échouant sur les plages de Belle-Île. Des réminiscences perdurent dans les bunkers allemands de la Seconde Guerre mondiale, théâtre nocturne de sound-systems. Un soir entre juillet et août, l’île résonne de rythmes reggae, de beats electro, au gré de la myriade de petits concerts du festival Belle Île On Air Les traditions festives, inhérentes au patrimoine insulaire, sont plus populaires : les fest-noz (« fêtes de nuit » en breton) produisent de joyeux rassemblements où des musiciens en costumes traditionnelles s’époumonent dans leur biniou, tandis que les chopes de cidre se vident à grandes gorgées.

Belle-Île, ses aiguilles et ses cieux

« La nature est particulièrement belle là-bas, et même si c’est touristique, rien n’est fait expressément pour les touristes. » affirme Mathieu, étudiant parisien et animateur saisonnier au centre de vacances de la SNCF. Les sites conservent l’attrait des paysages indomptés. A la Pointe des Poulains, le phare se plie au caprice de la marée, fermant ses portes lorsque la mer monte. Les Aiguilles de Port-Coton, monolithes plantés tortueusement près des falaises, suscitent immanquablement l’imagination : certains y voient Louis XIV, le Sphinx, un chien hurlant à la Lune, ou encore le Mont Saint-Michel. Mathieu revient chaque été depuis cinq ans et garde un souvenir chatoyant de l’île. La couleur des cieux, partagés entre un bleu étincelant et le blanc opaque d’une brume dense, l’a marqué. Les tons incendiaires du soleil couchant ou les camaïeux subtils du petit matin, après une nuit blanche sur la plage, guitare sous le bras. « Au lever du soleil, nous allons sur le toit de la colonie. Les couleurs sont extraordinaires. Le soleil rase toute la côte nord. Le 14 juillet, on peut admirer les feux d’artifice de toute la baie du Morbihan ! »

TEXTE Marie Fantozzi IMAGES Mathieu Rollinger

Le French Quarter de la Nouvelle Orléans : flâneries à Bourbon Street

crédit: Clément Thiery

crédit: Clément Thiery

Parti explorer la Louisiane? La Nouvelle-Orléans a tout du passage obligé. Bercée par les accords jazz,  blues, au bord du Mississipi, la cité a survécu au terrible ouragan Katrina. Son centre historique a encore de beaux jours devant lui. Le quartier le plus emblématique, le fameux French Quarter, aussi connu sous le nom de Vieux Carré, reste une destination incontournable pour tous les amateurs de musique et de soirées arrosées. Après tout, la Nouvelles Orléans n’est-elle pas la seule ville américaine qui autorise la consommation d’alcool dans la rue ?

Dans les rues du Vieux Carré plane l’atmosphère d’un autre temps. Entre les hautes maisons  aux fenêtres à persiennes, on flâne, un daïkiri à 5$ à la main, on salue ses compères négligemment appuyés aux balustrades des balcons, avant de pousser la porte d’un jazz bar enfumé. « On dirait les années 30 », raconte Clément Thiery, étudiant français ayant fait escale dans le célèbre quartier. Les rues sont indiquées en français, comme pour rappeler que le Vieux Carré était la première présence française à La Nouvelle Orléans.

Pour Clément, l’incontournable, c’est l’Acme Oyster House. A deux pas de Bourbon Street (les Champs Elysées du French Quarter) ce restaurant légendaire propose ses spécialités néo-orléanaises directement au comptoir. Pour digérer, il ne reste plus qu’à descendre Bourbon Street, en commençant par le Musical Legends Park dans lequel des musiciens se retrouvent régulièrement pour jammer en plein air. Ensuite, pourquoi ne pas s’initier au Bar Crawl, le barathon national? Le choix est vaste. Partout, de la musique, de l’alcool et, pour nos amis fumeurs, le droit de s’en griller une.  La Nouvelle Orléans, c’est le berceau du New Orleans Jazz, alors du jazz-bar, il y en a. Des formations de professionnels et d’amateurs reprennent les morceaux de Louis Armstrong, Bill Johnson ou King Oliver tout en glissant quelques compositions et, surtout, des improvisations. Comme dirait Kerouac, il y a  le « It » à New Orleans.

Moins nombreux, mais tout aussi indispensables : les bars blues. De la redécouverte des accords séminaux d’un Robert Johnson au Swamp blues de Slim Harpo, tout y est. Et pour se mettre dans l’ambiance, rien de tel que le fameux Sing Sing : « un bar miteux, baigné de lumière rouge dans lequel les groupes se produisent sur une estrade minuscule » s’enthousiasme Clément. N’oublions pas de mentionner les fameux bars à étages et leurs coutumes. Les hommes boivent  aux balcons qui surplombent la rue et jettent des colliers de perles aux jeunes filles qui passent. Si le lancer est réussi, l’heureux vainqueur aura le droit de voir la poitrine de la belle. Une façon bien sympathique de faire des rencontres.

Une fois Bourbon Street descendu, il ne reste plus qu’à la remonter, reprendre quelques verres, réécouter quelques groupes, et finir la soirée à l’Indian House Hostel, une auberge bon marché mais au charme intemporel, à quinze minutes du French Quarter.

Kévin RENARD

Pérou : la révolution gastronomique est en marche

Cerviche, aji, cuy, shambar, alfajor… Non, il ne s’agit définitivement pas d’une formule magique mais de plats typiquement péruviens. Car si jusqu’ici le Pérou était reconnu pour sa richesse historique, son patrimoine inca et sa biodiversité incroyable, force est de constater qu’une nouvelle facette de sa culture tend à émerger depuis quelques années : sa gastronomie. Devenus l’un des secteurs les plus rentables de l’économie péruvienne, les arts de la table rassemblent quelques 100 000 établissements gastronomiques pour 400 000 emplois, selon les chiffres officiels.

Différentes variétés de pommes de terre au marché de Huancayo

Différentes variétés de pommes de terre au marché de Huancayo. © Randal Sheppard – Flickr

Diversité. Réputée variée et savoureuse, la cuisine péruvienne est en réalité issue de plusieurs traditions culinaires provenant des quatre coins du monde et correspondant aux différentes régions qui composent le pays. Par ailleurs, on dénombre une quantité astronomique de variétés de pomme de terre, de maïs, de patates douces ou encore de poissons, ce qui fait du Pérou le plus grand centre génétique du monde.

Caroline Miklas, étudiante en Journalisme culturel et globe-trotteuse, a passé un mois au Pérou en 2012. Elle se souvient : « Le Pérou possède un nombre incroyable de variétés de pommes de terre, environ 4 000. Il en va de même pour le maïs qui compte 35 écotypes. C’est assez impressionnant ! Au final, on a l’impression de manger continuellement des pommes de terre et du maïs. Et pourtant, il y a tellement de variétés différentes qu’on ne goûte jamais la même chose ».

Une façade arborant la marque Inca Kola, boisson nationale au Pérou. © Nicolas Nova

Une façade arborant la marque Inca Kola, boisson nationale au Pérou. © Nicolas Nova – Flickr

Chimique. Cette diversité, le Pérou en a fait un atout considérable. Alors que le pays est réputé pour sa surconsommation de snacks, les andins ont décidé de mettre à profit la production de certains aliments naturels dans une volonté de renouer avec les produits artisanaux et traditionnels « qui sentent la campagne ».

Toutefois, l’évolution des habitudes alimentaires des Péruviens n’induit pas de changement drastique dans leur consommation de produits industriels. « L’Inca Kola, par exemple. C’est une boisson gazeuse jaune fluo, goût bubble-gum, dont les Péruviens raffolent encore plus que le Coca-Cola. Plus chimique, ça n’existe pas », témoigne Caroline.

Car il faut dire que si la gastronomie est en constante progression au Pérou, on ne la retrouve pas à toutes les tables ni dans tous les restaurants qui préfèrent rester fidèles à des menus plus simples, à base de viandes bouillies, de snacks traditionnels ou encore de pizzas.

Cebichería La Mar, l'un des restaurants de Gaston Acurio à Lima

Cebichería La Mar, l’un des restaurants de Gaston Acurio, à Lima. © Cathrine Lindblom – Flickr

Luxe. En revanche, s’il existe une ville péruvienne où l’on peut profiter de la grande gastronomie nationale, c’est Lima. De plus en plus présente sur le marché culinaire, la capitale fait étal de nombreux grands chefs, dont Gastón Acurio. Star de la cuisine péruvienne, il fonde en 2007 l’Institut culinaire de Pachacutec, une école prestigieuse où l’on forme les futurs grands chefs qui révolutionneront la gastronomie du Pérou.

Président de la célèbre Mistura en 2009, Acurio sublime les plats traditionnels, comme le cerviche, autant qu’il propose des produits de luxe, comme le cuy. « Je n’ai pas eu l’occasion de goûter à sa cuisine. Pourtant, j’aurais adoré manger de son cerviche. Moi qui déteste le poisson cru, c’est un met que j’ai trouvé vraiment délicieux », regrette Caroline. Et le cuy ? « Alors là, non. J’en ai mangé dans un restaurant local et je n’ai pas du tout aimé. En plus, on me l’a servi en entier dans l’assiette, avec la tête et les yeux ! »

Chloé Claessens

Minorque : l’autre vision des Baléares

Coincée entre l’Espagne et l’Italie en pleine Méditerranée, Minorque est à ne pas s’y tromper une destination paradisiaque. À l’opposée de ses voisines bien plus hype, Majorque et Ibiza, cette île des Baléares garde, elle, un certain charme et une véritable authenticité. Une destination de choix pour les voyageurs en quête d’exil estival.

Finies les vacances branchées, à dormir le jour et vivre la nuit. Fatigués de danser à Ibiza ou de se pavaner à Majorque ? Minorque est pour vous ! Un petit coin de paradis à trois heures de Nice en avion que Fanny nous conseille, elle qui s’y rend souvent l’été. “Cette île des Baléares joue sur son isolement et propose un cadre bien différents des autres, de leurs soirées arrosées et DJ’s renommés”.

Es Castell, les Iles Baléares, Espagne - Crédits Anduze Traveller Flickr

Es Castell, les Iles Baléares, Espagne – Crédits Anduze Traveller Flickr

Île de beauté et de sérénité

Des paysages que le béton a heureusement épargné, des plages où règnent la sérénité, des terres naturelles incroyables, c’est ce qui caractérise les quelques 700 km2 de l’île.

Une destination parfaite pour celles et ceux qui veulent couper court à l’effervescence estivale. Car Minorque est avant tout une île qui privilégie “un esprit familial”, une île où l’on est “rarement les uns sur les autres” affirme Fanny. Une centaine de plages vierges, de sable blanc au sud, plus sombres au nord, la Méditerranée à portée de pied : une réserve écologique consacrée par l’Unesco. La tranquillité est le mot d’ordre.

Marre des yatchs de millionnaires ? Tant mieux, l’île a su rester authentique grâce à “ses petits ports, ses monuments et ses dédales de rues”. Rues où les commerces privilégient surtout le rapport avec les touristes. Ici, pas de grandes enseignes (si ce n’est Mango, la marque espagnole et Burger King, la patte anglo saxonne), mais quelques boutiques et des marchés nocturnes. “Celui de Port Mahon, la capitale, est le plus vivant” insiste Fanny.

Ciutadella (Minorque) - Crédits Pencroff Flickr

Ciutadella (Minorque) – Crédits Pencroff Flickr

Un cocktail culturel et historique

Le shopping terminé, rien de mieux que de se désaltérer autour d’un verre de “pomada”, la spécialité de Minorque, un savoureux mélange de gin et de limonade. Dites adieu aux éternels cocktails sans saveurs, Fanny conseille le “Gin de Mahon” prisé par tous (au bar Cas Consol par exemple). Mais poursuit-elle, il faut savoir que l’addition n’est pas la même pour tout le monde “c’est un peu à la tête du client, mieux vaut avoir des connaissances sur l’île pour profiter des prix les plus bas !”

Vous êtes curieux ? Minorque c’est aussi un patrimoine historique marqué par les invasions arabes, turques ou anglaises. D’où l’authenticité des villes et villages. La capitale avec son port et son église Carmen est un exemple flagrant tout comme Ciutadella, sa cathédrale Santa Maria et ses nombreux palais.

Port de Mão - Crédits Anduze traveller Flickr

Port de Mão – Crédits Anduze traveller Flickr

Minorque animée, Minorque fait rêver

Même si elle paraît être un havre de paie, Minorque est également très animée culturellement. Les fêtes de la Saint-Jean, au début de l’été à Ciutadella et les autres fêtes qui ont lieu ailleurs durant l’été sont l’occasion d’assister à des événements grandioses emprunts d’histoire comme les courses de chevaux. D’après Fanny, “il y a tout un tas de courses hippiques qui attirent du monde. On ne peut pas y échapper, c’est une tradition, tout le village y assiste”.

De nombreuses excursions en mer ou terrestres sont organisées de mai à septembre. Une occasion de découvrir et retracer les grandes dates historiques telles que la bataille de Minorque de 1756.

Cala Mitjaneta (Minorque) - Crédits MarcoSox Flickr

Cala Mitjaneta (Minorque) – Crédits MarcoSox Flickr

Au delà de son sable fin et de ses plages paradisiaques, l’île offre une histoire remarquable et des traditions authentiques. Minorque est une destination de choix loin de l’effervescence méditerranéenne.

Fabien GALLET

Bologne : le charme à l’état pur

Située au nord de l’Italie, dans la région d’Emilie-Romagne, Bologne est le berceau de l’architecture médiévale. Fondée par les Étrusques en 534 avant Jésus-Christ, conquise par les romains, dominée par l’autorité papale, la ville regorge de monuments qui réfèrent à différents pans de l’Histoire. Visite guidée pour les âmes nostalgiques.

Dans les terres italiennes, une ancienne ville fait de l’œil aux touristes, Bologne. Cette cité de 375 000 habitants possède une histoire très riche, qui la dote d’un patrimoine pittoresque et singulier. Vestiges antiques, monuments médiévaux et édifices de la Renaissance sont à découvrir. Le charme des époques passées est conservé : les arcades, les tours, les basiliques et les palais ornent le centre de Bologne.

Abritant la plus ancienne université du monde occidentale, fondée en 1088, Bologne écope du surnom de la Dotta, qui signifie savante. La ville est également appelée la Rossa, en référence à ses tuiles en terre cuite et pour son âme politique résolument communiste, et la Grassa pour sa délicieuse cuisine. Bologne cumule donc les identités, comme elle cumule les références au passé.

Une ville médiévale

En découvrant la cité, les tours médiévales, bâties à l’époque des communes italiennes, attirent d’emblée les regards. Les familles les plus riches se livraient une guerre sans merci pour étendre leur suprématie. Elles tentaient de construire les tours les plus hautes possibles, comme preuve de leur pouvoir. « La tour Asinelli m’a particulièrement marquée. Pour admirer la ville, j’ai dû monter 500 marches très étroites. C’est crevant, quand je grimpais, les autres touristes me disaient « courage, courage, il reste la moitié ». Mais au final, on découvre un panorama à couper le souffle, » explique Marie-Amélie Druesne, en vacances à Bologne durant l’été 2013.

Cette tour de 97,2 mètres a longtemps été utilisée comme prison.

La tour Asinelli de 97,2 mètres a longtemps été utilisée comme prison

Puis, au centre de la ville, surgit la place Maggiore, datant du XVème siècle. Sur cette place, se concentrent les principaux monuments médiévaux : le Palazzo d’Accursio, la Basilique San Petronio, le Palais des Notaires, le Palazzo del Podestà et le Palazzo dei Banchi. Marie-Amélie est tombée sous le charme de ce lieu symbolique : « Deux édifices m’ont tout de suite interpellée. Le Palais d’Accursio, qui est en fait la Mairie de Bologne, et qui dispose de portiques en arches. On y trouve à l’intérieur de nombreuses fresques retraçant l’histoire de la cité. Et la Basilique San Petronio, qui est la plus grande église de la ville. Ce qui m’a surprise, c’est que sa façade est inachevée. »

Il s'agit de la quinzième plus grande église au monde, avec ses 132 mètres de longueur et ses 60 mètres de largeur.

Il s’agit de la quinzième plus grande église au monde, avec ses 132 mètres de longueur et ses 60 mètres de largeur

Non loin de la place Maggiore, un édifice de la Renaissance pointe son nez : le Palazzo dell’Archiginnasio. Il abrite le théâtre anatomique, un lieu autrefois dédié à l’expérience scientifique. Ce théâtre est orné de statues en bois représentant les médecins de l’Antiquité et de l’époque moderne.

Le théâtre anatomique fut restauré après les bombardements américains de la seconde guerre mondiale.

Le théâtre anatomique fut restauré après les bombardements américains lors de la seconde guerre mondiale

Une ville sainte

Au XVIème siècle, Bologne fait partie des états papaux. Plusieurs églises et autres établissements religieux sont alors construits.  « La ville possède 96 couvents ! », précise Marie-Amélie. Lorsque l’on déambule dans le centre-ville, on peut apercevoir les Basiliques Santa Stephano et Santa Maria dei Servi, présentant une architecture gothique. « Je conseille aussi d’aller admirer le sanctuaire de la Madonne de San Luca. Ce n’est pas dans le centre mais au sommet d’une colline. Je n’ai vu que l’extérieur mais c’est gigantesque. » Autre monument à ne surtout pas rater, la fontaine del Nettuno. Neptune surplombe quatre sirènes, qui pressent leurs seins pour faire sortir de l’eau. Cette monumentale fontaine a été construite en l’honneur du Pape Pie IV, en 1565.

Elle symbolise le pouvoir du pape : il domine le monde comme Neptune domine les eaux

Elle symbolise le pouvoir du pape : il domine le monde comme Neptune domine les eaux

Le centre-ville de Bologne a conservé toute son authenticité. Les gratte-ciels, les affiches publicitaires et autres signes de l’âge moderne n’ont pas encore réussi à franchir les quarante kilomètres de remparts qui entourent la ville. Un dépaysement à coup sûr.

Julie Lanique