Une exposition sur le réalisateur américain, Martin Scorsese, se tient depuis ce 20 octobre 2015 et continuera jusqu’au 14 février prochain à la Cinémathèque française de Paris-Bercy : c’est une première mondiale ! Elle permettra aux novices ou pseudo-novices (catégorie dans laquelle nous nous trouvons à peu près tous), de découvrir et aux cinéphiles dans l’âme de re-découvrir les splendides classiques du réalisateur. Si nous devions citer quelques mots pour décrire Scorsese : américain, réalisateur, succès, le Loup de Wall Street, Shutter Island, Casino, génie du cinéma, apprécié, reconnu… On pourrait même en dire plus grâce à l’exposition : un amoureux éperdu de DeNiro et DiCaprio, fan de Hitchcok, travailleur acharné mais doté d’un génie certain et certainement complètement psychopathe. Boutade mise à part, connaissons-nous vraiment ce génie du septième art ?
C’est dans une ambiance très intimiste que l’on peut directement s’immerger vers les prémices de l’exposition, dans une sorte de sas où l’on est plongé dans des scènes particulièrement marquante de ces films cultes : voix sur fonds noires, ambiance sombre et vibrante.
L’exposition qui s’en suit apparait sous forme d’une rétrospective sur Martin Scorsese permettant de se plonger dans « l’univers du réalisateur américain » qui selon Catherine ; 68 ans, traductrice à la retraite qui s’est elle-même trouvée dans le milieu cinématographique et donc personnellement influencée par le réalisateur ; est dessiné comme quelque chose « d’intelligent et pertinent ». On a une représentation assez significative de l’intégralité des influences qui ont bercé le jeune Martin : aspirations religieuses, culturelles et urbaines au sein du quartier de New York, Little Italie alliant les gangs et son environnement de sécurité familiale. Cette dernière notion est par ailleurs capital pour lui et se trouve au coeur de beaucoup de ses oeuvres.
On peut aussi voir peindre ses méthodes de travail à l’aide d’objet créer directement par ses soins comme plusieurs photographies, Storyboards, costumes, affiches, objets cultes, que certains de ses proches ont rassemblé pour ce que le dossier de presse de la Cinémathèque appelle : « la plus grande exposition jamais organisée sur le réalisateur ». Scorsese se trouve réellement acharné dans la réalisation de ses films, allant lui même en repérage des lieux de tournage, prendre le soin de dessiner chaque plan, tenu, mouvement, ainsi que le contrôle et la direction de chaque étape du montage des scènes et c’est ce d’où selon moi provient son succès (talent inée mis à part) : son acharnement à la cohérence.
Et dire, que ce cher virtuose du cinéma souhaitait à la base être photographe. Nous serions passé à coté du magnifique Les Affranchis, du mythique Casino et du tellement dévergondé Taxi Driver. Martin Scorsese, c’est également une grande histoire d’amour avec ces acteurs que l’on sait trop apprécié dont Robert DeNiro, Leonardo DiCaprio, Sharon Stone et tant d’autres.
Pour cet acteur majeur du cinéma, l’histoire inclue dans la conception et la réalisation d’un film n’est pas seulement de faire des films mais les raconter, faire passer un message peut-être pas seulement de se dire lorsque nous sortons d’une séance de cinéma « oh quel bon film », « superbement bien réalisé » mais de comprendre comment cela à été réaliser et dans quel but, qu’est-ce qui se cache derrière ce que l’on me montre.
Les journées plutôt calme favorise l’immersion totale au coeur du sujet et après un peu plus de deux heures à gravité dans les petites parcelles dont le réalisateur de talent veux bien partager avec nous cependant selon Jérémy, 24 ans, étudiant en cinéma, cela est peut-être un tantinet trop court, « on veux en voir plus », effectivement on sort de l’exposition un peu sur sa faim, obligé de courir voir ou re-voir l’intégralité de la filmographie du grand Martin Scorsese que bien évidemment nous propose d’acheter la cinémathèque à la fin de l’exposition en plus de plusieurs autres goodies aux effigies du génie, de ses oeuvres et ses collaborateurs prestigieux.
En bref, chères lectrices et lecteurs, on ne serait trop vous conseillez d’aller faire un petit tour car et puis zut, c’est la première exposition et la plus grande exposition mondiale de Scorsese. C’est toujours bien de pouvoir se dire un jour proche ou lointain, autour d’un verre de vin en plein milieu d’une soirée hype : I Was Here.
Mégane Flament, Elle magazine rubrique Bon plan (sorties)
Photographie prise durant l’exposition avec mon smartphone
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