Fin 2012, la DARES (direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques) recensait 616 000 alternants en France. Pourquoi de plus en plus de jeunes se tournent vers ce type de formation et surtout quels sont les avantages et les inconvénients de cette formule ? Témoignage de Victoria Raspaldo, jeune étudiante en Master 1 et en alternance depuis 1 an et demi chez Netco Sports.
Après un BTS Commerce International, Victoria, s’est rapidement tournée vers l’alternance. Aujourd’hui en Master Européen en stratégie d’entreprise, elle a débuté l’alternance l’année précédente lorsqu’elle préparait un Diplôme Européen d’études supérieures en Communication (DEESCOM). Son désir d’intégrer une formation en alternance était motivé par plusieurs raisons. Elle explique « j’avais la sensation de ne pas en apprendre assez dans le cadre de mon parcours en initial ». C’était donc un moyen pour elle d’acquérir des connaissances supplémentaires, mais aussi de « mettre un premier pied dans le monde du travail ».
Un emploi à la clé
Pour beaucoup d’alternants, l’atout majeur réside dans le fait qu’il y a de grandes chances pour eux d’être embauchés dans leur entreprise d’accueil à la fin de leur contrat. Selon la DARES, en France, l’alternance permet à 80% des jeunes ayant suivi une formation en alternance d’obtenir un emploi pérenne par la suite. Un atout considérable lorsque l’on sait que les jeunes diplômés rencontrent plus de difficultés à intégrer le marché du travail. Selon une étude de l’Apec, 6 sur 10 seulement ont déclaré être en emploi au printemps 2013.
Son contrat est un contrat de professionnalisation et elle occupe le poste de chef de projet digital. Son rôle principal est d’encadrer la conception, le développement et la livraison des projets chez Netco Sports, société qui édite des applications uniquement dédiées au sport sur mobile et tablettes.
Lorsque les jeunes évoquent l’alternance, ils évoquent souvent la difficulté de trouver une entreprise. Victoria nous raconte « j’ai rencontré mon patron actuel lors d’un déjeuner chez des amis. Nous avons eu un bon feeling, il m’a dit qu’il recherchait des profils comme le mien dans le cadre du développement de sa start up, je cherchais à ce moment là un poste en alternance. J’ai passé plusieurs entretiens avec la chef de projet que j’assistais à l’époque et j’ai ensuite été embauchée. Mon contrat a été renouvelé en septembre dernier pour une durée d’un an ». Pour elle, cela a donc été un coup de chance.
Des avantages multiples mais un rythme souvent difficile à assumer
Lorsque l’on interroge Victoria sur les avantages et les inconvénients de ce mode de formation, elle énumère une longue liste d’avantages « gain de compétences et aptitudes, permet de savoir ce qui nous plait ou ne nous plait pas et permet ainsi de mieux s’orienter vers un choix de carrière par la suite, source de revenus considérable, gain en maturité, création d’un réseau professionnel, CDI souvent à la clé… ». En revanche, les inconvénients sont moindres mais à prendre en compte. Elle cite notamment « rythme difficile à assumer selon l’activité de l’entreprise et la charge de travail demandée, beaucoup de responsabilités et stress ».
Elle nous explique qu’elle a apprit à concilier école et entreprise mais qu’elle privilégie toujours l’entreprise et qu’elle profite peu de ce temps en raison de la fatigue. Pour conclure cette interview, Victoria l’affirme, « l’alternance est le meilleur tremplin qui existe. Reste à choisir le bon rythme, la bonne formation et surtout la bonne entreprise ! ».
Par Clémence Glover, pour Le Figaro Magazine
Crédit photo: Victoria Raspaldo