Le Salon de l’homme : portrait robot du masculin au XXIe siècle

Le Salon de l’homme : portrait robot du masculin au XXIe siècle

Le Salon de l’homme : portrait robot du masculin au XXIe siècle

Le Salon de l’homme : portrait robot du masculin au XXIe siècle

À l’heure où le musée du Louvre ferme pourtant ses portes, une immense file indienne se forme du Carrousel jusqu’à la pyramide inversée, ce jeudi 26 novembre. La Joconde a de quoi être jalouse car ces centaines de dandys et baroudeurs ne viennent pas la voir elle mais pour le vernissage du Salon de l’homme.

Après avoir réuni plus de 10 000 visiteurs l’an dernier au Palais de Tokyo à Paris, ce rendez-vous dédié aux plaisirs masculins investit pour sa deuxième édition du 27 au 29 novembre avec plus de 70 exposants le Carrousel du Louvre. Un autre grand lieu de l’art donc pour cet événement qui sait faire le pont entre culture et commerce, héritage et modernité, pour saisir une identité masculine plus questionnée que jamais.

Le Salon de l’homme : portrait robot du masculin au XXIe siècle

Le Salon de l’homme : portrait robot du masculin au XXIe siècle (© Anthony Vincent)

Des marques dynamiques plutôt qu’historiques
Dans ce cabinet de curiosités géant du XXIe siècle fondé par Caroline Clough-Lacoste se détachent plusieurs stands de marques luxueuses, dont aux premières loges les prestigieux horlogers Boucheron, Vacheron Constantin, ou encore Brüggler.

Des professionnels proposent même des cours d’initiation à l’horlogerie. Des montres à complications côtoient des smart watches comme celles de Huawei, constructeur chinois en train de se tailler une place entre Apple et Samsung dans l’univers des technologies.

« Rare accessoire que l’homme peut se permettre d’exhiber, la montre informe sur un statut social », analyse un tenant du stand Huawei. « Porter une montre connectée ne renvoie pas le même message que si l’on portait une traditionnelle Rolex ou TAG Heuer » poursuit-il. L’absence éloquente de ces deux pontes de l’horlogerie donne justement une meilleure idée des marques sélectionnées par le Salon de l’homme : moderne et dynamique, plutôt qu’historiques ou puissantes.

Horlogers et tailleurs sont réunis au Salon de l'homme

Horlogers et tailleurs au Salon de l’homme (© Anthony Vincent)

Plus loin, les maîtres-tailleurs Cifonelli délivre leurs conseils pour faire preuve de sprezzatura, cette élégance nonchalante typiquement italienne. Les dandys en costume trois pièces du salon s’y bousculent pour écouter les préceptes de cette maison proposant des costumes sur-mesure depuis 1880.

Également présent, le géant du e-commerce de mode de luxe MrPorter expose différentes sélections d’articles pour que chaque homme essaye le style qui lui correspond. « Beaucoup d’hommes sont des geeks du vêtement. Ils veulent tout savoir sur ce qui fait un bon jean ou un cuir d’exception » analyse un exposant de maroquinerie juste à côté.

Les nouveaux codes de la masculinité
En plus de leurs envies mode, les hommes peuvent aussi faire le plein de nouveautés cosmétiques. « On parle de grooming plutôt que de beauté pour mieux caresser dans le sens du poil ces messieurs » nous souffle un barbier présent pour offrir ses prestations traditionnelles aux curieux.

« En plein essor, le marché de la beauté masculine correspond à une évolution des mentalités. Les hommes ne sont plus complexés à l’idée de cultiver leur look et leur corps. Ils passent de plus en plus de temps au rayon cosmétique » explique-t-il.

La marque française Clarins l’a bien compris en développant sa ligne Men. « J’avais peur que tous ces produits soient parfumés, mais ils n’ont pas d’odeur » s’étonne Marc, visiteur de 60 ans à demi endormi entre les mains expertes d’une démonstratrice qui lui masse le visage avec un soin anti-âge.

Voitures, motos et vélos de demain au Salon de l'homme

Voitures, motos et vélos de demain au Salon de l’homme (© Anthony Vincent)

Le Salon de l’homme se ponctue également de stands de voitures de course, de motos tout terrain, mais aussi de vélos connectés comme ceux de Trefecta. La start-up hollandaise conçoit des e-bikes entièrement personnalisables munis d’un moteur électrique et d’une batterie en lithium ultra légère.

Au cœur de cet événement de trois jours, les véhicules de demain jouxtent des exposants de mode, de beauté, d’horlogerie ou de cognac, qui dressent tous ensemble le portrait robot de l’homme du XXIe siècle. Bien dans sa peau et ses baskets, il va au travail à vélo en costume demi-mesure, assume sa part de féminité et sait apprécier savoir-faire séculaire et innovations technologiques. Loin des clichés, le Salon de l’Homme définit donc une masculinité complexe, éminemment moderne.

Anthony Vincent

Publication envisagée : 

Pour le site de GQ, magazine masculin mensuel s’adressant à des hommes entre 20 et 60 ans, plutôt CSP+. Après avoir annoncé en amont cet événement dans un article, on peut publier tout au long du week-end des photos du Salon de l’Homme sur les réseaux sociaux qu’on aura prise le jeudi lors de la soirée presse.

Une fois publié en ligne, l’article peut être partagé sur les réseaux sociaux, notamment accompagné d’une vidéo teaser d’une quinzaine de secondes (durée compatible avec Instagram) pour plonger les lecteurs dans l’ambiance du Salon et leur donner envie de lire l’article et de se rendre à la troisième édition de ce nouveau rendez-vous masculin.

Natural hair : La revanche des femmes afro-métissées ?

La dictature des cheveux lisses a toujours relégué au second plan les cheveux naturels, en faisant presque un acte de marginalité. Mais avec l’arrivée de la tendance Nappy née aux États-Unis dans les années 2005, qui consiste à arborer une chevelure naturelle, de plus en plus de femmes (mais aussi quelques hommes) n’ont plus peur d’afficher leur véritable nature capillaire. Un phénomène aujourd’hui grandissant qui ne cesse de gagner du terrain dans la communauté afro-métissée.

En effet, sur la Toile, de nombreuses célébrités – parmi lesquelles Solange Knowles, Alicia Keys, Oprah Winfrey – des blogueuses ainsi que des milliers de femmes lambda n’hésitent plus à combattre les diktats de beauté imposés par la société occidentale en publiant des photos de leur chevelure parfois imposante. Rokhaya Diallo, journaliste, a d’ailleurs lancé en octobre 2014 un blog intitulé Mon Pari(s) Afro dans lequel elle expose les portraits de celles qui ont fait le pari des cheveux naturels. « Les femmes ont en assez de se camoufler, de faire partie d’un diktat européen et de devoir se normaliser […] Grâce au mouvement Nappy on a découvert de véritables beautés noires et les femmes se sentent mieux dans leur peau » nous confie la blogueuse et nappy Joanna, 25 ans, plus connue sous l’appellation Vinecia Afrobelle.

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Joanna dévoile son afro décoloré

Exit donc tissages, défrisages et autres produits chimiquement agressifs, qui, bien qu’ayant dominés pendant longtemps les ventes du marché de la beauté noire, peuvent à long terme entraîner l’alopécie. Les Nappy affirmées se tournent désormais vers des produits plus sains et revendiquent leurs origines en prenant soin de leurs cheveux naturels. « Le défrisage est une contrainte économique qui fait du mal. C’est de la soude que l’on met dans les cheveux et cela nécessite un certain entretien. Grâce à Internet j’ai, moi, appris à mieux m’occuper de ma touffe et j’ai été confortée dans mon choix de revenir au naturel. Ce retour est physique mais se passe aussi au niveau des cosmétiques et de l’alimentation. » explique-t-elle.

S’occuper de soi et plus particulièrement de ses vrais cheveux serait ainsi pour ces femmes afro-métissées une manière de montrer qui elles sont vraiment, d’où elles viennent et surtout de dire stop aux préétablis ainsi qu’aux critères de beautés normés. Il y aurait donc au travers de cette tendance Nappy, a) une dimension esthétique souhaitant valoriser le cheveu naturel, b) une volonté d’affirmation politique et sociale puis c) un désir de confronter l’image de la beauté en proposant des choses différentes. « J’ai parfois des bad day hair mais mes cheveux sont ma marque de fabrique. C’est à nous de les magnifier pour faire comprendre qu’ils sont beaux et les faire accepter. Une chevelure afro est bien plus impressionnante. » ajoute Afrobelle.

Joanna et ses cheveux naturels

Joanna et ses cheveux naturels

« Etre nappy est une délivrance. Quand on franchit le cap, on est libérée »

 

 

 

 

Est-ce donc si difficile de nos jours en France de porter une coiffure afro ou des tresses et de l’assumer complètement ? L’acte semble en tout cas se démocratiser, offrant ainsi la possibilité aux femmes afro-métissées de ne plus se cacher et/ou de se sentir différentes. Le tout serait d’oser sauter le pas du natural hair tout en se sentant bien dans sa peau comme le revendique la tendance Nappy. « C’est une délivrance. Il faut d’abord penser à soi et non au regard des autres. Le jour où on franchit le cap on est libérée. Ça apporte un bien-être et on découvre ses nouveaux cheveux que l’on apprend à apprécier et à maîtriser. Il y a encore beaucoup de travail à faire mais grâce à Internet, les futures générations seront totalement libérées et désaliénées » conclut la jeune femme.

Publié par Elodie Schwartz

Crédit photo : Image à la Une téléchargée sur Thinkstockphotos.fr  / Photos du corps du texte prises sur le blog Afrobelle.com de Joanna avec son accord

Publications souhaitées : Miss Ébène magazine, Amina Magazine, Marie-Claire, Femme actuelle, Grazia, Glamour, Elle, Cosmopolitan

Source : La blogueuse Joanna alias Afrobelle

LES TRESSES AFRICAINES: UNE TENDANCE QUI FAIT SON RETOUR

FT  D’où vous vient cette passion pour la beauté de la femme noire? 

 » Depuis ma tendre enfance, je me suis toujours intéressée à la beauté. Mais c’est lors de mon premier voyage à New-York en 1999 que j’ai découvert un autre univers de la beauté dédié aux femmes noires, ce qui m’a donc poussé à m’intéresser aux problématiques de la beauté que rencontraient les femmes noires vivant en Europe »

Selon vous quelle est l’origine des tresses africaines ? Quelle place occupaient-elles dans la tradition africaine ?

 » Les tresses africaines constituent un art qui se transmet depuis la nuit des temps entre femmes, de mères à filles. Elles ont une symbolique de vie, de mort, de mariage ou encore de fête. En Nubie ou en Egypte antique les reines et les femmes les portaient fièrement. A l’époque où l’art des tresses est né, il n’y avait ni tissage, ni défrisage. Les tresses étaient la manière de sublimer le cheveu crépu des femmes noires. Les cheveux crépus permettent d’arborer des tresses magnifiques quel que soit l’épaisseur grâce à la texture épaisse et crépue. C’est la raison pour laquelle les mèches des tresses ont la texture des cheveux crépus afin d’épouser la forme du cheveu crépu.  » 

Comment la femme peut-elle mettre en valeur les tresses africaines ?

« Il y a mille et une façon de les mettre en valeur, les tresses se déclinent et se portent de plusieurs manières toutes aussi belles les unes que les autres. On peut les porter longues, courtes, en chignon, en tresses couchées ou relevées. »

Comment expliquez-vous le fait que les tresses africaines soient il y a quelques années appréciées  par la femme noire puis délaissées au profit d’autres coiffures ? 

 » Pendant les années 90, avec l’arrivée des ondes françaises grâce aux câbles, on pouvait voir des sitcoms américains comme Moesha  avec la chanteuse Brandy et ses nattes parfaites et symétriques des deux côtés. On a vu ces stars noires qui portaient les tresses et on les regardait avec admiration. On peut également citer Lauryn Hill dans son rôle de bêcheuse dans Sister Act qui portait divinement bien. Vers les années 2000, avec le boom des tissages, les femmes noires ont délaissé cette coupe pour en adopter d’autres. Mais les modes passent et reviennent, c’est un éternel recommencement. De nombreuses stars américaines à l’instar de Solange Knowles, Kery hilson ou encore Beyonce ont remis au goût du jour cette coiffure. »    

Quelle place occupent-elles société actuelle?

 » De nos jours, les tresses africaines sont présentes partout, notamment lors des Fashion Weeks ou encore lors des défilés des créateurs comme Mark Fast,  Mulbery, Gucci ou Jean-Paul Gaultier. Ces tresses sont quelques fois revisitées mais le message reste le même » 

Si les tresses africaines sont un art, que pouvons-nous dire des coiffeuses ont donné naissance à cet art ?

 » Je considère que ces coiffeuses sont des artistes, car ce sont des femmes passionnées , elles cultivent et transmettent cet art. C’est une manière de s’exprimer, chaque natte à quelque chose de particulier et ne ressemble pas aux autres. C’est un art qui demande de la rigueur et de la passion, ce sont des heures de travail, de croquis à faire. « 

Quel message voulez-vous passer aux femmes noires ?

 » Les femmes d’origine africaine doivent honorer leur culture. Elles doivent revenir en arrière, et redevenir ce qu’elles étaient auparavant; les tresses africaines  accompagnent des souvenirs de petites filles, de femmes et de mères. C’est inutile de copier la culture occidentale, car elle n’est pas la nôtre. Tout au contraire, nous femmes africaines, devons  mettre en avant nos valeurs ancestrales, arborer fièrement l’héritage de nos ancêtres. Nous devons nous affirmer pour exister, être fières de marcher avec nos tresses dignes de reines d’Afrique »

Patience Priso

Publication visée: Grazia

Images by: blackbeautybag, credit photo @didier teurquetil

Une Miss France pas comme les autres

                  Devenir reine de beauté et vivre un conte de fée est le rêve de toutes les petites filles qui attendent de devenir grande. Ce rêve s’est concrétisé pour Flora Coquerel puisqu’elle a été élue Miss France 2014, mais malheureusement, la vie n’est pas toujours rose. Quelques heures après son élection, elle fut victime d’insultes venant de toute part à cause de sa couleur de peau.

Paris- le 7 décembre 2013 au Zenith de Dijon, Flora Coquerel miss Orléanais a été élue parmi ses 21 contestantes, Miss France 2014. Du haut de ses 1.82mètres, cette jeune franco-béninoise de 19 ans a été couronnée par les téléspectateurs Miss France pour l’année qui arrive. Qu’une fille de couleur métisse se fasse élire en tant que Miss et reçoive des discriminations à cause de sa couleur de peau n’est pas chose nouvelle, c’est la deuxième fois en France que cela se produit depuis la toute première élection en 1920. En effet, la première, Sonia Rolland, a reçu en l’an 2000 des lettres chez elle de la part de personnes racistes, l’insultant et la rabaissant en raison de son origine ethnique. Mais treize ans plus tard, la discrimination ne s’est pas calmée. Au contraire, elle s’est intensifiée depuis l’élection de Flora Coquerel, et surtout sur les réseaux sociaux. Se cachant derrière leur pseudonyme, les internautes inondent internet par leurs insultes à l’égard de la jeune femme et n’hésite pas à être « hard » dans les termes qu’ils emploient : « Le métissage est le cancer de la race blanche», « C‘est quoi encore ce laideron soi-disant Français ? », « Putain, une négresse », ou encore « Moche et pas représentative de la France ». Et la liste hélas, est encore longue..

Un constat assez inquiétant pour la France, mais auquel la Miss n’y prête aucune attention ; elle préfère en rire et garder la tête haute plutôt que d’en être touchée. Elle se dit « fière de représenter une France cosmopolite » et n’attache aucune importance aux paroles qui ont été adressées à son égard. Bien au contraire, elle s’incline et remercie les téléspectateurs ainsi que les nombreux coups de téléphone qui l’ont aidé à accéder au titre de Miss France 2014. Il ne faut cependant, pas oublié le fait que les propos racistes sont considérés comme étant un délit, passible d’un an d’emprisonnement et/ou allant jusqu’à 45.000 euros d’amende selon l’Article 24 alinéa 6, loi 1881.

Parmi les jurés présents lors de la cérémonie, on y trouvait (de gauche à droite) la chanteuse Sylvie Vartan, le présentateur du journal télévisé de 13 heures de TF1 Jean-Pierre Pernaut et sa femme l’ex-Miss France Nathalie Marquay, l’humoriste Titoff, le ténor Vincent Niclo, la chanteuse Elodie Frégé et enfin le meneur de fil le chanteur québécois Garou qui succéda à Alain Delon, suite à sa démission en 2013.

Une année de rêve s’annonce donc pour cette éclatante Miss 2014, pendant laquelle elle essayera coûte que coûte de parvenir aux causes qui lui tiennent à cœur : L’alphabétisation des enfants et l’insertion des femmes dans le monde du travail.

jurés

DAHERT Estelle

Crédit photo Miss France : premiere.fr

Les jurés : skyrock.com

Pour : Gala