Paps Touré : « l’art-triste » de la rue.

Inspirée de l’univers d’Elliott Erwitt ou de Robert Doisneau, Paps Touré, photographe français d’origine Ivoirienne, a fait de la rue son terrain de jeu pour nous dévoiler un regard du monde à la fois critique, émouvant et bienveillant. Images fortes de notre société, livre à succès, ligne de vêtement, rien n’échappe à cet artiste haut en couleur. Portrait d’un enfant du 19ème arrondissement, prenant de plus en plus d’ampleur dans le paysage artistique Parisien.

Dimanche 1er Mars prochain, à l’endroit même où Paps Touré a grandit , sera organisé une vente spéciale des photographies originales de l’artiste. L’occasion pour nous de rencontrer ce personnage de 35 ans, au parcours atypique.

«Grâce à mes photos, je veux rendre à la rue ce qui appartient à la rue » Paps Touré

Ayant du mal à se présenter, sourire discret, Paps Touré se considère comme « un artiste par hasard ». C’est la photo qui est venu vers lui, et non l’inverse. Sans école, ni connaissances préalable des techniques de photographie, il parvient depuis cinq ans à se construire un nom dans cet univers jusque-là inconnu. Ce parisien dans l’âme, commence d’abord avec un simple appareil photo Nikon D40 à shooter ses deux chiens, des Staffies, pour immortaliser sa passion des bêtes « J’ai toujours eu des chiens, je les préfère aux humains car leurs regards me parle davantage».

Paps Touré : un amoureux des chiens.

Le  photographe, basket aux pieds, prend goût à l’exercice et ne quitte plus son appareil. A l’aide de son vélo, il arpente la capitale parisienne avec l’idée de figer les passants et les moments magiques qu’il ressent. Une journée d’hiver, tout bascule. Le photographe capte le regard d’un sans-abri d’une cinquantaine d’années depuis le pont de Stalingrad et ce cliché est alors un véritable choc émotionnel pour Paps Touré « Lorsque j’ai vu cette photo en rentrant chez moi, j’ai compris que je tenais quelque chose de magique. Je ne pouvais pas m’arrêter là».

Photographie sur le Pont de Stalingrad qui a tout fait basculer.

« Je me suis fait tout seul. Ma seule école c’est la rue et je lui appartiens. » Paps Touré

Artiste de la vie quotidienne, la rue devient ainsi le décor de sa thématique. En 2012 il sort son livre intitulé « Pas si simple », préfacé par Oxmo Puccino avec des images frappantes de réalité et de sensibilité. Sans retouche et par le biais du noir et blanc, il propose une série de photos sur les sans-abris, les amoureux, les vieux, les enfants, en soulignant le contraste sociale existant au cœur de Paris, avec toujours cette profonde volonté de raconter une histoire et de démocratiser l’art « Mon but est de capter un instant qu’on ne reverra jamais et que la plupart des gens ignorent, ou font semblant d’ignorer, pour le rendre immortel ».

Cliché d’un SDF prit dans la nuit parisienne.

Paps Touré se joue du décor pour accentuer le contraste sociale de notre société.

« Au-delà de l’artistique il y a une vraie visée sociale dans mon travail » Paps Touré

Mais Paps veut aller encore plus loin dans sa démarche, puisque il fonde en 2010 son association nommé 2-OR, permettant de venir en aide aux sans-abris en leurs proposant de véritables plats africains. Selon lui, l’art doit absolument être utile « J’organise régulièrement des maraudes pour distribuer nourriture, sourires, temps et vêtements. Je me devais de le faire ».

Malgré une enfance perturbée et un parcours atypique, Paps réalise aujourd’hui certains de ses rêves, en participant notamment à la campagne de publicité pour la  célèbre marque Jaguar ou encore avec sa collaboration avec le rappeur Booba. Récemment il a même a pu collaborer avec « Tealer », magasin de vêtements implanté à Paris, avec la mise en place d’une gamme de t-shirts à l’effigie de ses clichés, accompagné d’un message fort comme « J’ai toujours rêvé d’être un gangster » et en utilisant la dérision avec « Je peux pas j’ai chabbat ». Cette aventure permet à l’artiste une notoriété grandissante sur la toile comme il nous le confie « Depuis que je fais mes T-shirt je reçois des tonnes de messages sur mes comptes Instagram ou Facebook et on me propose pas mal d’autres projets c’est cool. Et puis le textile c’est une grande passion pour moi.»

Ligne de vêtement en collaboration avec Tealer.

« Les galeries c’est cool, mais la rue c’est moi »

Cet artiste urbain reste original même dans la manière d’exposer ses œuvres. Paps Touré cherche à chaque fois des endroits non conventionnels pour ses expositions comme les bars et les cafés (celui du Paname Art Café notamment). Cela lui vient d’une conviction simple « C’est l’art qui doit aller vers les gens et non l’inverse ». C’est pour cela qu’il a décidé d’organiser une vente spéciale le 1er Mars prochain, directement devant chez lui, pour vendre ses photographies originales et rencontrer des gens de tout horizons « Pour moi c’est l’occasion de partager mon travail et de créer une véritable famille. Il y a des collectioneurs, des chanteurs, des graphistes, des mamans … c’est ce mélange que j’aime retrouver.»

Paps Touré continue son aventure dans le monde artistique et à seulement 35 ans ce photographe en herbe n’a pas fini de nous surprendre !

Retrouvez le travail de cet artiste original, discret, et talentueux dans sa cour, le Dimanche 1er Mars : 2 rues de la solidarité 75019 Paris (et ça ne s’invente pas).

Voici quelques clichés de l’artiste sur le thème de l’amour, pour le découvrir davantage. 

Ryad Hamidouche.

Crédits Photos : https://www.facebook.com/pages/PAPS-TOURE-PHOTOGRAPHE (Facebook)

Publications visées : Le Parisien, Les Inrocks ou L’Express.

Facebook, ou quand l’utilisateur devient immortel

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Sa photo de couverture est mise à jour régulièrement. Sa photo de profil modifiée hier affiche une jeune femme souriante, entourée, heureuse. Les messages sur son murs sont nombreux et tous très récents. Pourtant, Cassandra, 25 ans, s’est éteinte le 14 janvier 2015. Son compte Facebook est devenu un moyen pour ses proches de se recueillir, depuis que, le jeudi 12 février 2015, le réseau social a finalisé la mise à jour de son système.

Cette dernière permet aux utilisateurs du réseau social de léguer leur compte à une personne de leur choix. C’est Hubert, son meilleur ami, qui a hérité du compte de Cassandra. La nouvelle fonctionnalité proposée par le groupe lui permet ainsi de publier, via le compte de la personne défunte converti en une page commémorative, des hommages, des photographies ou encore de modifier l’image de couverture.

Cette nouveauté s’inscrit dans un contexte au sein duquel l’ampleur des réseaux sociaux et de Facebook notamment n’est plus à démontrer; tout comme son implication dans la vie privée de ses utilisateurs. Ainsi, dès 2010, un sondage publié sur le site de l’American Academy of Matrimonial Lawyers, composé de 1600 avocats américains spécialisés dans les divorces, avançait que 81% des meilleurs avocats en affaires matrimoniales des États-Unis utilisaient les réseaux sociaux pour épaissir leurs dossiers. 66% d’entre eux ont déclaré que Facebook était leur principale source d’information. Dans le même temps, Facebook est passé de 620 millions d’utilisateurs à travers le monde en 2010 à 1,39 milliard au 31 décembre 2014, montrant ainsi l’impact actuel que peut avoir le réseau social sur la vie privée et les questions de société.

L’utilisateur est-il conscient qu’il a recours à un outil qui se propose finalement d’avoir un rôle à jouer sur sa vie familiale, sentimentale, et finalement même sur sa mort ? Facebook va-t-il trop loin avec cette mise à jour, ou n’est-ce finalement que le paroxysme de la logique d’accompagnement de vie que jouent les réseaux sociaux aujourd’hui, Facebook pour la vie quotidienne, Twitter pour l’actualité et Linkedin pour la vie professionnelle pour ne citer qu’eux ?

Nous avons décidé de donner la parole à certains de ces utilisateurs, d’âge, de sexe et de situation sociale différents.

Pour Guillaume, 30 ans, ingénieur, Facebook a un rôle social très important, voire trop: « tu peux avoir 1000 amis sur Facebook, qui voient tout ce que tu penses, tout ce que tu fais; même les gens que tu ne connais pas peuvent se faire une idée de toi! ». Au contraire, Omaïma, 20 ans, étudiante, pense que Facebook est un moyen de garder le contact et de s’organiser avec ses amis. Pour d’autres, c’est un moyen de garder contact avec des proches aux quatre coins du monde: ainsi, Camélia, 50 ans, professeur des Écoles, considère que « Facebook a un rôle important quand il y a la distance […] Je n’ai pas les gens que je côtoie au quotidien en amis. »

Malgré le rôle social que chacun reconnaît à Facebook, la nouvelle fonctionnalité post-mortem proposée fait débat.

Jessica, 33 ans, seconde de rayon, considère cette nouveauté comme « absurde » : en effet, elle précise : « Je mets peu d’informations sur Facebook. Elles ne me représentent pas vraiment: si il m’arrivait quelque chose, il n’y aurait rien de mieux que le contact humain pour se souvenir de moi ». Au contraire, Elio, 20 ans, étudiant et Talal, médecin de 60 ans, pensent que « cette fonctionnalité est intéressante et permet de garder en mémoire cette personne de manière plus efficace qu’avant la création de Facebook ». Omaïma, quant à elle, avance que c’est un « moyen pour ceux qui ne savent pas comment s’y prendre de rendre hommage au défunt ».

Cette mise à jour présente un paradoxe entre la volonté de faciliter la communication inter-individuelle à laquelle Facebook s’était promis et le fait qu’elle propose aujourd’hui de la poursuivre en l’absence de la personne. Camélia résume cela ainsi: « pour moi, la priorité n’est pas dans le prolongement de ma communication avec les autres après ma mort ».

Edouard Richet

Source photographie: Pixabay.com

Publications visées: Le Monde ou Le Parisien

DROLE DE BORDEL

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Ils s’appellent Adrien Arnoux et Lenny Harvey. Amis, collègues, membres actuels du Bordel Club et animateurs de ses folles soirées, ils monteront tous deux sur scène en 2015 pour leurs premiers spectacles. Dès mars pour Lenny qui jouera son « one man show » au théâtre de 10H et, en septembre prochain pour Adrien. Ces deux humoristes en devenir ont su creuser leur trou et faire leur place au sein de la petite sphère comique de la capitale. L’occasion pour nous de revenir, avec eux, sur leurs parcours peu communs et un concept frais, fou, fun et assurément drôle.

Tous les lundis soirs, la scène du théâtre Michel Galabru accueille un joyeux bazar : celui du Bordel Club. Une fois par semaine, ce collectif d’artistes, fondé il y a cinq ans par Kyan Khojandi et ses compères, vient enchanter un public venu faire le plein de rire par sa malice et ses frasques. Aujourd’hui, ce sont Lenny et Adrien qui organisent et animent ces soirées au théâtre, reprenant le flambeau de la « bande de Bref ».

Au départ, le Bordel Club c’est une bande d’humoristes amateurs, mais aussi et surtout une bande de potes. Une petite dizaine d’artistes – dont le héro de « Bref » Kyan Khojandi et plusieurs de ses futurs collègues de la série – qui se regroupent autour d’un projet commun de promotion du drôle.

Si le Bordel Club existe avant tout grâce aux personnes à l’initiative du projet, il ne serait pas le même sans les idées qui portent son concept. L’idée de faire rire à moindre coût, l’envie de faire découvrir des gens dont on apprécie le talent. Ce sont ces aspirations qui ont forgé le concept des soirées du Bordel Club et initié leur succès. Le format est simple : une programmation différente toutes les semaines, des humoristes qui montent sur scène pour des passages de quinze minutes devant une salle presque toujours comble, une entrée gratuite et une rémunération au choix une fois la soirée terminée. Le résultat est là : des spectateurs conquis, des artistes qui reviennent, une atmosphère décontractée, propice aux échanges.

A mesure que certains partent, de nouveaux  artistes arrivent. Lenny est là depuis 2010, presque depuis la création. Quand la « bande de Bref » se constitue et abandonne le navire, elle le laisse entre les mains de Lenny et Sebastien Mellia. Adrien vient remplacer ce dernier en septembre 2014.

Après avoir longtemps cumulé les petits boulots, les deux amis se consacrent aujourd’hui à leur activité d’humoristes. Si le lundi est consacré au Bordel Club, pour pouvoir vivre de leur humour, Lenny et Adrien jouent tous les autres soirs de la semaine, selon les propositions qui leur sont faites. « On a dépassé le stade où on a besoin d’un travail à côté pour gagner notre vie mais on n’a toujours pas atteint celui qui nous permettrait de vivre de notre humour. Actuellement, on peut dire qu’on survit de notre humour » s’amuse Lenny.

Tous les deux envisagent une fin à leur implication dans le Bordel Club mais c’est une idée qui les réjouit. « Si j’ai moins de temps pour le BC c’est que j’en consacre plus à d’autres projets. Pas forcément meilleurs. Plus intéressants en termes de carrière », explique Adrien. Lenny lui se voit arrêter d’ici un an : « J’espère que j’aurais des opportunités qui feront que je me concentre sur d’autres choses. Là, il faudra que je laisse le BC. Mais pour une bonne raison » Cependant, ils savent qu’ils resteront attachés au concept et au lieu et qu’ils continueront à s’y investir. Dans la joie et le bon humour.

Aziliz Prodomme

Source photo : Facebook

Publication : magasine lifestyle en ligne, avec un public principalement étudiant : Maze par exemple.

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Paris-Palais de Tokyo, au Bord des mondes

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Hiroshi Ishiguro – Robot géminoide – Kuka (2014)

  Paris, février 2015. La pluie tombe sur le palais de Tokyo. Aucun skateur, les marches du bâtiment sont silencieuses. À l’entrée du musée, invitation du portier à ôter sa capuche. Dehors, dedans. La frontière est sensible. L’atmosphère change à l’intérieur. Soudain, surprise : interpellation d’une amie qui travaille au palais, et après quelques mots, m’oriente vers Le Bord des mondes.

Dans cette nouvelle exposition, Tokyo interroge les frontières de l’art, Tokyo bouleverse les barrières de la création. Le musée fait la lumière sur des artistes non conventionnels, qui transcendent les codes du monde de l’art, du monde tout court.

Sensation forte avec Camp Kill Yourself. Dans une salle noire défilent en boucle des vidéos du collectif. Dans un esprit « Jackass », enchainement de voltiges délirantes. Le corps est en danger, la douleur fait partie du concept. Repousser les limites d’acceptation de la violence est l’enjeu pour les cascadeurs comme pour les spectateurs. Face au risque, le rire l’emporte. Contraste vital.

L’émotion est différente chez Rose-Lynn Fisher. L’artiste est fascinée par la structure microphotographique des larmes. Dans Topography of tears, elle présente les « vues aériennes » de plus d’une centaine de larmes. « Aberration » : chaque image est unique, il n’y a pas deux larmes semblables. L’artiste montre la multitude des territoires émotionnels et la complexité des sentiments qui nous traversent.

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Rose-Lynn Fisher – Structure d’une larme

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Rose-Lynn Fisher – Structure d’une larme

Ces sentiments, Jesse Krimes les fait voyager. Pendant son incarcération, à sa manière, il traverse les frontières. Il découpe les portraits des détenus dans le journal. Il les transpose ensuite sur des savonnettes qu’il dissimule dans des jeux de cartes. En trompant la vigilance des gardiens, Krimes envoie ces portraits cachés vers le monde extérieur. Là où l’existence de ces hommes n’est plus connue, Jesse Krimes la réaffirme. Avec délicatesse, l’artiste interroge les limites de la condition humaine.

Hiroshi Ishiguro, chercheur en intelligence artificielle, s’intéresse à la nature humaine. Il crée des robots « géminoides », conformes à l’apparence et au comportement humains. Ces « machines » aux lèvres humides, aux yeux vifs et aux cheveux brillants bouleversent les frontières de l’humanité. Un guide du palais raconte que l’artiste a également créé son propre clone. « Il a pris l’habitude d’envoyer le robot à des conférences à sa place en le téléguidant à distance », précise-t-il. Mais l’enjeu du travail d’Ishiguro dépasse l’innovation technique. Il souhaite avant tout comprendre l’humain et sa raison d’être. Si la nature humaine peut être reproduite artificiellement, existe-t-elle vraiment ?

Kenji Kawakami, lui, est inspiré par le consumérisme. Il invente les « chindogu », objets insolites, absurdes, inutiles et uniques. Casque amplificateur de bruit, réveil individuel, parapluie pour appareil photo, anti-canular téléphonique, etc. À l’ère du matérialisme exacerbé, les frontières s’effacent entre besoins primaires et artificiels. L’ironie émanant des œuvres de Kenji Kawaka traduit la volonté de l’artiste de renforcer les frontières du mode de consommation.

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Kenji Kawakami – Parapluies pour chaussures

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Kenji Kawakami – Vêtement/Serpillère pour bébé/adulte

Au « consommer utile » s’oppose La Société des Ambianceurs et Personnes Élégantes, qui revendique l’importance de l’apparence. Ce mouvement rassemble les adeptes de l’art vestimentaire, autour de la « Sapologie », science promouvant le vêtement en tant que langage et oeuvre d’art. L’identité du « sapeur » implique une certaine éloquence et une forme de condescendance. Rebecca Lamarche-Vadel, commissaire de l’exposition, explique que des sapeurs d’influences divergentes ont d’ailleurs perturbé le vernissage. « Ils allaient en venir aux mains, mais s’en sont dissuadés, de peur d’abimer leurs vêtements », dit-elle en souriant.

Allez, on s’encapuche, les marches du palais sont réveillées.

La balade mérite d’être poursuivie dans Le Bord des mondes. Seize autres artistes continuent de questionner les frontières de l’art jusqu’au 17 mai.

Charlotte Zaccarini

Sources images : personnelles

Publications envisagées : Telerama, Exposition, Time Out Paris.

50 Nuances de Grey : un film à conseiller malgré les critiques négatives

Jamie Dornan et Dakota Johnson lors de la première mondiale du film à Londres

« Deux heures de gâchis », estime le critique de film newyorkais Eric Kohn. Plutôt « torride et ringard » pour Sara Stewart du New York Post. Chez Libération, la critique est encore plus dure. Quantin Girard explique que « dans le fond, en deux heures, il n’y a de supplice que pour une seule personne : le spectateur ». Télérama le qualifie de belle hypocrisie : « ce film qu’on pouvait espérer provocateur, tant qu’à faire, finit même, avec un regard bien puritain, par désigner les fantasmes de M. Grey comme ceux d’un pauvre malade… qui ne demande qu’à guérir ! »

Tant de critiques aussi négatives les unes que les autres, et pourtant, le film le plus attendu de ce début d’année 2015 cartonne au cinéma. Le livre déjà avait connu des critiques violentes et cela ne l’avait pas empêché non plus de se vendre comme des petits pains.

 

Un livre au succès mondial

En France, le succès du livre fut immédiat. La parution en octobre 2012 de Cinquante nuances de Grey racontant l’histoire de Christian Grey, jeune milliardaire au passé sombre et enclin aux pratiques sadomasochiste et Anastasia Steele, étudiante encore vierge, s’est faite sur un tirage de 550 000 exemplaires. Dès le mois de décembre, l’éditeur JC Lattès annonce que pas moins de 400 300 romans ont été écoulé jusque là. Le succès du livre est ainsi incontestable autant en Europe qu’au Etats-Unis, où le livre est resté premier pendant 37 semaines au classement des meilleures ventes de livres publié par le New York Times.

Etant donné le succès indéniable du livre d’EL James, il semblait évident de l’adapter en film. Et ce n’étaient pas les fans qui allaient en être moins contents, loin de là.

 

Le public en redemande

Malgré les critiques négatives, les femmes continuent d’être présentes en masse dans les salles de cinémas deux semaines après la sortie du film. Nous avons pu rencontrer quelques spectatrices, qui conseillent toutes d’aller voir le film. Sophie Gits, 29 ans, employée au sein de l’entreprise pharmaceutique Johnson & Johnson, estime que le film est un bon divertissement et fait rêver. N’ayant pas lu le livre, elle pense ne pas pouvoir comparer, mais « l’histoire est attirante et on reste dans le suspens jusqu’au bout », assure la jeune femme. « Je conseillerais ce film aux filles mais pas aux garçons. Si ça fonctionne bien, c’est surtout parce c’est romantique et que tout le monde peut s’identifier à Anastasia. C’est d’ailleurs la deuxième fois que je me rend au cinéma pour le voir », explique Sophie après la séance.

 

Pour Melis Bilmez, 23 ans et étudiante à l’Université catholique de Louvain, en Belgique, le contenu, les décors et les musiques du film en font quelque chose de captivant. Selon elle, le film est fidèle au livre, mais l’intensité de la relation entre Anastasia et Christian n’est pas aussi forte à l’écran. Melis conseille d’aller voir le film aux personnes qui ont lu le livre.

 

Nada Naji, étudiante de 24 ans à Science Po, est partagée. Elle aurait préféré que l’histoire des trois livres soit réunie dans un seul film, même si elle admet qu’il aurait été long. Elle pense que ce premier volet est surfait. « Le film est fidèle au livre, mais n’apporte rien de spécial en soi » explique Nada en sortant de la séance, un brin déçue. Si le film fonctionne si bien selon elle, « c’est parce que les personnes qui ont lu le livre étaient curieuses de le voir », avant d’ajouter qu’elle doute que le deuxième volet fonctionne aussi bien.

 

Un film à conseiller

Sa deuxième semaine en salle a ainsi permis au film de faire un total de 135 millions de dollars d’après le site IMBD. Malgré une chute d’entrée depuis sa sortie, c’est le meilleur démarrage de l’année 2015. Les critiques négatives ne semblent pas avoir de réel impact sur le public. Le film de Sam Taylor-Johnson reste ainsi à conseiller aux jeunes femmes à la recherche de piment dans leur vie.

 

Géraldine Verheyen

 

Crédit photo: Facebook « Cinquante nuances de Grey »

Publication envisagée: ELLE (ou presse féminine en général)

SEAN VEUT ENFIN DEVENIR « BIG »

PARIS – 5 FEVRIER : « Avec ce disque, Je veux être le meilleur et je me donne à 110% pour cela ». Avec une telle phrase, lors d’une interview donnée à la Soho House de Los Angeles, nous comprenons mieux l’importance que revêt le troisième album du rappeur de Detroit Big Sean intitulé « Dark Sky Paradise » et commercialisé le 24 Février à travers le monde.

Cover de l'album

Couverture de l’Album

Dream Team de Guests pour une ambition affirmée

Le moins que l’on puisse dire c’est que ce nouveau disque place la barre très haut. Seront présents Kanye West, son mentor déclarant que Big Sean serait « sur le chemin divin », mais aussi Lil Wayne, Drake, ou encore Chris Brown. Casting cinq étoiles pour un artiste voulant marquer les esprits après son deuxième opus « Hall Of Fame », échec commercial  en  2013.

Comme il le dit lui même dans beaucoup de ses titres, « Tout ce que je fais est compris dans mon nom ». L’artiste n’aura pas le droit à l’erreur. Son album est l’un des plus attendus de l’année. Il a même été présenté à «L’House Of Blues» lors de la soirée «Pre Grammy Awards» à Los Angeles le 7 Février.

EVERYTHING THAT I DO IS MY FIRST NAME

Jerôme Bonnetin, programmateur à la radio hip-hop électro Mouv’ analyse avec optimisme ce projet musical : « Big Sean réunit toutes les bonnes recettes qui font les succès commerciaux du hip hop actuel : titres sombres, d’autres sucrés aux accents pop ou des productions plus édulcorées. Les textes sont dans les pures thématiques hip hop » . Pour lui, le succès commercial résonne comme une évidence : « les 12 titres ont été agencés pour toucher le plus large public possible ».

Big Sean (deuxième à partir de la gauche) en compagnie de 2 Chainz, Kanye West & Travi$ Scott lors de la soirée de présentation de l'album le 7 Février à Los Angeles.

Big Sean (deuxième à partir de la gauche) en compagnie de 2 Chainz, Kanye West & Travi$ Scott lors de la soirée de présentation de l’album le 7 Février à Los Angeles.

Des débuts mitigés

En attendant, son premier single « IDFWU » est déjà certifié Platinium au Billboard (Un million de ventes aux USA). Cependant, comme nous le dit notre spécialiste, le succès des singles n’est pas le même en France : « Ce 1er single n’a pas flirté avec le haut des charts en dehors des radios locales spécialisées depuis sa première diffusion en septembre 2014 ». Big Sean confirme ses difficultés à s’exporter hors des États Unis, contrairement aux autres artistes de sa génération comme Kendrick Lamar ou Drake.

Le programmateur ajoute : « Blessings  le second single,  démarre très doucement dans les médias avec un nombre de vues très faible sur internet malgré la notoriété de l’artiste.» Big Sean, comme souvent, alterne succès et déceptions.

L’ALBUM S’ÉCOUTE FACILEMENT, MAIS PEUT S’OUBLIER DE LA MÊME MANIÈRE – J.Bonnetin

Un album décisif pour la suite de sa carrière

Big sean decisif

Celui qui était il y a encore cinq ans employé au Mcdonalds de Detroit entend revenir par la grande porte. Malgré quelques duos de qualité ces dernières années le rappeur n’a pas confirmé les espoirs placés en lui après un premier album réussi en 2011. La confirmation n’est pas encore arrivée,  son deuxième album n’ayant vendu que 10 000 unités en France et à peine 100 000 aux USA. Et à bientôt 27 ans, le temps presse. Album du tournant donc. Sean veut faire parler de lui en tant qu’artiste, et non pour sa romance avec la chanteuse Ariana Grande présente sur le titre « Research ».

Après une année 2014 au repos, Sean s’est remis au travail pour produire cet album ambitieux qui lui donnera peut être une dimension mondiale. Comme il le dit dans sa chanson : «Je me moque des vacances, je me sens mieux dans le travail»

2015 sera décisif pour BS qui veut s’imposer parmi les meilleurs et quitter son image d’éternel «espoir ». La présence à la production de Kanye mais aussi des beatmakers tendance du moment comme DJ Dahi ou encore Mike Will Made It apportent une autre dimension à ce travail. Autant dire qu’un nouvel échec l’éloignerait des sommets.

Espérons que notre réaction à l’écoute de cet album soit le fameux « OH GOD », gimmick prononcé par l’artiste dans chacune de ses chansons. Voici un extrait.

Sean, enfin BIG?

Réponse le 3 Mars, date des premiers chiffres de vente.

WALID KACHOUR

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Crédits images : Facebook, Instagram Officiel.

Publications envisagées : Les Inrocks, Le Parisien, GQ Magazine

MOTS : 580-600

Vers une nouvelle ère féministe populaire ?

Depuis plusieurs années maintenant, on voit émerger une nouvelle vague d’artistes féministes. Cette tendance tend à s’ancrer peu à peu dans la « pop culture ». Ces nouvelles féministes sont branchées, provocantes mais aussi intelligentes et donnent un nouveau souffle au féminisme.

Les artistes qui se revendiquent comme étant féministes, ne se comptent désormais plus. Et personne ne peut être passé à côté de ce phénomène. Elles sont majoritairement issues de la culture populaire. Aussi bien chanteuses, que comédiennes ou encore femmes politiques parfois, ces femmes n’hésitent plus à affirmer leur féminité.

Un peu d’Histoire…

Ce phénomène n’est pas nouveau. En effet, certaines grandes icônes ont contribué à l’expansion de cette doctrine aussi bien politique que sociale ou philosophique. C’est à partir du vingtième siècle déjà que l’on commence à parler de féminisme. Les femmes réclament l’égalité des sexes surtout au travail.

Dans les années 1960, le féminisme prend une nouvelle forme puisque, les femmes sont plus émancipées. Elles cherchent à être sur un même pied d’égalité que les hommes en maintenant à la fois leur féminité. Elles revendiquent leur position de femmes qui peuvent et qui savent plaire et en sont fières. La libération sexuelle survenue dans la fin des années 1960, début 1970, est un facteur majeur dans le changement des comportements et des mœurs. Mouvement essentiellement marqué par l’émancipation sexuelle des femmes et une affirmation bien plus importante de l’égalité des sexes.

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Dans les années 1970 la chanteuse française la plus connue pour ses paroles féministes est Anne Sylvestre avec entre autre son tube « la vaisselle ». Outre Atlantique, en 1984, le fameux « Like a virgin » de Madonna , plus récemment en 2000 « Oups, I did it again » de Britney Spears ou encore « Who run the world » de Beyoncé en 2011, prônent tous une sexualité féminine décontractée, ainsi qu’un certain pouvoir des femmes sur les hommes.

Monsieur Romain.T, journaliste spécialisé dans la musique, nous explique que « les célébrités aujourd’hui n’hésitent plus à se mettre en scène pour vendre ». Avec la propagation de la musique dite mainstream aujourd’hui, on peut en effet se demander, si la plupart de ces célébrités n’usent pas uniquement de stratégies à des fins commerciales.

Néanmoins, être féministe aujourd’hui c’est aussi un véritable style de vie et pas seulement une idéologie diffusée par des personnalités publiques. Mademoiselle Aurore. B, 21 ans, étudiante en littérature anglaise, se revendique comme étant féministe. C’est par ailleurs suite à la lecture d’un roman qui l’a profondément marquée, qu’elle a pu réaliser et affirmer sa part de féminisme. D’après elle, « Être féministe, ce n’est pas affirmer une certaine suprématie des femmes sur les hommes, mais c’est bien au contraire et avant tout se mettre sur un pied d’égalité ».

Les artistes féminines issues de la « pop culture », sont de plus en plus à revendiquer ces grandes affirmations. Les chanteuses restent majoritairement porteuses et vectrices de ces idées . Seulement, sont-ce des revendications fondées sur des idéaux qui relèvent de véritables problèmes de société, ou alors une pure stratégie marketing issue du show-business ?

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WAVEWAKIO Priscilla.

Publications envisagées : Lefigaro, Les Inrocks / Sources iconographiques: Tumblr

Un bœuf musical de 2500 musiciens.

Le grand hall du centre CentQuatre résonne du bruit de différents instruments : guitares, trompettes, violons, flutes traversières et autres instruments à vent ou à cordes se répondent et forment un grand brouhaha musical. En tout, c’est plus de 100 instruments qui sont représentés, selon les organisateurs. Une grande scène surplombe la foule de musiciens qui se fait de plus en plus dense au fur et à mesure que l’heure avance. C’est à 16h qu’Ibrahim Maalouf arrive sur l’estrade et que le silence ce fait enfin : l’heure de l’improvisation est arrivée.

Badge de l'événement

Badge de l’événemen

L’ « Impro Musicale Géante » est un événement crée par Ibrahim Maalouf, un trompettiste professionnel, connu entre autre pour son dernier album avec le rappeur Oxmo Puccino. Son but était de rassembler des gens autour de la musique pour le simple plaisir de jouer tous ensemble. C’est la première édition d’un rassemblement qui n’a pas manqué de réunir un grand nombre de personnes, venant de différents horizons. Amandine Doubre, 20 ans et étudiante en licence professionnelle des métiers de l’édition explique comment elle s’est retrouvée au CentQuatre : « c’est une amie qui m’a parlé de cet événement. Elle aime bien Ibrahim Maalouf comme moi ! Je ne suis pas musicienne mais je vais claquer des mains et des pieds ! ». A côté d’elle, un groupe d’une dizaine de jeunes attendent avec impatience que l’improvisation commence. « C’est notre prof de musique qui nous a parlé de cet événement, nous on vient d’Alsace, raconte Mathias, 17 ans, joueur de saxophone. On est là en groupe, un petit groupe de saxophonistes avec notre prof, ça va être sympa ! ».

Pendant deux heures, c’est un cours d’improvisation, donné par Ibrahim Maalouf auquel ont pu assister les quelques 2500 musiciens présents. L’organisateur principal, aidé par des invités surprise, s’est appliqué à donner les principes de base d’une bonne session d’improvisation. La chanteuse lyrique Marianne James, l’auteur-interprète Grand Corps Malade, le groupe Zalindé (un groupe de femmes jouant des percussions), l’actrice et dessinatrice Charlotte LeBon, le chroniqueur Mouloud Achour, le chanteur Mathieu Chedid (mieux connu sous le nom de –M-), la danseuse professionnelle Hajiba Fami ainsi que des anonymes du public se sont relayés sur scène pour des petites sessions d’improvisation de musique reprises par tous les musiciens présents.

Ibrahim Maalouf sur scène

Ibrahim Maalouf sur scène

Le cours s’est donc divisé en quatre parties, toutes animées par une personnalité différente. Tout a commencé par un échauffement de la voix, suivi par une session portée sur l’importance de prêter attention à ce que jouent les autres autour de soi durant une session d’improvisation. L’introduction de la notion du rythme été illustrée avec Zalindé et la pointe de poésie qu’il faut dans tout morceau de musique (qu’il soit improvisé ou non) a été démontré par Mathieu Chedid et Hajiba Fami.

Environ un quart d’heure avant la fin de l’événement, le moment de la grande improvisation est arrivé. Porté par tous les conseils qu’ils avaient reçu, les musiciens de la foule se sont appliqués à jouer ensemble, en rythme et en essayant de trouver une rythmique qui aurait été commune à tous. Il en a résulté 5 minutes d’« une très très belle et poétique cacophonie », selon Ibrahim Maalouf.

Il était difficile de se rendre compte du résultat final en étant dans la foule des musiciens, entouré des centaines de sons des différents instruments mais l’ambiance  festive, conviviale et joyeuse a fait que cet après-midi restera pour tous les participant un souvenir fort en surprises et émotions, ce que confirme l’étudiante de licence professionnelle des métiers de l’édition, Amandine Doubre, à la fin de l’après-midi : « C’était épuisant et tonifiant à la fois ! Super, de surprises en surprises, je ne savais pas à quoi m’attendre mais je ne m’attendais pas à ça ! ».

V.L

Sources photos : photo à la une de F. P-T, photos dans l’article de V.L – Publication : Les Inrockuptibles (rubrique actualités)

The Male Model Run

The glamorous whirlwind that is Men’s Fashion Week has just wrapped up in Paris. Although less talked about than its sister counter-part, its importance continues to grow. This winter it showcased 51 runway shows from the most influential fashion houses, including Valentino and Saint Laurent, and over 2000 journalists, photographers, and editors chronicling the event. Most importantly at the forefront, the carefully selected models, who represent the muses and faces of these designers. One model walking in the Cifonelli show this past Sunday is Spencer Adams, a 22-year-old recent college graduate now living in Paris. For someone with a degree in linguistics and claims Noam Chomsky as one of his heroes it seems an unlikely scene to find him, walking in a packed house at Club de la Chasse et de la Nature. Yet, this is exactly what he’s been working towards since being scouted at Charles de Gaulle airport last summer.

When I meet with Spencer it’s in an entirely different atmosphere than he was in a week ago. He greets me at the door of his modest apartment that he shares with two roommates. Sipping a cup of tea, he is wearing his uniform which he refers to as his « model outfit ». It consists of slim-fitting black jeans, a white t-shirt, leather jacket, and boots. “Sometimes I throw in a little color and go with a gray tee, » he jokes. It is an outfit that he sports, day in and day out with castings occurring last minute and at all hours of the day, he adds that “it’s better just to always be prepared”.

It served especially as a second skin during the countless castings Spencer attended last week. This was the first time in his life he had walked for a famous label. « It was surreal to wear a coat that costs 7,000 euros and to be doted on for hours before the show” he recounts. And while one may think a room of models is brimming with ego he reassures me that everyone he has met has been helpful and surprisingly unassuming.

That is not to say that this industry cannot be cutthroat and blunt. The process of finding an agency to represent him included a few modeling representatives that were not timid in asking him to slim down or calling his look too commercial. Keeping a nice physique it seems, is essential in modeling no matter the gender. There are also jobs taken on that are far from the glamorous high-end editorial work seen in magazines. Because most of the initial shoots serve to build up their portfolio, models take on almost any job they book, most being unpaid.

In a few days Spencer will be traveling to work with his agency in London and attend more castings. He is planning on staying with a friend and Couchsurfing to save money on lodging. Although jobs can pay well, they come sporadically and are unpredictable making many models supplement their income by working other jobs.

For the future Spencer does not plan to pursue modeling into a long-term career. He wants to go back to school and get his masters. At the moment, however, he is content to let his modeling career take its course and live abroad for a year. « It’s a fun experience for now and at the end of my stay in Paris to say I had an experience like this. »

Elizabeth Hong

Photo source : personal
Publication envisagée : culture section des journaux

Loi Macron : the opportunity & la oportunidad en plusieurs langues

Micaela Díaz (24) est une étudiante mexicaine à l’Université Paris Dauphine qui souhaite remercier personnellement au ministre d’économie Emmanuel Macron. Sans la loi de l’haute fonctionnaire, elle n’aurait pas trouvé un emploi dans une entreprise touristique. Selon le ministère de l’Economie, de l’Industrie et du Numérique, le dispositif légal permettra une extension spécial du travail dominical et prévoit d’ouvrir les commerces, jusqu’à 12 dimanche par an.

Cette loi a été automatiquement refusé par les syndicaux de la France à cause de l’augmentation  et surproduction du travail durant les 12 dimanches. Les employés affirment que les entreprises auront une augmentation du son propre capital grâce à son travail pendant les dimanches. Ce jour est très apprécié par les Français. Ils profitent le week-end avec leurs familles. La loi est actuellement controversée en France.

La loi contemple cependant les zones dérogées de cette autorisation de travail dimanches et en soirées dans les zones touristiques. Une nouvelle alternative de travail. Le gouvernement planifie les créer dans l’avenue Champs-Elysées, la place Vendôme, la rue Saint-Honoré, le quartier Saint-Germain-des-Prés, l’avenue Montaigne, etc.  « Le responsable de l’entreprise a accepté ma candidature grâce à mes compétences linguistiques et la flexibilité de la loi », explique Micaela Díaz. Cela met au débat la nécessité vitale des langues dans le marché. Est-il possible une reconversion des compétences linguistiques ?

Malgré le fait qu’il existe toujours une grande dynamique de postes de travail dans la capitale de la France, Micaela Díaz ne pouvais facilement pas trouver un emploi. « J’ai essayé durant six mois. Mes connaissances en anglais, espagnol et français ont été la clé de cette porte. La loi m’a ouvert la porte », affirme.

OUTILS DU PBI

Clément Sebillet, assistant de la chaire professorale d’Histoire des relations économiques et monétaires internationales contemporaines à l’Université Sorbonne Paris, indique que la loi Macron génère des nouvelles exigences dans le grand et compétitif marché parisien. « Les nouvelles zones touristiques représentent un défi d’adaptation. Paris sera plus cosmopolite ». Il remarque l’importance des langues comme outils du marché. Il propose la création de circuits d’échange et promotion plus efficace. Cela permettra de trouver professionnelles et postes pour concréter les affaires en plusieurs langues. Clément Sebillet dit qu’un pays européen pourrait perdre US$ 80 milliards -3.2% du PBI- à cause de l’ignorance culturel des langues étrangers.

Micaela Díaz indique d’ailleurs que ses compétences linguistiques en France s’ajustent parfaitement aux exigences de la nouvelle loi et l’horizon économique de la crise économique européen. « Mes trois langues sont une avantage et une privilège dans un contexte compliqué ». (Voir infographie: Les langues préférées du marché français).

‘I’M SPEAK’ ‘PLUS DE’ ‘DOS LENGUAS’ !

Christian Ploiun, chargé de coordination du projet « Déclic langues » du 18eme arrondissement et spécialiste en Stratégies Territoriales et Urbaines, argumente sur l’importance des langues dans les affaires. Il évoque une étude réalisée par James Foreman-Peck, professeur britannique de l’École d’ Affaires de Cardiff. Le texte conclue que la personne qui parle une seule langue a plusieurs désavantages et sa capacité professionnelle.

La recherche d’avant-garde de Foreman-Peck révèle que, dans le XXI siècle, parler seulement une langue, c’est l’équivalence à rien parler. Il affirme voire que parler seulement anglais est un déjà un inconvénient.

« Il faut parler, au moins, trois langues : la maternelle et deux plus » dit, Christian Plouin. Le spécialiste précise aussi que les nouvelles zones touristiques reconfigurent totalement les défis de planifier le marché local. La proportion d’attention en diversité de langues dans une zone touristique est vaste. Selon Christian Plouin, un employé du secteur tourisme répond jusqu’à en trois langues durant une journée de travail.

Dans ce cas-là, il faudrait remarquer l’hégémonie des langues dans le monde (voir infographies: Les langues les plus parlées) afin de mieux améliorer le profil. Micaela Díaz est déjà passé cette étape.

NOM: Efraín Frank Rodríguez (étudiant non francophone). Photo: Efraín Frank Rodríguez.
Publication Envisagée: Le Monde, AFP, L’OBS, Le Parisien, Libération

 

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