Rencontre avec Ali, maquilleur professionnel

Ali Baiyz jeune maquilleur professionnel depuis 1 an et demi s’est fait repérer par le siège Sephora qui lui a ensuite proposé d’être formateur maquillage Sephora France. Au cours d’une interview qu’il a bien voulu nous accorder il nous confie en tant qu’homme son rapport au maquillage et sa vision sur la société qui l’entoure…

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« Fais gaffe il y a les contrôleurs … Mais chut … Il ne faut pas le dire … »

Depuis quelques temps déjà, afin d’éviter les sanctions ou procès verbaux dans les transports, les fraudeurs s’entraident en signalant la présence de contrôleurs sur les réseaux ferrés et dans les bus notamment. Par le biais d’applications comme Check My Metro ou Un ticket, les resquilleurs localisent les agents de contrôle et permettent aux autres fraudeurs de se munir d’un ticket, ou de prendre un autre chemin.

Le 9 mars dernier, l’Assemblée a validé le projet de loi qui interdit « le fait de diffuser, par quelque moyen que ce soit et quel qu’en soit le support, tout message de nature à signaler la présence de contrôleurs ou d’agents de sécurité employés ou missionnés par un exploitant de transport public de voyageurs. » Ce projet de loi, désormais ratifié, (Proposition de loi relative à la prévention et à la lutte contre les incivilités, contre les atteintes à la sécurité publique, et contre les actes terroristes dans les transports) viserait à combattre la fraude, mais aussi à aider la lutte anti-terroriste, ou en tout cas à empêcher d’éventuels terroristes d’utiliser les signalements de contrôleurs à leurs fins. Bien qu’assez difficile à évaluer, l’intérêt de cette mesure dans la lutte anti-terroriste est donc explicitement souligné dans le titre du projet de loi. En cas de transgression, ce dernier prévoit une peine maximale de deux mois de prison et de 3.750€ d’amende pour le contrevenant. En outre, cette sanction s’avère donc être plus sévère que celle encourue pour la fraude elle-même (amende de 80€).

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Les lourdes peines prévues pourraient bien dissuader les nombreux « signaleurs » d’avertir leurs camarades, et par extension, de frauder. Selon les mots du texte de loi, un message, sur une plateforme telle que Check My Metro, ou même un simple texto avertissant de la présence de contrôleurs, seraient punissables d’une peine de prison. Cette légère disproportion, pour ce délit mineur à première vue, a été relevée et dénoncée par certains hommes politiques, dont François Bonhomme (rapporteur au Sénat – Les Républicains) : « C’est la peine encourue pour agression sexuelle, signale-t-il dans l’hémicycle, Il ne semble pas justifié d’ériger en délit le fait de signaler la présence de contrôleurs effectuant un contrôle ». D’un autre côté de l’Assemblée, selon la plupart des autres parlementaires, la nouvelle mesure répond surtout à des enjeux économiques indéniables : « Nous avons décidé de lutter contre la fraude, rappelle Gilles Savary, député du PS. On s’aperçoit qu’aujourd’hui, cela coûte plus de 500 millions d’euros aux contribuables. »

Si cela permettra sûrement de punir les associations de fraudeurs, et dans le même temps de récolter un peu de fonds supplémentaires dans les caisses de l’Etat, ce projet, désormais concrétisé, compte aussi beaucoup de détracteurs. En effet, certains internautes et journalistes-citoyens s’indignent déjà sur la disproportion et l’atteinte à la liberté d’expression que constituerait cette loi. Parmi d’autres réactions d’internautes sur les forums ; « Complètement idiot. Une amende serait totalement adaptée à ce type de petit délit… » ou encore « On ne se rapproche plus de la dictature, on y est! ». Benjamin Suchar, créateur de Check My Metro, s’y est également ouvertement opposé sur l’antenne de LCI : « C’est une loi complètement disproportionné et liberticide. Sous prétexte de lutte contre le terrorisme on commence à mettre tout et n’importe quoi… et on fait des lois qui vont vers la sécurité au détriment de notre liberté. » Même si ces propos restent discutables, difficile de nier la tendance sécuritariste du gouvernement, entérinée par la loi Cazeneuve, puis, par l’instauration et la prolongation de l’état d’urgence.

Quant à l’utilité financière de cette réforme, elle pourrait également être remise en question, ou en tout cas recontextualisée. En réalité, il s’avère que la RATP n’a fait qu’augmenter ses tarifs, ainsi que son bénéfice net ces dernières années. Par ailleurs, le préjudice de la fraude s’élève plus exactement à 366 millions d’euros (stats RATP-SNCF) et ne connaît pas de hausse particulière. Et cela n’empêche pas la RATP, entreprise vendant un service public, et ne visant donc pas l’accroissement du bénéfice, de culminer à 302 millions d’euros de bénéfice pour l’année 2015 (298 millions en 2014).

Jordan Philippy

700 mots tout pile (selon word, comme prévu, sans le chapeau)

« Site d’information à contre-courant », Communiqués et Bilans financiers RATP-SNCF-STIF, Interventions politiques (TV : LCI – BFM ), Communiqués Assemblée Nationale et Sénat.

La Ferriera de Trieste: un scandale écologique et sanitaire

(Il y avait un chapeau mais je l’ai efface au dernier moment désolé je vous l’envoie par mail)

Depuis plus d’un siècle, dans cette région de Friuli Venezia Giulia, les triestains subissent la pollution intempestive de l’usine sidérurgique Ferriera. Et si on a déjà prouvé l’ampleur des dégâts de l’Ilva, on parle beaucoup moins des dommages causés par l’usine que certains surnomment déjà « l’autre Ilva », et qui se trouve près de maisons, hôpitaux et écoles. Même si cette dernière n’emploie que 450 salariés, et que l’ilva en compte 12000, l’usine triestaine pollue en moyenne trois fois plus. Avec des émissions de benzopyrène ( substance extrêmement cancérogène ) dépassant largement la limite fixée par la loi italienne (de quatre à cinq fois plus), la Ferriera nuit donc fortement à la santé des habitants de Trieste. Comme le confirment les nombreux témoignages et une étude financée par le ministère de la santé, à Trieste, on compte deux fois plus de décès liés aux maladies respiratoires qu’à Taranto. Et même si, aucune étude officielle montre que ces décès sont liés aux poussières provenant de cette usine, on compte 83 morts au sein des salariés entre l’année 2000 et 2002. Une équipe de médecins de l’hôpital pédiatrique Burlo Garofalo de Trieste a identifié, en 2014, que les enfants habitants proches de la Ferriera étaient bien plus vulnérables que les enfants habitant ailleurs, face aux infections et maladies comme otites , pharyngites, asthme, mal à la gorge etc… L’observation faite par l’experte Professeur Antonietta Gatti, du laboratoire Nanodiagnostic, sur les particules qui se déposent tous les jours sur les balcons des citoyens de Trieste, montre qu’il s’agit de poudres de carbone et de fer, pouvant causer le cancer. En effet, celles-ci arrivent jusqu’à des dimensions d’environ 100/200 nm, et peuvent donc, en plus d’atteindre les poumons et les alvéoles, intoxiquer le sang et donc tous les organes. Mais ces poudres ne sont pas uniquement inhalées, elles sont aussi digérées, puisque des champs agricoles et des serres se trouvent à une distance de moins d’un kilomètre de la Ferriera. La situation pour la santé des triestains est par conséquent critique, et mérite d’être prise en charge au plus vite. C’est donc le 31 janvier dernier(2016) que les citoyens se sont réunis pour manifester leur mécontentement et leur dégoût envers cette usine de meurtre : « La santé ne se touche pas » disait le slogan de ce rassemblement, qui comptait plus de 4000 personnes selon les autorités. Tous réunis pour exprimer leur droit de respirer de l’air propre, ils traversent le centre ville, à partir de place Oberdan jusqu’à la Place Unità d’Italia, devant la mairie. Dans une marée d’affiches, de pancartes et déguisements à l’encontre de la Ferriera, la place a été envahie par les citoyens de Trieste et par les associations, qui, depuis des années, luttent contre les émissions toxiques de l’usine sidérurgique.

Après de nombreux comités et manifestations, serait-on arrivé au moment du changement ? Le gouvernement pourrait-il enfin prendre des mesures pour limiter cette pollution dévastatrice ? Nous aurons probablement de plus amples réponses à ces questions , avant les élections de la commune prévues en juin 2016, selon le maire de Trieste Roberto Cosolini.

Lucrezia Debernardi

517 mots

Il piccolo (quotidien de Trieste) / équivalent Le Parisien

Sources : témoignages, présence aux manifestations contre la Ferriera, Télévision : Italia Uno

Say « Cheese » !

Avis aux amateurs et professionnels d’un incontournable de la gastronomie française : Du samedi 28 février au mercredi 2 mars a lieu le salon du fromage et des produits laitiers à Paris. Alors direction Porte de Versailles, où il est possible de déambuler parmi 190 exposants et 12 pays représentés.

Dans le Pavillon 8 du parc des expositions de Porte de Versailles, en plein milieu du salon de l’agriculture, se trouve le salon du fromage et des produits laitiers. Tout y est alléchant, propre, et organisé. Beurre, fromage, crème, et tout pour accompagner ces délicieux mets. Cela donne tout de suite envie d’aller à la rencontre des exposants. D’autant plus que cette année, en plus des rendez-vous experts et concours divers, le salon propose des dégustations insolites ! Pas de doute, l’évènement en vaut la peine.

Sur le plateau des animations au fond du pavillon, le premier concours du Fontainebleau créé par la Fédération des Fromagers-Crémiers se termine. Aurore Paillusson-Ravacley, remporte les deux épreuves qui consistaient à revisiter le Fontainebleau de manière traditionnelle et extravagante afin de mettre en valeur la créativité et le savoir-faire des professionnels. Un coup de maître pour la gérante de la fromagerie « Le Trou de Souris » implantée à Besançon.

Une fois les médailles et les fromages frais de lait de vache et de crème fouettée mis de côté, la CNIEL (Centre National Interprofessionnel de l’Economie Laitière) propose un atelier dégustation autour d’alliances insolites où il est possible de participer en tant que visiteur.

Caroline Boquet, formatrice à la CNIEL, travaille depuis plusieurs années sur les accords jus de fruits et fromages. A l’initiative de ce projet ? Les semaines du goût où elle cherchait à satisfaire aussi les enfants qui ne pouvait pas se délecter de la plus classique des alliances (vin et fromage), mais aussi « la volonté de développer différents moments de consommation de fromage pendant la journée » dit-elle. Petit déjeuner, goûter, dégustation en entreprise : les choix sont divers et variés.

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Alliance insolite « Fromage et jus », par Caroline Boquet

Il est 12h30, la faim se fait sentir, la dégustation arrive à point nommé.

Quatre fromages allant du plus doux au plus fort en bouche accompagnés par quatre jus différents. À retenir : l’alliance classique Fourme d’Ambert & nectar de poire, mais surtout la plus originale Saint Nectaire fermier & nectar de myrtilles sauvages qui associe « le côté cave, champignon et un peu croquant de la croute du St Nectaire avec la myrtille, ses arômes de fruits rouges et son côté tannique qui rappelle certains vins rouges ». Au niveau des textures, le coulant du Saint Nectaire va de paire avec l’aspect velouté du nectar, une pépite gustative !

Le public est conquis, Pauline, 23 ans, jeune entrepreneuse en crèmerie livre ses impressions : « Pour les gens comme moi, qui ne sont pas amateurs de vins et d’alcool, ces alliances permettent de manger sans devoir faire attention au nombre de verres bus pour prendre la route ! ». La jeune femme est également ravie de pouvoir s’entretenir avec des formateurs et dirigeants des différents centres de formation comme l’IFOPCA (formation professionnelle des vendeurs et managers des commerces de l’alimentation de détail) présent sur le salon.

La visite continue et il est temps de se promener du côté des producteurs étrangers. Des Etats Unis à l’Ecosse en passant par la Suisse, le salon est un vrai tour du monde pour les papilles. Helen Cahill venue d’Irlande représente la ferme familiale Cahill’s Farm et met en avant leur produit phare : du cheddar fabriqué avec de la Guiness, bière irlandaise par excellence. Elle fait déguster également une petite nouveauté : un cheddar toujours, mais cette fois-ci avec du Bailey’s (crème de whisky irlandais).

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Helen Cahill, Responsable des ventes Cahill’s Farm

Mais qu’est-ce qui amène ces fromagers des quatre coins du monde ?

Helen raconte : « C’est très important pour moi d’essayer de rencontrer des clients français, la France est un très grand marché, et surtout les français ont beaucoup de savoirs à propos du fromage, ils connaissent également la production des petites fermes familiales, c’est une superbe opportunité. » Et en effet, cela fonctionne plutôt bien car Helen a réussi à conserver un client qu’elle avait rencontré lors de son premier salon à Paris il y a deux ans.

Vous l’aurez compris, entre informations, découvertes et dégustations, chacun peut trouver à faire au salon du fromage et des produits laitiers : Il y en a pour tous les goûts ! L’évènement dure cinq jours, le temps d’en profiter pour faire « Cheese ! » à tous ces professionnels qui continuent de faire parler et développer la gastronomie à travers le monde.

Laurine Chamberlin
700 mots (sans titre, ni chapeau)
Publications envisagées : Produitslaitiers.com / Parisinfo.com / evous.fr
Photos : Laurine Chamberlin

MICHELE OUIMET : DU CALEPIN AU ROMAN.

Michèle attend assise dans un coin, un stylo à la main. Les journalistes ne s’arrêtent jamais d’écrire, à croire que c’est elle qui s’apprête à en faire un, de portrait. Venue à Paris pour écrire son deuxième roman – dont elle refusera de dire mot – Michèle raconte avec humanité son parcours, les récits de ses reportages, et enfin, l’écriture douloureuse de La Promesse.

Journaliste et chroniqueuse à la Presse de Montréal depuis 1989, Michèle Ouimet pensait depuis longtemps écrire un roman. Elle rêvait de prendre le temps, d’avoir plus d’espace pour raconter ce qu’on ne peut pas coucher sur le papier fin d’un journal.

Parce que le style de cette journaliste aguerrie ne laisse pas de place aux fioritures, la Promesse entraine le lecteur au milieu de la guerre, dans la poussière du désert et des ruines fumantes, là où survit péniblement la misère du monde.

À lire ses articles dans La Presse, des textes qui martèlent, à l’écriture brutale, on peut aisément s’imaginer que Michèle Ouimet est une femme dure, forte, qui ne s’encombre pas de sentiments ni d’émotions. Face à elle, je me dis qu’il y a un peu de ça, mais surtout beaucoup de réserve, de sensibilité et de bienveillance.

Convaincue que les femmes sont fortement défavorisées dans notre monde actuel, Michèle s’est toujours battue pour conserver son image de femme forte, mère de famille et professionnelle compétente alors que de l’autre côté du miroir, un joyeux chaos régnait. « Je me dis souvent que ma fille Sophie est une femme forte parce qu’elle m’a survécue. ».

Ado, plantée devant l’émission « Format 60 » animée par Pierre Nadeau, une journaliste nait en Michèle. Sans aucun contact dans le milieu, ni moyen de parvenir à son but, elle fait une maîtrise d’histoire à l’université de Montréal. De fil en aiguille, elle devient recherchiste pour Pierre Nadeau, celui qu’elle admirait tant.

En travaillant étroitement aux côtés de ce grand journaliste, Michèle apprend à être intuitive, à oser les questions directes, bref, elle apprend l’insolence correcte qui la caractérise si bien. Les journalistes se suivent ensuite chez Radio-Canada. Par la suite, elle entre au journal Le Point, dont le patron devient peu de temps plus tard le directeur de l’information à La Presse, entrainant Michèle avec lui.

Entrée tardivement et humblement à La Presse en commençant par la rubrique des chiens-écrasés, Michèle gravit les échelons rapidement grâce à l’ouverture d’esprit du journal. En 1992, elle se propose et part couvrir le coup d’état en Algérie, en entrant illégalement dans le pays. Dès lors, Michèle s’impose comme une professionnelle déterminée et attirée par les conflits internationaux. Elle entre dans la cours des grands.

C’est à l’âge de 39 ans qu’elle se retrouve, pour la première fois, confrontée à l’atrocité de la guerre, en couvrant le génocide au Rwanda. « Je n’avais aucune expérience, j’étais désorganisée et je suis arrivée pendant le génocide. Je n’avais jamais vu de cadavre de ma vie, là ils étaient tous alignés. ».

Par la suite Michèle partira en reportage à travers tout le Moyen-Orient. Elle remportera en 2014 le Prix de la chronique au Concours canadien de journalisme et le Prix international pour son reportage sur les salafistes, ces militants islamistes en Libye et Syrie. Ces récits remarquables prouvent une nouvelle fois son caractère engagé, compte tenu de la difficulté d’interviewer des intégristes pour une femme.

Au début de sa carrière, elle pensait qu’en couvrant les guerres elle s’endurcirait, mais ce ne fut pas le cas. A travers les fêlures de la carapace qu’elle s’est construite perce une lumière fragile en elle. La cruauté ne rend pas plus fort, elle fragilise, car les images qu’elle laisse sont insupportables. Dès lors une seule solution : repartir au front pour agir, lutter, et dominer sa peur. Pour tenir il faut se faire la promesse d’être le messager, et rien que ça.

Avant de partir, Michèle avoue que maintenant, à 61 ans, elle ne part plus autant qu’avant dans ces zones de guerre, mais qu’elle a, quand même, l’impression d’avoir accompli sa mission. En passant du calepin au roman, elle est enfin débarrassée  du poids de la réalité et peut laisser la romancière en elle voyager dans le monde apaisant de la fiction.

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Source : Michèle Ouimet

Crédit photo portrait : Salomé Fleischmann 

Crédit photo couverture : Editions du Boréal

Publication envisagée : Le Monde, car il est l’équivalent idéologique et éditorial de La Presse à Montréal. Rubrique Culture.

700 mots.   

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La Promesse, disponible actuellement à la Librairie du Québec à Paris, 30 Rue Gay-Lussac, 75005 Paris – 17€

Art’press Yourself : Le premier festival afro-urbain

 

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Kdyboocrea

 

APY, le premier festival mélangeant cultures africaines et urbaines a eu lieu samedi 7 novembre au Pan Piper (11e). De 16h à minuit, divers artistes étaient réunis sous le thème « OldSchool Vibes ». Dessinateurs, créateurs de mode et de bijoux, défilés, sons afro-hiphop, atelier maquillage, shooting photo, et bien d’autres étaient au rendez-vous. L‘objectif? Pousser sur le devant de la scène les nouveaux artistes de la culture « afro-street » et ainsi montrer que cette dernière se démocratise de plus en plus.

 

Les temps forts de la soirée

Dès l’entrée vous êtes plongés dans une atmosphère sonore et animée. Pendant que l‘équipe d’accueil vous remet votre bracelet, une file s’est déjà constituée pour les ateliers maquillage et shooting photo.

A l’étage, la salle d’expo-vente où chaque exposant tient un stand. On retrouve des artistes comme Fred Ebami (Londres), des créateurs mode et accessoires style « street » et wax, Big Smile Bazaar avec une sélection de vyniles funk, hip-hop et afro, un stand de vente de tissages,….

Tout le monde se parle, tout le monde se tutoie, de la wax partout, en tee-shirt, en pantalon, sur les cheveux, sur les sacs…. Le style est au rendez-vous, venu de tous les pays!

20h, tout le monde est invité à descendre dans la salle de spectacle où le DJ Babaflex est déjà en train de mixer. Les têtes commencent à bouger, puis les corps. Certains se mettent même à danser au milieu de la foule. Enfin, le Speaker de la soirée entre sur scène et annonce le défilé des créations de United Fingers, BeWax, Afrikanista, ou encore Ladyhood, portées par les danseuses du crew hip-hop Paradoxsal. Puis au tour des enfants de défiler pour une marque de vêtements africains Danoise.

Et encore d’autres surprises; interviews d’artistes, pauses musique, happening. Un repas africain est même offert…

 

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DJ Babaflex

 

 

L’héritage oldschool

En effet, le festival s’est déroulé autour de trois grandes figures afro et hip-hop: Don Cornelius et sa célèbre émission Soul Train, Spike Lee (Do the right thing) et MJ. L’occasion de faire un zoom sur l‘héritage de la culture afro-urbaine chez les artistes d’aujourd’hui.

J’ai interrogé Laetitia NGoto, l’organisatrice d’Art’Press Yourself, et Kdyboocrea, illustratrice, pour avoir leurs points de vue sur le sujet…

Laetitia NGoto

Pour Laetitia, le but du festival était de « montrer qu‘à chaque fois que la culture afro et la culture urbaine se sont rencontrées, de nouvelles tendances ont été lancé […]. La culture afro-urbaine n’a cessé d’inspirer le milieu artistique voire le monde entier ». Il s’agissait aussi de rendre hommage à ceux qui ont inspiré les nouvelles générations.

C’est pour cela qu’elle a choisi le thème des années oldschool. « Aujourd’hui, même les jeunes de 20 ans (ou moins) écoutent Kayne West, Florida…dont les mélodies sont des reprises d’Otis Redding ou encore Etta James. Certains garçons portent des coupes afros (comme dans le film culte HOUSE PARTY) ou encore de longues tresses (comme Janet Jackson dans le film Poetic Justice) ». Le choix des artistes s’est donc fait en fonction de ce fil conducteur: réunir des créateurs dont le travail alliait cultures afro, urbaine, mais aussi oldschool.

Autres influenceurs ? « Mickael Jordan, Prince de Bel Air, Jamel Shabaaz, James Brown »

 

Kdyboocrea, 25ans, Paris

 

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Illustrations Kdyboocrea

 

Inspirée par les mangas, les jeux vidéos mais aussi l’actualité et l’univers hip-hop, elle aime travailler sur des sujets comme Chris Brown, Rihanna, Marilyne Monroe, Barack Obama, ou des personnages de mangas. Elle essaye de réunir plusieurs univers en utilisant des dessins et photos de personnages connus, parfois Oldschool, et en les retravaillant dans un style futuriste/digital grâce aux logiciels informatiques. « Je remets au goût du jour des choses passées […] mais j’apporte autre chose. C’est comme la mode, ça revient toujours. J’ai crée par exemple celui sur le Prince de Bel Air pour le festival. »

 

En Bref

Plus de 500 personnes présentes et plus de 75 à travailler sur le festival. De l’ambiance, du bon son, des beaux styles et des belles couleurs. Mais ne vous inquiétez pas, une session de rattrapage est prévue l’année prochaine pour ceux qui n’ont pas pu venir…

 

Lisa Rubinel (@_Rblrbl)

pour Nofi.fr

Crédits photo: Lisa Rubinel

(655 mots)

 

Les Parisiens sur le devant de la scène : redécouvrez la ville Lumière…

Au bout de la ligne de métro 14, se niche une petite station sans prétention, sans aucune correspondance : cour Saint Émilion. Lorsque l’on sort du métro, on se retrouve dans une atmosphère différente. Plus calme que certains grands quartiers parisiens, le Bercy Village est le lieu qui accueille l’exposition drôle et émouvante du « Parisianer ».

Les affiches sont exposées sur les murs de petites rues pavées, ce qui leur donne un charme supplémentaire. Ici, le travail de 140 artistes, auteurs de bandes dessinées, illustrateurs. Autour de 4 thèmes nous redécouvrons petit à petit la beauté de la vie trépidante, festive et pleine de charme de la Ville Lumière. Le quotidien des parisiens est ici raconté avec humour et délicatesse à travers ces affiches d’un magazine imaginaire « the Parisianer », à la manière du quotidien américain « the New Yorker ».

Des quatre thèmes : « Paris est une fête », « Paris est tout petit pour ceux qui s’aiment d’un aussi grand amour », « I love Paris » et « Il est cinq heures, Paris s’éveille », le premier est le plus représenté. Véritable ode à la joie de vivre, les nombreuses affiches brillent de milles couleurs, représentant pléthore de personnages libres. Paris est une fête. Paris, temple de la différence ou chacun mène sa vie comme il l’entend. Dans le parc du jardin des Tuileries, un peintre fait voler son pinceau sur sa toile, un enfant fait du vélo, des amoureux marchent main dans la main, une femme promène son chien tandis qu’une autre savoure un café, assise sur un banc.

Sur une autre affiche signée Marc Boutavant, la tour Eiffel est représentée avec des yeux et des plumes de toutes les couleurs.

Une autre encore, d’Olimpia Zagnoli, nous montre quatre femmes les seins nus et les jambes longues, qui dansent en rythme.

L’art est ici en « libre service ». Accessible à tous, il rend l’exposition joyeuse et entrainante. On aurait presque envie d’entonner les premières notes de la chanson de Jacques Dutronc « Paris s’éveille » en croquant dans un croissant au beurre. Il est 10 heures. Il règne une ambiance conviviale dans ce petit village de Bercy. Les terrasses sont déjà bien remplies. Les Parisiens sont fidèles à eux-mêmes. Beaucoup sourient en passant devant ces affiches qui racontent leur quotidien.

Et loin d’être une exposition dédiée aux adultes, des activités sont aussi proposées aux enfants. Une passante témoigne : « Je suis venue la semaine dernière avec mes deux enfants de 4 et 8 ans qui ont adoré cette exposition. Les images sont belles et colorées et donnent envie aux gens de s’arrêter. Des fresques ont été mises à disposition des enfants qui ont ainsi pu dessiner leur « une » de journal. Cela change des musées et met l’art vraiment à leur portée. »

Un peu plus loin deux américains s’esclaffent : « That’s why we wanted to comme to Paris ! Real life !* » Ils m’expliquent alors qu’ils ne sont pas venus ici faire du tourisme, mais vivre pendant deux semaines comme de vrais parisiens. Et être Parisiens, se serait selon eux louer un appartement au coeur du quartier de Montmartre, prendre leur café au bistrot d’a côté tous les matins, flâner à Saint-Germain, et faire le plein de livres à la librairie Gilbert. Ils rêvent d’endroits authentiques. Ce matin, ils sont venus découvrir le petit quartier de Bercy et sont enchantés de cette exposition qu’ils décrivent comme « un coup de coeur qui donne envie de venir vivre à Paris ».

Eh oui. Ode à la vie. Ode à Paris.

Redécouvrez Paris à votre tour. Partez en quête du Bercy Village, à la rencontre de 140 artistes qui nous enchantent et nous font voyager dans une ville que l’on ne connait finalement pas si bien que cela. Promenez vous dans ces petites rues pavées que l’on aime tant et que l’on ne prend pas assez le temps d’admirer. Mais surtout, amusez vous devant les affiches des Parisiens, de leur vie de tous les jours. Partez faire la fête dans Paris. Prenez le métro lorsque Paris se réveille doucement. Tombez amoureux à Paris. Tombez amoureux de Paris…

 

*C’est exactement pour cela que l’on voulait venir à Paris ! La vraie vie !
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Image et texte : Inès de LAMBILLY

Society : Une nouvelle étoile dans la galaxie So Press

25 novembre 2014. Alors que l’hiver commence à pointer le bout de son nez, engourdissant peu à peu les trottoirs du onzième arrondissement parisien, la rue de la croix Faubin, elle, semble animée. Festive même. Oui, les rires des quelques joyeux lurons installés à l’entrée du 7-9, à deux pas du Père-Lachaise, font écho. Une entrée sans véritable porte, et dans laquelle les luminaires larges et ronds n’ont pas tous été disposés.

La panoplie So Press

La panoplie So Press

Mais l’important est ailleurs. Au vrai, il se trouve plus loin, au centre de l’open space des nouveaux locaux de la rédaction So Press, mère de pas moins de cinq magazines, tous plus fous les uns que les autres. Doolittle, pour les jeunes parents, So Film, pour les accros au cinéma, Pédale ! pour les mordus de vélo et So Foot Junior, ou So Foot, pour les dingues de football.

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Un open space pas comme les autres

 

Barbe, famille et accouchement

Un lieu de travail au sein duquel le seul et unique bureau individuel est occupé par le créateur de cette famille. Franck Annese, un barbu à casquette de 35 ans. L’homme, diplômé de l’ESSEC, est assisté depuis toujours par ses plus fidèles amis, Marc Beaugé et Stéphane Régy, 35 ans également et rédacteurs en chef de So Foot et So Film. Un joli trio qui veut désormais marcher sur la presse tout court. Pour preuve, le 06 mars 2015, So Press accouchera d’un autre mioche. Encore. Son nom ? Society. Un quinzomadaire de société qui parlera « politique, économie, culture, sciences, sport » écrit par des types qui veulent désormais « raconter le monde ».

Une envie qui ne date d’ailleurs pas d’hier : « Cela faisait longtemps qu’on avait envie de faire un quinzomadaire de société avec Marc (Beaugé) et Stéphane (Régy). On voyait beaucoup de choses autour de nous qui ne prenaient corps dans aucun autre magazine. On avait envie de parler de tous ces sujets qui nous interpellaient mais qui ne trouvaient pas écho dans la presse française qui est un peu engoncée dans de vieux modèles et de vieilles routines » dégaine Franck Annese, enfoncé dans un des vieux canapés de la rédaction.

« quand on fait un magazine, ça sent le plaisir, on s’amuse à le faire »

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Une partie de ping-pong entre deux articles

« On fait des fanzines qui marchent »

Pourtant, dans une presse de société où Le Monde, Le Point et autres cadors font la loi, la  « So sphère », elle, n’a pas peur. Mieux encore, elle a trouvé la recette qui plait à ses lecteurs. Celle des « Trois H » : Humour, humain, histoire. Un secret de fabrication qui opère depuis 11 ans déjà : « Quand on fait un magazine, ça sent le plaisir, on s’amuse à le faire. Il y a beaucoup plus de liberté que dans la plupart des autres magazines car on n’obéit à aucune règle pré-dictée. On fait des fanzines qui marchent » confie Stéphane Régy avec passion.

Un canard à 1 400 000 euros tout de même, pour lequel tout le monde pourra mettre la main à la patte, selon Marc Beaugé : « On a la réputation de donner sa chance à tout le monde. En revanche, le niveau d’exigence sera encore plus élevé que sur nos autres magazines. On n’a pas envie de publier des papiers qui ne soient pas à la hauteur. Mais ce n’est qu’une question de travail, et généralement, le travail ne nous fait pas trop peur. » Le projet est lancé.

 

Par Maxime Nadjarian, à Paris, le 28 novembre 2014

Photographies : Maxime Nadjarian

Publications envisagées : Le Figaro / Libération

L’autisme au quotidien : force ou faiblesse?

                   Avril n’est pas seulement le mois des blagues douteuses et des chocolats de Pâques, c’est aussi le mois de la sensibilisation mondiale à l’autisme. Avec aujourd’hui une personne sur 1000 de touchée, et les garçons plus souvent que les filles, l’autisme en est encore au stade de la recherche en France. Rencontre avec Guido, un adolescent dont l’autisme fait partie du quotidien.

            L’autisme est un trouble du développement humain, caractérisé généralement par une interaction sociale et une communication anormales, avec des comportements répétitifs et restreints. Il existe une diversité de formes et de causes potentielles, d’une part génétique et d’autre part des influences venant de l’environnement. Beaucoup de recherches sont encore en cours et il n’est pour l’heure pas possible de déterminer la cause spécifique de l’autisme.
La prise en charge de ce trouble dépend principalement de la précocité de son dépistage, or celui-ci est encore trop insuffisant en France.
Guido fait partis de ceux qui ont été dépisté (trop) tard. Aujourd’hui 15 ans, il a appris il y a seulement un an qu’il était porteur d’autisme. Après être passé par plusieurs spécialistes pendant sa jeunesse comme des orthophonistes, psychiatres et psychologues, sans jamais recevoir de diagnostic concret, ce n’est qu’à ses 14 ans que le couperet tombe et qu’un verdict est donné. « Au début, cela a été un choc pour moi car je me suis toujours senti normal, même si sur certains points je remarquais une différence avec d’autres de mon âge. ». Loin des clichés parfois véhiculés dans les médias, il avoue aujourd’hui se sentir comme avoir une étiquette sur le front, d’être catalogué et il doit surtout maintenant accepter « d’être autiste ».

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            Depuis quelques années, Guido vit une véritable passion pour le cyclisme de route et s’épanouit pleinement dans ce sport. « L’autisme n’est pas un handicap dans le vélo, au contraire, j’ai appris à être un battant et à ne jamais abandonner. » Dans le monde du sport, chacun est jugé de la même manière et plus important encore, son autisme ne se voit pas. Etre en compétition avec des jeunes de son âge, qui ignorent sa situation lui permet de se sentir « normal », et de se donner à fond dans quelque chose qu’il aime. Au lycée général où Guido étudie en Seconde, c’est différent : « Je me sens souvent frustré quand d’autres arrivent facilement à faire quelque chose, et qu’à moi, il me faut plus de temps ». Quand son petit frère de 13 ans passe en moyenne une demi-heure à faire ses devoirs, Guido lui, y passe bien plus de temps, et a parfois besoin d’un peu d’aide. Là encore, il ne se laisse pas abattre et envisage de faire un Bac STMG (Sciences et Technologies du Management et de la Gestion) l’année prochaine.

            Lorsque je lui demande s’il y a quelque chose qu’il souhaiterait changer chez lui, il me répond « être plus sociable ». Dans 10 à 15 ans, Guido s’imagine vivre à l’étranger avec une petite amie, beaucoup d’amis, et avoir un travail qui lui plait. « Mon seul souhait c’est de réussir dans la vie, d’être comme tout le monde. » Des souhaits en rien différents de n’importe quel adolescent de 15 ans et pourtant, il ne faut pas oublier qu’une des caractéristiques principales de l’autisme, c’est une interaction sociale et une communication difficile. Pour Guido, c’est dur de faire le premier pas, d’aller vers les autres, et il a parfois l’impression d’être à l’écart à cause de cette difficulté.

 «Il ne faut pas nous [les personnes autistes] ignorer».

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En plein effort de compétition.

            Les conseils qui lui apportent la psychologue qui le suit lui sont bénéfiques, car ils lui permettent d’appréhender le monde différemment, plus sereinement, et de lui donner de simples astuces ne serait-ce pour aborder de nouvelles personnes. Optimiste et battant, chaque petite victoire est un souffle d’espoir pour cet adolescent plein d’ambitions qui ne laissera pas l’autisme lui empêcher d’atteindre son but.

Lotte KOERHUIS
n° 21109236

Publication : SantéMagazine

 

 

 

 

 

 

 

 

Presse et Rédaction Journalistique — Cours 1

Voici le Powerpoint (en PDF) pour notre premier cours qui comprend une introduction, une discussion des définition des mots « journalisme » et « journaliste » ainsi que les idées de « hard news, » « soft news, » et « information en ligne. »

Cours 1: Presse et rédaction journalistique

DEVOIR

Merci de réfléchir aux sujets pour vos deux articles (date de limite à préciser bientôt):

1) Un article sur un événement médiatique/un lancement/une nouveauté

2) Un portrait sur quelqu’un que vous connaissez qui fait quelque chose « extraordinaire » ou au moins unique…on proposera les sujets en classe ensemble.