Say « Cheese » !

Avis aux amateurs et professionnels d’un incontournable de la gastronomie française : Du samedi 28 février au mercredi 2 mars a lieu le salon du fromage et des produits laitiers à Paris. Alors direction Porte de Versailles, où il est possible de déambuler parmi 190 exposants et 12 pays représentés.

Dans le Pavillon 8 du parc des expositions de Porte de Versailles, en plein milieu du salon de l’agriculture, se trouve le salon du fromage et des produits laitiers. Tout y est alléchant, propre, et organisé. Beurre, fromage, crème, et tout pour accompagner ces délicieux mets. Cela donne tout de suite envie d’aller à la rencontre des exposants. D’autant plus que cette année, en plus des rendez-vous experts et concours divers, le salon propose des dégustations insolites ! Pas de doute, l’évènement en vaut la peine.

Sur le plateau des animations au fond du pavillon, le premier concours du Fontainebleau créé par la Fédération des Fromagers-Crémiers se termine. Aurore Paillusson-Ravacley, remporte les deux épreuves qui consistaient à revisiter le Fontainebleau de manière traditionnelle et extravagante afin de mettre en valeur la créativité et le savoir-faire des professionnels. Un coup de maître pour la gérante de la fromagerie « Le Trou de Souris » implantée à Besançon.

Une fois les médailles et les fromages frais de lait de vache et de crème fouettée mis de côté, la CNIEL (Centre National Interprofessionnel de l’Economie Laitière) propose un atelier dégustation autour d’alliances insolites où il est possible de participer en tant que visiteur.

Caroline Boquet, formatrice à la CNIEL, travaille depuis plusieurs années sur les accords jus de fruits et fromages. A l’initiative de ce projet ? Les semaines du goût où elle cherchait à satisfaire aussi les enfants qui ne pouvait pas se délecter de la plus classique des alliances (vin et fromage), mais aussi « la volonté de développer différents moments de consommation de fromage pendant la journée » dit-elle. Petit déjeuner, goûter, dégustation en entreprise : les choix sont divers et variés.

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Alliance insolite « Fromage et jus », par Caroline Boquet

Il est 12h30, la faim se fait sentir, la dégustation arrive à point nommé.

Quatre fromages allant du plus doux au plus fort en bouche accompagnés par quatre jus différents. À retenir : l’alliance classique Fourme d’Ambert & nectar de poire, mais surtout la plus originale Saint Nectaire fermier & nectar de myrtilles sauvages qui associe « le côté cave, champignon et un peu croquant de la croute du St Nectaire avec la myrtille, ses arômes de fruits rouges et son côté tannique qui rappelle certains vins rouges ». Au niveau des textures, le coulant du Saint Nectaire va de paire avec l’aspect velouté du nectar, une pépite gustative !

Le public est conquis, Pauline, 23 ans, jeune entrepreneuse en crèmerie livre ses impressions : « Pour les gens comme moi, qui ne sont pas amateurs de vins et d’alcool, ces alliances permettent de manger sans devoir faire attention au nombre de verres bus pour prendre la route ! ». La jeune femme est également ravie de pouvoir s’entretenir avec des formateurs et dirigeants des différents centres de formation comme l’IFOPCA (formation professionnelle des vendeurs et managers des commerces de l’alimentation de détail) présent sur le salon.

La visite continue et il est temps de se promener du côté des producteurs étrangers. Des Etats Unis à l’Ecosse en passant par la Suisse, le salon est un vrai tour du monde pour les papilles. Helen Cahill venue d’Irlande représente la ferme familiale Cahill’s Farm et met en avant leur produit phare : du cheddar fabriqué avec de la Guiness, bière irlandaise par excellence. Elle fait déguster également une petite nouveauté : un cheddar toujours, mais cette fois-ci avec du Bailey’s (crème de whisky irlandais).

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Helen Cahill, Responsable des ventes Cahill’s Farm

Mais qu’est-ce qui amène ces fromagers des quatre coins du monde ?

Helen raconte : « C’est très important pour moi d’essayer de rencontrer des clients français, la France est un très grand marché, et surtout les français ont beaucoup de savoirs à propos du fromage, ils connaissent également la production des petites fermes familiales, c’est une superbe opportunité. » Et en effet, cela fonctionne plutôt bien car Helen a réussi à conserver un client qu’elle avait rencontré lors de son premier salon à Paris il y a deux ans.

Vous l’aurez compris, entre informations, découvertes et dégustations, chacun peut trouver à faire au salon du fromage et des produits laitiers : Il y en a pour tous les goûts ! L’évènement dure cinq jours, le temps d’en profiter pour faire « Cheese ! » à tous ces professionnels qui continuent de faire parler et développer la gastronomie à travers le monde.

Laurine Chamberlin
700 mots (sans titre, ni chapeau)
Publications envisagées : Produitslaitiers.com / Parisinfo.com / evous.fr
Photos : Laurine Chamberlin

L’adresse du moment : Lavomatic, le bar caché qui sent le propre

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A deux pas de la Place de la République, un petit lavomatique apparemment comme les autres. Pourtant, à partir de 18h, ce n’est pas une lessive qu’on vient y faire. Trouvez le bouton magique et la porte dérobée de machine à laver, montez les sombres escaliers, et vous découvrirez un bar caché plein de rire, de cocktails et de couleurs. 

Comme à la maison

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Lavomatic : c’est coloré, c’est jovial

Lavomatic c’est l’œuvre de trois amis. Marie, la gérante, Yoan et Tacos se connaissent depuis le lycée et ont décidé, après une formation en arts appliqués, de se lancer dans la restauration. Ils ont imaginé un bar, aux allures d’appartement de potes où  l’on se retrouverait, soir après soir pour prendre un verre. « Le projet de départ était très différent, nous voulions ouvrir un restaurant. Le concept du speakeasy (bar caché inspiré de la prohibition aux Etats-Unis) nous est venu en visitant le lieu, qui est un peu « bâtard », assez mal agencé. Mais l’idée était de recevoir les clients comme à la maison » commente Marie quelque peu débordée par le succès inattendu et fulgurant de sa laverie améliorée. L’ambiance y est aussi pop et fraîche qu’un baril de lessive et aucun détail de la décoration n’est laissé au hasard : canapés jaunes, tapis multicolores, poufs estampillés Brillo qui rappellent Warhol, poutres apparentes, coussins bariolés, vieux ventilateurs Calor, et même des balançoires sur lesquelles on peut s’installer pour siroter tranquillement son cocktail favori. Les trois amis amateurs de belles et de bonnes choses ont conçu un endroit où l’on se sent bien.

Lavomatic : on y boit, on y mange

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Des cocktails frais et originaux

Et pour ne rien gâcher, la maison vous propose de délicieux breuvages. Derrière le bar, la barmaid Manon joue du shaker et des saveurs pour concocter des cocktails uniques et originaux et des classiques revisités. Sucrés, salés, ou détox, on les déguste dans des coupes ou dans des petites tasses rétro en acier émaillé. Déjà culte, le Basilic Instinct rafraichit et titille nos papilles avec son doux et succulent mélange de concombre, citron et basilic frais, relevé d’une touche de liqueur de sureau et de Gin Hendrick’s. « C’est inhabituel mais mon instinct me dit d’en reprendre un » s’esclaffe Maxime, 23 ans, qui est venu avec des amis pour se détendre après une journée de travail. Vous aimerez aussi le French Love, cocktail sirupeux et girly à base de framboise, liqueur et vodka et le DetoxOmatic, qui, sur fond de liqueur d’artichauts et de gin, allie audacieusement la douceur de la betterave et de la crème de cassis à l’acidité du citron et du pamplemousse. Mais le chef vous propose également de la bière artisanale et une sélection de vins naturels, issus de l’agriculture biologique.
Pour accompagner notre petit verre, on grignote des petits plats sur le pouce, fait maison, à base de produits de saison venus des quatre coins de France : filet mignon, dorade, jambon et fromage fermiers, tout est préparé avec amour pour vous régaler.

Aux passants interloqués de voir des joyeux lurons entrer en bande dans le petit lavomatique de la rue René Boulanger, un seul conseil, suivez-les, pressez le bouton et la machine est lancée !

LAVOMATIC
30 rue René Boulanger, 75010 PARIS
Du mardi au samedi de 18h à 2h
Cocktails de 9 à 12€
Verre de vin à 5€
Petits plats de 6 à 12€

Solène Potier de Courcy

STAR WARS Identities, l’exposition !

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La Cité du Cinéma de Luc Besson, inaugurée en septembre 2012, accueille sa première grande exposition tout public sur l’univers STAR WARS, de quoi patienter avant la sortie du très attendu STAR WARS 7.

Depuis le 15 février 2014, les studios 8 et 9 du nouveau « Hollywood sur Seine » nous dévoilent des pièces originales -costumes, dessins, maquettes- qui ont permis la création de la saga culte STAR WARS de George Lucas.

Arrivés à l’entrée de l’exposition, nous remarquons que tous les profils sont présents dans la fil d’attente : en famille, entre amis, fans de la saga ou moins connaisseurs, c’est là qu’on voit que STAR WARS attire un public très large et toutes les générations. Avant le début de notre aventure, un film de présentation nous donne des explications sur le contexte de la saga STAR WARS, le parcours interactif ainsi que le fonctionnement du matériel électronique dont nous disposons (un bracelet et audio-guide).

Pendant notre visite dans une ambiance très « galactique », nous découvrons ou redécouvrons donc les personnages emblématiques qui nous ont marqués : des répliques de Chewbacca, Yoda, Dark Vador aux costumes de la princesse Leïa, Luke Skywalker, la reine Padmé Amidala et bien d’autres, nous sommes plongés dans l’univers de la saga et pouvons presque nous imaginer les vrais héros devant nous. A côté de ces pièces grandeur nature, les croquis et maquettes des accessoires, personnages, décors nous font voir le travail colossal qui a été fait pour donner vie à cette grande aventure spatiale. Toutes ces pièces sont évidemment des originales tirées des archives de Lucasfilm exposées devant nos yeux.

réplique de maître Yoda

réplique de maître Yoda

Mais cette exposition unique nous offre également un parcours interactif permettant de nous construire notre propre personnage issu du monde STAR WARS. A travers dix étapes, équipés d’un bracelet à scanner à chacune, nous sommes invités à répondre à une série de questionnaires sur notre personnalité sur des bornes interactives. Des extraits des 6 films de la sagas permettent d’illustrer ces différentes étapes : notre nature, notre personnalité, notre enfance etc. C’est également un moyen de revoir l’évolution du sombre destin d’Anakin Skywalker et d’apprécier les sages paroles de maître Yoda. C’est à la fin de l’exposition que nous recevons par e-mail notre profil de héros STAR WARS.

Bien sûr, avant de quitter l’exposition, un passage à la boutique officielle s’impose pour découvrir les nombreux produits dérivés (affiches, accessoires, vêtements et bien d’autres) de l’univers STAR WARS, mais attention à la fil d’attente aux caisses, ces produits ont du succès !

STAR WARS IDENTITIES est donc une exposition réussie, avec un parcours ludique et high-tech qui sont un vrai plus. On aime voir ou revoir les héros de cette saga mythique à travers ces pièces uniques qui nous donnent l’impression d’entrer dans les studios de production de la saga.

Exposition STAR WARS IDENTITIES
La Cité du Cinéma
20, rue Ampère, 93413 Saint Denis
Du 15 février au 30 juin 2014
Prix des places : de 17 à 22 euros (
billetterie en ligne)
http://www.starwarsidentites.com

Marine Mittelberger

 

sources images : rtl.fr / abduzeedo.com / photos personnelles 

publications visées : magazines d’actualités, par exemple l’Express, rubriques culture.

La Reine des Neiges, le Disney de Noël 2.0

La Reine des Neiges, c’est le nom du nouveau film d’animation de Noël des studios Disney. C’est l’histoire d’Anna, une jeune princesse qui part à la recherche de sa sœur Elsa, ayant plongé le Royaume d’Arendelle dans l’hiver éternel. Durant son aventure, Anna est accompagnée d’un jeune montagnard, Kristoff et de Sven, son fidèle renne. Après un long et pénible voyage, ils vont rencontrer Olaf, un bonhomme de neige qui parle, et retrouver Elsa. Les sœurs vont se réconcilier et vont retourner au Royaume, qui va finir par sortir de l’hiver éternel et reprendre sa sérénité. Deux sœurs séparées, des pouvoirs magiques, des animaux rigolos qui parlent, une histoire d’amour prévisible dès la première rencontre entre Anna et Kristoff… Le scénario parait à première vue d’une banalité affligeante, on se dit : « Tiens,  une histoire classique pour les fêtes de cet hiver » et on choisit un autre film. Et pourtant, malgré les apparences, le nouveau film d’animation des studios Disney est plus qu’intéressant.

Anna, l'héroïne principale, acoompagnée d'Olaf le bonhomme de neige.

Anna, l’héroïne principale, acoompagnée d’Olaf le bonhomme de neige.

Ce dessin animé est en fait un anti-Disney en puissance. Dès les dix premières minutes du film, Anna rencontre un jeune prince : elle tombe dans ses bras/regard langoureux/coup de foudre/ils se fiancent. Là on se dit qu’on est clairement tombé bien bas dans le cliché niais du dessin animé romantique, mais on se rendra vite compte que ce jeune prince ne sera pas l’amoureux d’Anna à la fin du conte. En effet, le baiser final sera donné par Kristoff, un jeune travailleur orphelin qui n’a pour seul bien son traîneau. On est loin de l’image lisse du beau prince héritier. Il y a donc une évolution sociale certaine au niveau des personnages, les studios Disney s’inscrivent ici dans la modernité : l’amour ce n’est pas un coup de foudre mais s’attacher à quelqu’un progressivement. Et on évitera également les clichés au dénouement, Anna et Kristoff finiront par échanger un baiser et non « se marier et avoir beaucoup d’enfants ». En bref, la Love Story de ce Disney est bien plus crédible et moderne que celles de notre enfance.

Et Anna ? Et bien le personnage principal de ce film est des plus attachants. Anna n’est pas une princesse coincée bloquée dans son château. Jeune fille joyeuse qui rêve d’amour et de liberté, elle reprend parfaitement la naïveté à la Raiponce. Anna est une vraie adolescente, pas une image toute faite. C’est une jeune fille spontanée, maladroite, nature mais aussi courageuse. Son courage va l’accompagner tout au long de son voyage et ce sont ses réactions spontanées face aux péripéties qu’elle va rencontrer qui vont la rendre si attachante pour le public, mais aussi pour Kristoff. Ce dernier est beaucoup plus sérieux et posé que les héros de la plupart des dessins animés, ce qui renforce l’effet de réel et la crédibilité que Disney a voulu injecter dans son film. Touché par la candeur d’Anna, il l’aide dans sa quête de retrouver sa sœur, mais cette aide est aussi intéressée (Anna lui a promis un nouveau traîneau). On peut donc ici encore rapprocher ce film de Raiponce, où Flynn, le bandit-beau gosse, aidait Raiponce pour récupérer sa couronne avant de tomber amoureux d’elle. On a donc dans ce film des personnages modernes, beaucoup plus crédibles que dans les dessins animés d’il y a quelques années, et ces personnages sont d’autant plus attachants qu’ils sont comme nous, humains et pleins de défauts.

Kristoff, la rupture totale avec le cliché du prince charment habituel.

Kristoff, la rupture totale avec le cliché du prince charment habituel.

Après le périple d’Anna, on passe au dénouement : cette dernière a le cœur glacé et a besoin d’un « geste d’amour sincère » pour être sauvée. Et là, dernier pied de nez de Disney aux clichés romantiques. Ce n’est en effet pas Kristoff qui va sauver la jeune princesse mais sa sœur ainée. Ce film d’animation marque son empreinte dans notre société moderne. Malgré l’histoire plutôt classique et les chansons niaises, on a bel et bien affaire à des personnages originaux, attachants, terriblement drôles (surtout le bonhomme de neige Olaf qui aurait pu à lui seul être un héros de film tant ses répliques ont une puissance comique) et surtout sincères. C’est la sincérité qui est mise en valeur ici : l’amour entre sœurs; le dévouement de Sven, le renne, envers son maître; et la beauté de l’entraide dans une relation d’amitié sincère qui débouchera sur un baiser touchant. En bref, ce dessin animé est un parfait mélange entre le rêve des contes de Noël et l’humour des films d’animations de la nouvelle génération.

Mathilde Guihard, n°21200626

Publication visée : magazine culturel.

Source photos : affiche du film, Allocine.